Lettre n° 3459
Par la grâce de D.ieu,
9 Iyar 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer sur ce qui n’a pas d’incidence sur l’action concrète. Néanmoins, ce qui fait l’objet de la présente peut avoir une répercussion sur le futur. Il semble que vous considériez qu’il appartient aux autres d’agir pour développer votre synagogue. Votre rôle, en revanche, consiste uniquement à y donner des cours à ceux qui y viennent, à y faire des discours devant eux.
Il me semble vous avoir déjà donné mon avis, à ce sujet, dans plusieurs des échanges que nous avons eus. Les membres d’une synagogue sont absorbés par leurs activités. L’effort qu’on attend de leur part est donc bien suffisant, d’autant que celui-ci est physique ou financier. Si l’on veut que la synagogue se développe normalement, il n’y a donc pas lieu d’attendre que les personnes viennent d’elles-mêmes et qu’elles attirent, à leur tour, d’autres membres.
D.ieu vous a accordé le succès d’avoir quelques membres s’intéressant également à l’expansion de la synagogue. La ‘Hassidout dit que l’on doit “ porter les vêtements de celui à qui l’on entend apporter l’élévation ”. Imaginez donc que vous soyez vous-même l’un des membres de cette synagogue, résidant à quelque distance de celle-ci et que vous célébriez, par exemple, une joie familiale. La logique première vous conduira à bâtir le raisonnement “ a fortiori ” suivant: “ Si le Rav qui, selon l’acceptation courante et la conception que l’on en a, aux Etats Unis, est un salarié de la synagogue, mais qu’il célèbre néanmoins ses fêtes familiales dans un autre endroit, combien plus dois-je moi-même adopter cette attitude. Par la suite, D.ieu viendra en aide et cette synagogue se développera. Alors, tous se tourneront vers elle et je le ferai, moi aussi ”.
Je ne souhaite pas en dire plus, concernant ce qui est douloureux, d’autant qu’il semble que ce soit non pas une situation exceptionnelle, mais bien une position délibérée.
Je ne veux pas dire uniquement que vous devez éviter que quiconque se sente vexé ou même étonné, se demandant pourquoi il en est ainsi. Les membres d’une synagogue ne recherchent pas les interrogations et les étonnements. Seul certains points sont considérés par eux comme étant dignes d’intérêt et ils ne vous importuneront donc pas, à ce sujet, ne vous feront pas de reproches. Pour autant, le risque que j’exposais auparavant existe et, s’ils adoptent effectivement une telle attitude, vous imaginez ce que cela aura pour conséquence sur le développement de la synagogue.
Je souligne encore une fois que, même si l’on considère la nécessité de gagner sa vie, il est admis, de nos jours, que la recherche de sa subsistance doit emprunter les voies de la nature. C’est précisément en ce cas que la réussite peut être surnaturelle. Or, votre recours aux voies naturelles consiste à rechercher une autre synagogue. Mais, au lieu de vous dire que vous ne gagnez pas largement votre vie, d’en être déçu et triste, pourquoi ne pas vous demander comment mieux la gagner, en ayant recours aux voies naturelles? Pour cela, il faut développer la synagogue!
Je vous avais dit de profiter de la fête de Pessa’h pour organiser un Séder dans le quartier où se trouve la synagogue. Les membres auraient pu prendre part à ce Séder, convier des invités au repas. Il semble que rien de tout cela n’ait été fait.
A Lag Baomer, ou à proximité de cette date, il est possible de prévoir une activité pour les enfants du quartier. De cela, également, vous ne dites rien, dans votre lettre.
J’ai entendu, une fois, une explication à propos de la réussite et plusieurs textes de ‘Hassidout permettent d’établir qu’elle est bien exacte. Lorsque l’on ne mène aucune action pour élargir sa subsistance, ou même lorsque ce que l’on fait va à l’encontre de celle-ci, non seulement on ne la remet pas en cause pour autant, mais, bien plus, le contraire est vrai et on l’accroît, contre toute logique.
Puisse D.ieu faire que ce soit bien le cas, en l’occurrence, qu’à l’avenir, vous vous serviez de cette réussite, non seulement que vous subveniez largement à vos besoins, à l’encontre de votre comportement, mais, bien plus, que vous gagniez d’abord largement votre vie, en adoptant l’attitude qui convient, puis que vous profitiez de la réussite pour accroître largement tout cela.
