Lettre n° 350

Par la grâce de D.ieu,
13 Nissan 5708,

A mon parent, homme érudit qui craint D.ieu,
le Rav A., qui est appelé docteur Hilman(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 12 Adar. Entre temps, vous avez dû recevoir la Haggada, que j’ai demandé de vous envoyer une seconde fois et la biographie de l’Admour Hazaken, parue il y a quelques temps.

Il y a quelques jours, j’ai reçu également la parution d’Adar 5707 de la revue Sinaï(2). Je vous en remercie et je vous serais encore plus reconnaissant si vous pouviez me procurer les chapitres précédents de vos commentaires sur la Haggada. Si ces parutions ne sont plus disponibles, peut-être en existe-t-il un tiré à part.

En parcourant vos commentaires, j’ai vu votre affirmation selon laquelle on ne pose pas de question à propos des quatre verres(3) car on ne les a pas encore bus, ce qui n’est pas vrai des quatre autres questions, selon ce qu’explique le Morde’haï, à la fin du traité Pessa’him. Celui-ci souligne qu’à l’époque du Temple, le Séder avait lieu après le repas. C’est aussi ce que dit la Haggada précédemment citée, à la page 35 et tel est également l’avis du Rambam.

A mon humble avis, on ne peut accepter cette explication, car le sacrifice de Pessa’h, la Matsa et les herbes amères étaient également consommés après que l’on ait posé les questions sur la nécessité de tremper les aliments et de griller la viande(4).

Concernant les références du Michné Torah(5), on en trouve une liste à la fin du Rambam des éditions Shlesinger. A ma connaissance, c’est la plus complète qui existe, en la matière.

Je conclus en vous souhaitant une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, pour vous et pour tous les membres de votre famille,

Rav Mena’hem Schneerson,

Vous trouverez ci-joint le fascicule édité pour la fête de Pessa’h, qui vient de paraître.

Notes

(1) Docteur Acher Hilman. Voir la lettre n°244.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°317.
(3) Du Séder, dans le Ma Nichtana.
(4) Il y avait, à l’époque du Temple, une cinquième question: «Pourquoi la viande des autres soirs est-elle grillée, cuite ou bouillie, alors que, ce soir, elle est uniquement grillée?».
(5) Que le Rambam choisit délibérément de ne pas indiquer dans son ouvrage.