Lettre n° 3477

Par la grâce de D.ieu,
13 Iyar 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à vos lettres du 29 Nissan, à celle qui la précédait, de même qu’à celles du 3 et du 6 Iyar, ainsi qu’au télégramme relatif à la participation des jeunes gens(1) aux inscriptions(2).

Je suis surpris et très étonné, pour ce qui vous concerne, beaucoup plus que pour tous les autres ‘Hassidim de Terre Sainte. En effet, vous vous trouviez personnellement aux Etats Unis lorsque mon beau-père, dont le mérite nous protégera, chef d’Israël et non uniquement des ‘Hassidim, envoyait les élèves de la Yechiva mener une action pour promouvoir la bonne éducation. Il choisissait alors les meilleurs élèves, les envoyait dans des villes de province, afin d’y fonder des Yechivot élémentaires, dans lesquelles on enseigne l’alphabet hébraïque, le Sidour, le ‘Houmach, la Michna et la Guemara. Or, ces élèves auraient pu se consacrer à leur propre étude de la ‘Hassidout, de même qu’à celle de la partie révélée de la Torah.

Vous connaissez également “ l’heure du mercredi ”(3), consacrée aux enfants qui ne parlent même pas le Yiddish, auxquels il faut également enseigner l’importance du Modé Ani, les fondements du respect du Chabbat. Là encore, mon beau-père, le Rabbi, déléguait des élèves de la Yechiva, y compris ceux qui possédaient déjà une perception profonde de la ‘Hassidout, priaient avec ferveur(4). Or, les élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim étaient ici, à l’époque, très peu nombreux.

Cette même question se pose maintenant en Terre Sainte, après que les élèves aient déjà participé de nombreuses fois à ces inscriptions. Et, il s’agit, en l’occurrence, d’une quinzaine d’élèves, pour deux semaines seulement. Malgré cela, vous mettez de côté toutes vos activités afin d’envoyer un télégramme ici dans le but d’empêcher la participation des élèves à ces inscriptions, ce qui écartera des centaines d’enfants d’une bonne éducation, dans les endroits nouveaux et même dans les anciens.

Bien évidemment, le retard pris par les bâtiments pour l’école agricole et professionnelle fait “ également ” de la “ peine ”. Des jeunes arrivent actuellement du Maroc et, si ces bâtiments étaient prêts pour les accueillir, il serait possible d’en sauver des dizaines en les intégrants à ces écoles, puis de mener campagne pour obtenir d’autres bâtiments. Il n’en est pas de même, dans la situation actuelle.

De temps à autre, se présente une occasion supplémentaire de développer le domaine de ‘Habad, en Terre Sainte et donc de diffuser les sources à l’extérieur, afin de mettre en pratique les termes de la promesse(5) selon laquelle il viendrait quand ces sources se diffuseront. Et, il y a, en conséquence, de temps à temps, un nouvel empêchement, une nouvelle barrière qui se dresse.

J’ai appris, avec plaisir, que votre visite à l’école, affiliée au réseau, se trouvant à Min’ha a été du meilleur effet sur les élèves. D.ieu fasse que l’on se conforme à mes propos et que l’on multiplie de telles visites. Qu’il en soit ainsi, au moins à l’avenir et que D.ieu vous accorde la réussite.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

M. Schneerson,

Notes

(1) Elèves de la Yechiva.
(2) D’enfants dans les écoles du réseau Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch, pour l’année scolaire suivante.
(3) Consacrée à l’étude de la Torah des enfants juifs fréquentant l’école communale.
(4) Et, pouvaient donc se servir de leur temps d’une manière fructueuse.
(5) Relative à la venue du Machia’h.