Lettre n° 3547

Par la grâce de D.ieu,
13 Sivan 5715,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Morde’haï Ha Cohen(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de l’issue de la fête de Chavouot. Concernant les Ethroguim(2), il faudrait qu’une personne compétente et parlant la langue du pays, se rende, discrètement, dans le verger et qu’elle aborde, innocemment, son propriétaire, pour lui demander comment poussent ces arbres.

Il serait bon de poser également ces questions à d’autres personnes résidant dans le même endroit, qui ne sont pas directement concernées, mais qui, en tant que voisins, savent sûrement ce qui se passe dans ces vergers. Ils permettront donc de clarifier la situation.

Par ailleurs, il serait bon de prendre trois Ethroguim, ayant poussé sur différents arbres de ce verger et de les examiner, à la lumière des indications données par les derniers Sages, qui figurent également dans le Chaar Ha Collel. Bien évidemment, pour tout cela, le plus tôt sera le mieux, d’autant que vous pourriez, en cela, être devancés par d’autres personnes.

Il n’y a pas lieu de considérer que seuls les Ethroguim de ce verger n’ont pas subi de croisements. On doit en trouver également dans d’autres endroits, qu’il faudrait donc rechercher, selon les mêmes critères. Bien évidemment, je participerai également aux dépenses qui en résulteront, à valeur égale.

Vous ne parlez pas de ce jeune homme et vous ne devez donc pas avoir de ses nouvelles. Or, il peut sûrement vous aider en la matière. L’aide peut aussi vous venir de quelqu’un qui a beaucoup de relations dans votre ville et dans votre pays, parmi lesquelles certains accepteront de faire ce voyage, seront pleins d’empressement et sauront obtenir la réponse à ces questions avec habileté. Ils trouveront également le moyen de prélever des graines et des plants, car je ne crois pas qu’on puisse le faire uniquement pendant le mois de Tévet.

Vous me dites que la brochure que vous avez fait éditer, à propos de Pessa’h, dans la langue du pays, est déjà parue(3) et j’en suis satisfait. Je suis surpris que vous ne l’ayez pas jointe à votre lettre, que vous ne précisiez même pas si elle a la forme d’un journal ou bien d’un fascicule. Sans doute me l’adresserez-vous au plus vite. Je vous en remercie d’avance. Et, il en est de même pour la brochure de Chavouot, à laquelle vous faites allusion.

Notes

(1) Le Rav M. Perlov, de Milan. Voir, à son sujet, les lettres n°3056 et 3721.
(2) De Calabre, en Italie. Voir, à son sujet, la lettre n°3721.
(3) En italien. Voir, à ce sujet, les lettres n°3149 et 3721.