Lettre n° 3390
Par la grâce de D.ieu,
6 Nissan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Le point essentiel est le suivant. Il semble qu’en tout ce que vous citez, vous vous basiez sur votre propre perception. Or, nombreux sont ceux qui assimilent cette perception à la volonté propre. Mais, dans la pratique, ce que l’on veut n’est pas toujours identique à ce que l’on comprend.
Ces quelques lignes n’introduiront, en l’occurrence, que des évidences. Pourtant, il s’agit bien ici de ce que nos Sages appellent une mission divine, en l’occurrence l’éducation des enfants juifs. Il me faut donc répéter tout cela, en espérant que cela aura un effet.
Il est évident, et la pratique en fait la preuve, que chacun possède un amour propre, que ce sentiment forge la volonté en conséquence. Or, une telle volonté dénature le raisonnement. L’homme qui l’éprouve est incapable d’analyser objectivement, d’aboutir à la conclusion juste. La volonté détourne l’homme et son intellect, bien plus que la corruption.
En pareil cas, il n’y a qu’une seule solution. Il ne faut s’en remettre ni à sa propre volonté, ni à sa perception, ni même à son propre intellect, y compris pour ce qui semble être une nécessité, une évidence, une expression de la sainteté la plus pure, sans intérêt personnel. Nos Sages disent, en effet, que nul ne peut se présenter comme un Juste. Le moyen, en la matière, est donc le suivant. Il faut écouter ce que les autres disent.
Ce qui vient d’être exposé s’applique à chaque école, quelle qu’elle soit, mais combien plus est-ce le cas pour celle qui porte le nom de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Il est clair que ce nom doit être pris en compte.
Je suis donc particulièrement surpris et étonné d’une telle situation. Qui peut endosser une telle responsabilité et affirmer : “ Je dis que… ”, alors que tous les autres membres de la direction ont un avis divergent ? Or, au lieu de tout cela, vous n’avez suivi que votre propre perception, sans rien révéler de vos intentions à quiconque. En effet, vous saviez bien que nul ne serait d’accord avec vous. Et, vous étiez conscient que la responsabilité, en ce domaine, serait endossée par les écoles de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, qu’à elles seraient adressés les reproches par la suite, qu’il appartiendrait aux dirigeants de ces écoles de justifier votre comportement et de supporter le tort que celui-ci causerait, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Il est indispensable qu’à l’avenir, vous cessiez d’adopter une telle attitude, consistant à agir uniquement parce que “ je dis que ”, “ je désire que ”, parce que tous les autres sont sans importance devant vous. Vous adopterez donc la règle de conduite suivante. Vous réfléchirez, même quelques instants, à ce que dit le saint Tanya, au début du chapitre 41 : “ Il faut se rappeler en permanence ce qu’est le début du service de D.ieu, son aspect essentiel et son origine… On doit, dans un premier temps, mettre en éveil sa crainte naturelle… Car, D.ieu se tient devant lui… Il sonde les entrailles et le cœur pour savoir si on Le sert comme il convient ”.
Si vous appliquez tout cela, je suis sûr que vous n’adopterez plus la même attitude, que la réussite serait plus grande. Tous les événements malencontreux seraient écartés. Peu à peu, le comportement caractéristique du monde de Tohou disparaîtrait et celui de Tikoun ferait son apparition. Si, dans une certaine mesure, vous tenez vraiment compte de mon avis, vous voudrez bien me faire savoir, par retour, que vous avez décidé de modifier votre attitude.
Ces jours, appartenant au mois de la délivrance et des miracles, sont propices pour se libérer soi-même de tout cela. Et, tout dépend uniquement de votre volonté. Puisse D.ieu faire que vous ne vous trompiez pas vous-même. Ainsi, vous verrez la vérité telle qu’elle est et vous modifierez immédiatement ce qui doit l’être.
