Lettre n° 3486
Par la grâce de D.ieu,
17 Iyar 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 14 Iyar, dans laquelle vous m’interrogez sur le moyen de réparer ce qui s’est passé et de lutter contre tout cela à l’avenir, car vous êtes saisi par le désespoir.
Différents textes établissent que le désespoir est un stratagème du mauvais penchant, un moyen dont il dispose pour faire tomber l’homme dans son filet. Il(1) lui explique donc que, n’ayant pas été en mesure de maîtriser son attirance vers le mal, celui-ci n’a plus aucune raison de la combattre, aucun intérêt à le faire.
Il est clair qu’un tel sentiment est hérétique, qu’il heurte la foi, selon laquelle D.ieu a créé le monde entier, y compris l’homme. Il est dit que “ nul endroit n’est vidé de Sa Présence ”. Or, D.ieu dit, dans Sa sainte Torah: “ J’ai créé le mauvais penchant et J’ai conçu la Torah comme son antidote ”. Néanmoins, “ celui qui dit ne posséder que la Torah, ne possède pas même la Torah ”. Et, nos Sages précisent ce qu’il advient à celui qui ne la mérite pas(2), ce qu’à D.ieu ne plaise. Elle peut donc effectivement se transformer, pour un homme, en poison mortel, comme le précise le traité Yoma 72b.
C’est la raison pour laquelle il est indispensable de prier le Maître de tout, afin d’obtenir la satisfaction de ses besoins et, a fortiori, le salut de son âme. Pour que la prière soit acceptée, celle-ci doit être dite en état de pureté(3), en comprenant au moins le sens des mots que l’on prononce. Il est bon également de donner, le plus souvent possible, quelques pièces à la Tsédaka, avant la prière, comme le disent nos Sages, commentant le verset: “ Je percevrai Ta face dans la justice(4) ”.
Vous adopterez donc toutes ces pratiques et, après la prière du matin, vous lirez, tous les jours, des Tehilim, selon leur répartition mensuelle. Bien évidemment, vous préciserez, comme le veut la coutume juive, que vous n’en faites pas le vœu.
Si vous appliquez tout cela, votre combat(5) deviendra de plus en plus aisé. Peu à peu, vous chasserez le mauvais penchant de votre domaine. Il serait bon que vous appreniez par cœur le début du chapitre 41 du Tanya, jusqu’à “ comme s’il se tient devant le roi ”, à la page 56b. De même, il serait judicieux de faire vérifier vos Tefillin.
Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Le mauvais penchant.
(2) “ Pour celui qui la mérite, elle est un élixir de vie; pour celui qui ne la mérite pas, elle est un poison mortel ”.
(3) Après une immersion rituelle.
(4) Tsédek, de la même étymologie que Tsédaka.
(5) Contre le mauvais penchant.
17 Iyar 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 14 Iyar, dans laquelle vous m’interrogez sur le moyen de réparer ce qui s’est passé et de lutter contre tout cela à l’avenir, car vous êtes saisi par le désespoir.
Différents textes établissent que le désespoir est un stratagème du mauvais penchant, un moyen dont il dispose pour faire tomber l’homme dans son filet. Il(1) lui explique donc que, n’ayant pas été en mesure de maîtriser son attirance vers le mal, celui-ci n’a plus aucune raison de la combattre, aucun intérêt à le faire.
Il est clair qu’un tel sentiment est hérétique, qu’il heurte la foi, selon laquelle D.ieu a créé le monde entier, y compris l’homme. Il est dit que “ nul endroit n’est vidé de Sa Présence ”. Or, D.ieu dit, dans Sa sainte Torah: “ J’ai créé le mauvais penchant et J’ai conçu la Torah comme son antidote ”. Néanmoins, “ celui qui dit ne posséder que la Torah, ne possède pas même la Torah ”. Et, nos Sages précisent ce qu’il advient à celui qui ne la mérite pas(2), ce qu’à D.ieu ne plaise. Elle peut donc effectivement se transformer, pour un homme, en poison mortel, comme le précise le traité Yoma 72b.
C’est la raison pour laquelle il est indispensable de prier le Maître de tout, afin d’obtenir la satisfaction de ses besoins et, a fortiori, le salut de son âme. Pour que la prière soit acceptée, celle-ci doit être dite en état de pureté(3), en comprenant au moins le sens des mots que l’on prononce. Il est bon également de donner, le plus souvent possible, quelques pièces à la Tsédaka, avant la prière, comme le disent nos Sages, commentant le verset: “ Je percevrai Ta face dans la justice(4) ”.
Vous adopterez donc toutes ces pratiques et, après la prière du matin, vous lirez, tous les jours, des Tehilim, selon leur répartition mensuelle. Bien évidemment, vous préciserez, comme le veut la coutume juive, que vous n’en faites pas le vœu.
Si vous appliquez tout cela, votre combat(5) deviendra de plus en plus aisé. Peu à peu, vous chasserez le mauvais penchant de votre domaine. Il serait bon que vous appreniez par cœur le début du chapitre 41 du Tanya, jusqu’à “ comme s’il se tient devant le roi ”, à la page 56b. De même, il serait judicieux de faire vérifier vos Tefillin.
Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Le mauvais penchant.
(2) “ Pour celui qui la mérite, elle est un élixir de vie; pour celui qui ne la mérite pas, elle est un poison mortel ”.
(3) Après une immersion rituelle.
(4) Tsédek, de la même étymologie que Tsédaka.
(5) Contre le mauvais penchant.