Lettre n° 3404
Par la grâce de D.ieu,
11 Nissan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous m’annoncez la fête qui est organisée à l’occasion de l’inauguration du bâtiment de la Yechiva. Je suis un peu surpris que vous soyez aussi concis. Mais, je vous accorde des circonstances atténuantes, du fait de vos nombreuses activités. Pour autant, les informations manquent, ici.
Il est impossible que, le moment venu, la disposition d’un plus grand nombre d’informations ne soit pas utile. En tout état de cause, j’ai été très satisfait d’avoir connaissance de votre succès(1). Vous connaissez sûrement l’usage, dans ces pays, qui veut que la motivation acquise dans de telles fêtes reste vivace, tout au long de l’année. Pour cela, il faut rencontrer les participants, leur rappeler, de manière diplomatique, à quel point ils étaient touchés, pendant cette fête. De la sorte, ils seront prêts à accroître leur engagement physique et financier.
Il est sans doute inutile de vous rappeler qu’il serait bon de faire paraître, dans le journal qui convient, une description de la fête, afin que ses participants puissent s’exprimer publiquement et mettre en éveil l’esprit de compétition des autres. De plus, l’importance de la Yechiva s’en trouvera accrue.
Concernant la proposition de porter des uniformes(2), je n’en vois pas l’utilité. Cela ne se fait pas dans nos écoles de Terre Sainte et de France. Bien au contraire, cela peut avoir un inconvénient, car il est impossible de satisfaire chacun. Ces uniformes pourraient donc empêcher certains de venir à l’école(3). De plus, cette pratique pourrait poser problème, dans certains domaines(4), que l’on ne pourra accepter. La discorde en résultera. Il faut donc écarter cette proposition, en décrivant la situation telle qu’elle est, c’est-à-dire en montrant que cela n’existe pas et n’a jamais existé, dans nos institutions.
Il est exclu que les garçons et les filles se trouvent dans le même bâtiment. Je suis surpris qu’on ne puisse trouver un autre endroit pour ces études, car, pour l’heure, le nombre de filles désirant fréquenter nos écoles doit être peu important.
Vous me parlez de ce jeune homme attendant mon accord pour étudier, pendant quelques heures(5), à la Yechiva. Je suis surpris qu’un doute subsiste encore, en la matière, alors que l’on sait à quel point mon beau-père, le Rabbi, souligne l’importance d’agir ainsi. Qu’il reçoive donc toutes les bénédictions. Sans doute le fera-t-il de la manière qui convient et D.ieu lui accordera le succès.
Il en est de même pour la suite à donner à ce que vous écrivez, dans votre lettre. Vous dites que les ‘Hassidim travaillant pour la Yechiva doivent être encouragés. Là encore, j’en suis étonné, car que peut-on ajouter aux propos passionnés de mon beau-père, le Rabbi, concernant la bonne éducation, basée sur les valeurs sacrées? Bien plus, il a lui-même agi en ce sens, consacré son temps, son énergie, son ardeur, ses forces les plus profondes à l’éducation non seulement des adultes, mais aussi des petits et des petites. Ce qui est clairement établi n’a nul besoin d’être démontré.
Vous envisagez la participation à la célébration du 5 Iyar(6). J’ai reçu, ces jours-ci, une lettre de Terre Sainte, dans laquelle on me dit que plusieurs écoles se trouvant là-bas, y compris parmi celles qui sont affiliées au Mizra’hi(7), ne participent pas à cette célébration, pour différentes raisons. Combien plus doit-il en être ainsi, dans votre pays. Il ne faut pas participer à ce qui est organisé sous l’égide d’un parti, comme je l’ai déjà écrit, à maintes reprises.
Il faut expliquer tout cela également aux autres. Votre but est de vous consacrer à l’éducation aux valeurs juives et rien d’autre. Si une certaine action est susceptible d’écarter un garçon ou une fille de votre école, celle-ci va à l’encontre de sa raison d’être.
Concernant cette date, on trouve des avis très divergents. En conséquence, si vous prenez position, en la matière, vous rencontrerez l’opposition de plusieurs cercles juifs. Il est donc, bien évidemment, préférable de ne pas aborder cette question, d’en minimiser l’importance jusqu’à la faire disparaître. Si cela est impossible, vous trouverez sûrement les mots qui conviennent pour expliquer tout cela.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, pour connaître la réussite en tout ce qui vient d’être dit, de même qu’en vos préoccupations personnelles,
Notes
(1) Lors de ce dîner.
(2) Par les élèves de l’école.
(3) Parce que l’uniforme ne leur plaît pas.
(4) On pourrait avoir des exigences, sur cet uniforme, qui contreviendraient, par exemple, aux règles de la pudeur.
(5) Chaque jour.
(6) Voir également, à ce sujet, la lettre n°3469.