J’ajoute qu’il est probable que “ le petit malin ”, comme l’appelait mon beau-père, le Rabbi, agisse avec ruse envers vous et vous affirme que vos accomplissements sont sans valeur, puisque vous ne parvenez pas à trouver grâce aux yeux de vos amis, tous ayant des opinions divergentes. Je vous adresse donc, d’emblée, ma propre réponse à cette objection, bien que celle-ci soit bien connue depuis longtemps déjà. Elle est la suivante.
On ne s’enfuit pas de devant D.ieu. On ne s’échappe pas non plus de devant nos saints maîtres, dont le mérite nous protégera. Ces derniers ont choisi un ‘Hassid, lui ont conféré, de même qu’aux membres de sa famille, le mérite et le succès de recevoir une part enviable et de mener une action fructueuse. Ils considèrent, pour leur part, qu’il y a bien là un mérite et un succès. Peu importe donc si ce ‘Hassid en a lui-même conscience ou s’il ne l’a pas encore compris.
Il est donc indispensable que vous assumiez cette mission. Il est tout aussi évident que, si vous le faites de la manière voulue par nos maîtres, vous connaîtrez la réussite, y compris pour ce qui vous concerne vous personnellement, avec les membres de votre famille. Néanmoins, le libre arbitre est accordé à chacun et, au moins pour un certain temps, vous pouvez donc faire le choix de ne pas obéir à nos maîtres, ce qu’à D.ieu ne plaise, d’aller à l’encontre de leur volonté et de ne pas assumer cette mission. Toutefois, au final, “ aucun d’entre nous ne sera écarté ” et nos saints maîtres obtiendront ce qu’ils désiraient, dans la bonté et la miséricorde.
La fête des Matsot approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien. La Mitsva essentielle du premier soir consiste à consommer “ l’aliment de la foi ” et “ l’aliment de la guérison ”, qui exercera pleinement son effet sur chacun d’entre nous. Cet effet se prolongera tout au long de l’année, comme l’explique la ‘Hassidout, en particulier le début du Chaar Ha Emouna. Nos Sages disent, en effet, que “ ‘Habakouk vint et formula la Torah en un seul principe, ainsi qu’il est dit : le Juste vit par sa foi ”.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, pour donner, par retour du courrier, de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit,
6 Nissan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Le point essentiel est le suivant. Il semble qu’en tout ce que vous citez, vous vous basiez sur votre propre perception. Or, nombreux sont ceux qui assimilent cette perception à la volonté propre. Mais, dans la pratique, ce que l’on veut n’est pas toujours identique à ce que l’on comprend.
Ces quelques lignes n’introduiront, en l’occurrence, que des évidences. Pourtant, il s’agit bien ici de ce que nos Sages appellent une mission divine, en l’occurrence l’éducation des enfants juifs. Il me faut donc répéter tout cela, en espérant que cela aura un effet.
Il est évident, et la pratique en fait la preuve, que chacun possède un amour propre, que ce sentiment forge la volonté en conséquence. Or, une telle volonté dénature le raisonnement. L’homme qui l’éprouve est incapable d’analyser objectivement, d’aboutir à la conclusion juste. La volonté détourne l’homme et son intellect, bien plus que la corruption.
En pareil cas, il n’y a qu’une seule solution. Il ne faut s’en remettre ni à sa propre volonté, ni à sa perception, ni même à son propre intellect, y compris pour ce qui semble être une nécessité, une évidence, une expression de la sainteté la plus pure, sans intérêt personnel. Nos Sages disent, en effet, que nul ne peut se présenter comme un Juste. Le moyen, en la matière, est donc le suivant. Il faut écouter ce que les autres disent.
Ce qui vient d’être exposé s’applique à chaque école, quelle qu’elle soit, mais combien plus est-ce le cas pour celle qui porte le nom de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Il est clair que ce nom doit être pris en compte.