9 Iyar 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer sur ce qui n’a pas d’incidence sur l’action concrète. Néanmoins, ce qui fait l’objet de la présente peut avoir une répercussion sur le futur. Il semble que vous considériez qu’il appartient aux autres d’agir pour développer votre synagogue. Votre rôle, en revanche, consiste uniquement à y donner des cours à ceux qui y viennent, à y faire des discours devant eux.
Il me semble vous avoir déjà donné mon avis, à ce sujet, dans plusieurs des échanges que nous avons eus. Les membres d’une synagogue sont absorbés par leurs activités. L’effort qu’on attend de leur part est donc bien suffisant, d’autant que celui-ci est physique ou financier. Si l’on veut que la synagogue se développe normalement, il n’y a donc pas lieu d’attendre que les personnes viennent d’elles-mêmes et qu’elles attirent, à leur tour, d’autres membres.
D.ieu vous a accordé le succès d’avoir quelques membres s’intéressant également à l’expansion de la synagogue. La ‘Hassidout dit que l’on doit “ porter les vêtements de celui à qui l’on entend apporter l’élévation ”. Imaginez donc que vous soyez vous-même l’un des membres de cette synagogue, résidant à quelque distance de celle-ci et que vous célébriez, par exemple, une joie familiale. La logique première vous conduira à bâtir le raisonnement “ a fortiori ” suivant: “ Si le Rav qui, selon l’acceptation courante et la conception que l’on en a, aux Etats Unis, est un salarié de la synagogue, mais qu’il célèbre néanmoins ses fêtes familiales dans un autre endroit, combien plus dois-je moi-même adopter cette attitude. Par la suite, D.ieu viendra en aide et cette synagogue se développera. Alors, tous se tourneront vers elle et je le ferai, moi aussi ”.
Je ne souhaite pas en dire plus, concernant ce qui est douloureux, d’autant qu’il semble que ce soit non pas une situation exceptionnelle, mais bien une position délibérée.
Je ne veux pas dire uniquement que vous devez éviter que quiconque se sente vexé ou même étonné, se demandant pourquoi il en est ainsi. Les membres d’une synagogue ne recherchent pas les interrogations et les étonnements. Seul certains points sont considérés par eux comme étant dignes d’intérêt et ils ne vous importuneront donc pas, à ce sujet, ne vous feront pas de reproches. Pour autant, le risque que j’exposais auparavant existe et, s’ils adoptent effectivement une telle attitude, vous imaginez ce que cela aura pour conséquence sur le développement de la synagogue.
Je souligne encore une fois que, même si l’on considère la nécessité de gagner sa vie, il est admis, de nos jours, que la recherche de sa subsistance doit emprunter les voies de la nature. C’est précisément en ce cas que la réussite peut être surnaturelle. Or, votre recours aux voies naturelles consiste à rechercher une autre synagogue. Mais, au lieu de vous dire que vous ne gagnez pas largement votre vie, d’en être déçu et triste, pourquoi ne pas vous demander comment mieux la gagner, en ayant recours aux voies naturelles? Pour cela, il faut développer la synagogue!
Je vous avais dit de profiter de la fête de Pessa’h pour organiser un Séder dans le quartier où se trouve la synagogue. Les membres auraient pu prendre part à ce Séder, convier des invités au repas. Il semble que rien de tout cela n’ait été fait.
A Lag Baomer, ou à proximité de cette date, il est possible de prévoir une activité pour les enfants du quartier. De cela, également, vous ne dites rien, dans votre lettre.
J’ai entendu, une fois, une explication à propos de la réussite et plusieurs textes de ‘Hassidout permettent d’établir qu’elle est bien exacte. Lorsque l’on ne mène aucune action pour élargir sa subsistance, ou même lorsque ce que l’on fait va à l’encontre de celle-ci, non seulement on ne la remet pas en cause pour autant, mais, bien plus, le contraire est vrai et on l’accroît, contre toute logique.
Puisse D.ieu faire que ce soit bien le cas, en l’occurrence, qu’à l’avenir, vous vous serviez de cette réussite, non seulement que vous subveniez largement à vos besoins, à l’encontre de votre comportement, mais, bien plus, que vous gagniez d’abord largement votre vie, en adoptant l’attitude qui convient, puis que vous profitiez de la réussite pour accroître largement tout cela.