(7) Aux nationaux religieux.
11 Nissan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous m’annoncez la fête qui est organisée à l’occasion de l’inauguration du bâtiment de la Yechiva. Je suis un peu surpris que vous soyez aussi concis. Mais, je vous accorde des circonstances atténuantes, du fait de vos nombreuses activités. Pour autant, les informations manquent, ici.
Il est impossible que, le moment venu, la disposition d’un plus grand nombre d’informations ne soit pas utile. En tout état de cause, j’ai été très satisfait d’avoir connaissance de votre succès(1). Vous connaissez sûrement l’usage, dans ces pays, qui veut que la motivation acquise dans de telles fêtes reste vivace, tout au long de l’année. Pour cela, il faut rencontrer les participants, leur rappeler, de manière diplomatique, à quel point ils étaient touchés, pendant cette fête. De la sorte, ils seront prêts à accroître leur engagement physique et financier.
Il est sans doute inutile de vous rappeler qu’il serait bon de faire paraître, dans le journal qui convient, une description de la fête, afin que ses participants puissent s’exprimer publiquement et mettre en éveil l’esprit de compétition des autres. De plus, l’importance de la Yechiva s’en trouvera accrue.
Concernant la proposition de porter des uniformes(2), je n’en vois pas l’utilité. Cela ne se fait pas dans nos écoles de Terre Sainte et de France. Bien au contraire, cela peut avoir un inconvénient, car il est impossible de satisfaire chacun. Ces uniformes pourraient donc empêcher certains de venir à l’école(3). De plus, cette pratique pourrait poser problème, dans certains domaines(4), que l’on ne pourra accepter. La discorde en résultera. Il faut donc écarter cette proposition, en décrivant la situation telle qu’elle est, c’est-à-dire en montrant que cela n’existe pas et n’a jamais existé, dans nos institutions.
Il est exclu que les garçons et les filles se trouvent dans le même bâtiment. Je suis surpris qu’on ne puisse trouver un autre endroit pour ces études, car, pour l’heure, le nombre de filles désirant fréquenter nos écoles doit être peu important.
Vous me parlez de ce jeune homme attendant mon accord pour étudier, pendant quelques heures(5), à la Yechiva. Je suis surpris qu’un doute subsiste encore, en la matière, alors que l’on sait à quel point mon beau-père, le Rabbi, souligne l’importance d’agir ainsi. Qu’il reçoive donc toutes les bénédictions. Sans doute le fera-t-il de la manière qui convient et D.ieu lui accordera le succès.
Il en est de même pour la suite à donner à ce que vous écrivez, dans votre lettre. Vous dites que les ‘Hassidim travaillant pour la Yechiva doivent être encouragés. Là encore, j’en suis étonné, car que peut-on ajouter aux propos passionnés de mon beau-père, le Rabbi, concernant la bonne éducation, basée sur les valeurs sacrées? Bien plus, il a lui-même agi en ce sens, consacré son temps, son énergie, son ardeur, ses forces les plus profondes à l’éducation non seulement des adultes, mais aussi des petits et des petites. Ce qui est clairement établi n’a nul besoin d’être démontré.
Vous envisagez la participation à la célébration du 5 Iyar(6). J’ai reçu, ces jours-ci, une lettre de Terre Sainte, dans laquelle on me dit que plusieurs écoles se trouvant là-bas, y compris parmi celles qui sont affiliées au Mizra’hi(7), ne participent pas à cette célébration, pour différentes raisons. Combien plus doit-il en être ainsi, dans votre pays. Il ne faut pas participer à ce qui est organisé sous l’égide d’un parti, comme je l’ai déjà écrit, à maintes reprises.
Il faut expliquer tout cela également aux autres. Votre but est de vous consacrer à l’éducation aux valeurs juives et rien d’autre. Si une certaine action est susceptible d’écarter un garçon ou une fille de votre école, celle-ci va à l’encontre de sa raison d’être.
Concernant cette date, on trouve des avis très divergents. En conséquence, si vous prenez position, en la matière, vous rencontrerez l’opposition de plusieurs cercles juifs. Il est donc, bien évidemment, préférable de ne pas aborder cette question, d’en minimiser l’importance jusqu’à la faire disparaître. Si cela est impossible, vous trouverez sûrement les mots qui conviennent pour expliquer tout cela.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, pour connaître la réussite en tout ce qui vient d’être dit, de même qu’en vos préoccupations personnelles,
Notes
(1) Lors de ce dîner.
(2) Par les élèves de l’école.
(3) Parce que l’uniforme ne leur plaît pas.
(4) On pourrait avoir des exigences, sur cet uniforme, qui contreviendraient, par exemple, aux règles de la pudeur.
(5) Chaque jour.
(6) Voir également, à ce sujet, la lettre n°3469.
(7) Aux nationaux religieux.