Je suis donc particulièrement surpris et étonné d’une telle situation. Qui peut endosser une telle responsabilité et affirmer : “ Je dis que… ”, alors que tous les autres membres de la direction ont un avis divergent ? Or, au lieu de tout cela, vous n’avez suivi que votre propre perception, sans rien révéler de vos intentions à quiconque. En effet, vous saviez bien que nul ne serait d’accord avec vous. Et, vous étiez conscient que la responsabilité, en ce domaine, serait endossée par les écoles de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, qu’à elles seraient adressés les reproches par la suite, qu’il appartiendrait aux dirigeants de ces écoles de justifier votre comportement et de supporter le tort que celui-ci causerait, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Il est indispensable qu’à l’avenir, vous cessiez d’adopter une telle attitude, consistant à agir uniquement parce que “ je dis que ”, “ je désire que ”, parce que tous les autres sont sans importance devant vous. Vous adopterez donc la règle de conduite suivante. Vous réfléchirez, même quelques instants, à ce que dit le saint Tanya, au début du chapitre 41 : “ Il faut se rappeler en permanence ce qu’est le début du service de D.ieu, son aspect essentiel et son origine… On doit, dans un premier temps, mettre en éveil sa crainte naturelle… Car, D.ieu se tient devant lui… Il sonde les entrailles et le cœur pour savoir si on Le sert comme il convient ”.
Si vous appliquez tout cela, je suis sûr que vous n’adopterez plus la même attitude, que la réussite serait plus grande. Tous les événements malencontreux seraient écartés. Peu à peu, le comportement caractéristique du monde de Tohou disparaîtrait et celui de Tikoun ferait son apparition. Si, dans une certaine mesure, vous tenez vraiment compte de mon avis, vous voudrez bien me faire savoir, par retour, que vous avez décidé de modifier votre attitude.
Ces jours, appartenant au mois de la délivrance et des miracles, sont propices pour se libérer soi-même de tout cela. Et, tout dépend uniquement de votre volonté. Puisse D.ieu faire que vous ne vous trompiez pas vous-même. Ainsi, vous verrez la vérité telle qu’elle est et vous modifierez immédiatement ce qui doit l’être.
J’ajoute qu’il est probable que “ le petit malin ”, comme l’appelait mon beau-père, le Rabbi, agisse avec ruse envers vous et vous affirme que vos accomplissements sont sans valeur, puisque vous ne parvenez pas à trouver grâce aux yeux de vos amis, tous ayant des opinions divergentes. Je vous adresse donc, d’emblée, ma propre réponse à cette objection, bien que celle-ci soit bien connue depuis longtemps déjà. Elle est la suivante.
On ne s’enfuit pas de devant D.ieu. On ne s’échappe pas non plus de devant nos saints maîtres, dont le mérite nous protégera. Ces derniers ont choisi un ‘Hassid, lui ont conféré, de même qu’aux membres de sa famille, le mérite et le succès de recevoir une part enviable et de mener une action fructueuse. Ils considèrent, pour leur part, qu’il y a bien là un mérite et un succès. Peu importe donc si ce ‘Hassid en a lui-même conscience ou s’il ne l’a pas encore compris.
Il est donc indispensable que vous assumiez cette mission. Il est tout aussi évident que, si vous le faites de la manière voulue par nos maîtres, vous connaîtrez la réussite, y compris pour ce qui vous concerne vous personnellement, avec les membres de votre famille. Néanmoins, le libre arbitre est accordé à chacun et, au moins pour un certain temps, vous pouvez donc faire le choix de ne pas obéir à nos maîtres, ce qu’à D.ieu ne plaise, d’aller à l’encontre de leur volonté et de ne pas assumer cette mission. Toutefois, au final, “ aucun d’entre nous ne sera écarté ” et nos saints maîtres obtiendront ce qu’ils désiraient, dans la bonté et la miséricorde.
La fête des Matsot approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien. La Mitsva essentielle du premier soir consiste à consommer “ l’aliment de la foi ” et “ l’aliment de la guérison ”, qui exercera pleinement son effet sur chacun d’entre nous. Cet effet se prolongera tout au long de l’année, comme l’explique la ‘Hassidout, en particulier le début du Chaar Ha Emouna. Nos Sages disent, en effet, que “ ‘Habakouk vint et formula la Torah en un seul principe, ainsi qu’il est dit : le Juste vit par sa foi ”.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, pour donner, par retour du courrier, de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit,