Lettre n° 3416
Par la grâce de D.ieu,
26 Nissan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres des 9, 10 et 23 Nissan, avec ce qu’elles contenaient. Vous avez vous-même sûrement reçu mon précédent courrier. Vous méditerez à ce que j’y écris, concernant la nécessité impérative d’organiser votre temps, votre activité et votre travail. Certes, il est dit que “ tu es humble à tes propres yeux ”. Vous réfléchirez, néanmoins, un court instant, au papier à en-tête et aux enveloppes que vous avez vous-même fait imprimer. Vous y écrivez, en effet, que vous êtes le représentant du mouvement ‘Habad, dans votre pays.
Le mouvement ‘Habad fut introduit par l’Admour Hazaken, auteur du Tanya, par l’Admour Haémtsahi, par son gendre et successeur, le Tséma’h Tsédek. Méditer un seul instant à tout cela suffit pour inspirer la crainte, quand on pense à l’immense responsabilité que cela représente. Néanmoins, nous avons bon espoir que D.ieu n’attend de vous que ce que vous avez la force d’accomplir. On vous accorde donc, d’emblée, les moyens d’assumer pleinement cette mission. Et, tout ne dépend que de votre volonté et de votre libre choix.
Vous savez également ce qui est dit, au nom du Rabbi Rachab, dans le Torat Chalom, à la date du 19 Kislev(1): “ Lorsque l’on a une certaine activité et qu’au même moment, on réfléchit à une seconde, on assume mal l’une et l’autre ”(2). En conséquence, je ne suis pas satisfait de ce que vous soulignez, dans votre lettre, à propos du mois d’Elloul, qui approche. En effet, tous les Juifs croient que notre juste Machia’h peut venir d’un jour à l’autre. Or, lorsque celui-ci vous demandera ce que vous avez fait en Nissan et en Iyar, vous devrez lui répondre que vous n’avez pas pu avoir l’activité qu’il aurait fallu, car vous étiez occupé à préparer votre voyage. En conséquence, vous n’avez pas assumé, de la manière qui convient, la mission pour laquelle la divine Providence vous a placé en cet endroit.
Il est bien entendu que l’usage de ‘Habad et de Loubavitch n’est pas de faire de la morale. A mon sens, les discussions et les échanges, jusqu’à maintenant, n’ont pas permis de modifier l’organisation établie. Pour autant, j’ai bon espoir que l’effet s’en fera finalement sentir et que, concrètement, cette modification interviendra effectivement.
Ces propos ne sont donc pas de la morale, mais plutôt une aide joyeuse et amicale, afin que vous puissiez mettre en pratique l’injonction de nos Sages, selon laquelle “ nous sommes des travailleurs du jour ”(3).
Il est clair que tout ceci ne s’adresse pas à vous personnellement, mais aussi aux autres ‘Hassidim de votre endroit. Une différence existe, néanmoins. D.ieu vous a accordé la réussite de recevoir votre subsistance matérielle par le canal d’une action spirituelle et agréable, ce qui n’est pas le cas pour les autres ‘Hassidim. En effet, l’un doit faire de l’ordre dans la synagogue, le second être artisan et le troisième, faire commerce de biens matériels et parfois même grossiers.
J’ai bon espoir que ces quelques lignes, quantitativement peu nombreuses, suffiront pour vous faire bouger concrètement. Vous ne vous contenterez pas de promesses. Vous adopterez immédiatement l’attitude qui vient d’être décrite. Car, nous tous et chacun d’entre nous, avons reçu de mon beau-père, le Rabbi, l’assurance que la réussite est certaine, dès lors que l’on agit.
Les adultes doivent consacrer aux amusements beaucoup moins de temps que les enfants. En effet, ils mesurent le mérite que constitue la mission leur ayant été confiée.
Avec ma bénédiction pour que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) A la page 39.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°1375.
(3) Chargés de faire le jour dans le monde, de l’illuminer.
26 Nissan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres des 9, 10 et 23 Nissan, avec ce qu’elles contenaient. Vous avez vous-même sûrement reçu mon précédent courrier. Vous méditerez à ce que j’y écris, concernant la nécessité impérative d’organiser votre temps, votre activité et votre travail. Certes, il est dit que “ tu es humble à tes propres yeux ”. Vous réfléchirez, néanmoins, un court instant, au papier à en-tête et aux enveloppes que vous avez vous-même fait imprimer. Vous y écrivez, en effet, que vous êtes le représentant du mouvement ‘Habad, dans votre pays.
Le mouvement ‘Habad fut introduit par l’Admour Hazaken, auteur du Tanya, par l’Admour Haémtsahi, par son gendre et successeur, le Tséma’h Tsédek. Méditer un seul instant à tout cela suffit pour inspirer la crainte, quand on pense à l’immense responsabilité que cela représente. Néanmoins, nous avons bon espoir que D.ieu n’attend de vous que ce que vous avez la force d’accomplir. On vous accorde donc, d’emblée, les moyens d’assumer pleinement cette mission. Et, tout ne dépend que de votre volonté et de votre libre choix.
Vous savez également ce qui est dit, au nom du Rabbi Rachab, dans le Torat Chalom, à la date du 19 Kislev(1): “ Lorsque l’on a une certaine activité et qu’au même moment, on réfléchit à une seconde, on assume mal l’une et l’autre ”(2). En conséquence, je ne suis pas satisfait de ce que vous soulignez, dans votre lettre, à propos du mois d’Elloul, qui approche. En effet, tous les Juifs croient que notre juste Machia’h peut venir d’un jour à l’autre. Or, lorsque celui-ci vous demandera ce que vous avez fait en Nissan et en Iyar, vous devrez lui répondre que vous n’avez pas pu avoir l’activité qu’il aurait fallu, car vous étiez occupé à préparer votre voyage. En conséquence, vous n’avez pas assumé, de la manière qui convient, la mission pour laquelle la divine Providence vous a placé en cet endroit.
Il est bien entendu que l’usage de ‘Habad et de Loubavitch n’est pas de faire de la morale. A mon sens, les discussions et les échanges, jusqu’à maintenant, n’ont pas permis de modifier l’organisation établie. Pour autant, j’ai bon espoir que l’effet s’en fera finalement sentir et que, concrètement, cette modification interviendra effectivement.
Ces propos ne sont donc pas de la morale, mais plutôt une aide joyeuse et amicale, afin que vous puissiez mettre en pratique l’injonction de nos Sages, selon laquelle “ nous sommes des travailleurs du jour ”(3).
Il est clair que tout ceci ne s’adresse pas à vous personnellement, mais aussi aux autres ‘Hassidim de votre endroit. Une différence existe, néanmoins. D.ieu vous a accordé la réussite de recevoir votre subsistance matérielle par le canal d’une action spirituelle et agréable, ce qui n’est pas le cas pour les autres ‘Hassidim. En effet, l’un doit faire de l’ordre dans la synagogue, le second être artisan et le troisième, faire commerce de biens matériels et parfois même grossiers.
J’ai bon espoir que ces quelques lignes, quantitativement peu nombreuses, suffiront pour vous faire bouger concrètement. Vous ne vous contenterez pas de promesses. Vous adopterez immédiatement l’attitude qui vient d’être décrite. Car, nous tous et chacun d’entre nous, avons reçu de mon beau-père, le Rabbi, l’assurance que la réussite est certaine, dès lors que l’on agit.
Les adultes doivent consacrer aux amusements beaucoup moins de temps que les enfants. En effet, ils mesurent le mérite que constitue la mission leur ayant été confiée.
Avec ma bénédiction pour que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) A la page 39.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°1375.
(3) Chargés de faire le jour dans le monde, de l’illuminer.