Lettre n° 3386
Par la grâce de D.ieu,
4 Nissan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
A) Concernant la distribution de Matsa Chemoura, je vous joins une copie de la lettre(1). Il est clair que cela(2) est également valable pour cette année, car la Torah est éternelle. Pour notre peine et notre douleur, de nombreuses personnes ont encore besoin d’être encouragées et renforcées, comme cela est dit dans la causerie(3). Bien évidemment, plus on multiplie les différentes personnes recevant de la Matsa Chemoura, plus on accomplit cette Mitsva de la meilleure manière possible et plus l’on est digne d’éloge.
Vous connaissez la promesse du Ari Zal(4), selon laquelle “ celui qui se préserve de la moindre quantité de ‘Hamets à Pessa’h…(5) ”. Or, les Matsot du Séder ont un caractère essentiel, en particulier celle du milieu, puisqu’elles sont une disposition de la Torah, y compris à l’époque actuelle, sont appelées “ l’aliment de la foi ” et “ l’aliment de la guérison ”, dans la mesure où elles raffermissent la foi de chaque Juif.
B) Vous me dites que l’on vous pose diverses questions concernant notre foi et la manière d’en apporter une preuve rationnelle. Différents livres et écrits ont été publiés, à ce sujet et je suis surpris que vous ne citiez aucun d’entre eux.
Bien entendu, il est difficile de traiter de tout cela par écrit et de répéter ce qui a déjà été imprimé par ailleurs, voici de nombreuses années. Néanmoins, je citerai ici quelques points, afin de ne pas laisser votre question sans réponse.
1) Est-il possible de démontrer, d’une manière positive ou négative, l’existence de D.ieu ?
Voici ma réponse :
Il est clair que l’on peut avoir une perception positive du Divin. On citera, à ce propos, les preuves suivantes :
a) Celui qui voit un livre imprimé, comprenant des centaines de pages, aura la certitude qu’il existe une imprimerie, dans laquelle ce texte a été composé, afin de délivrer le message qui est le sien. Il exclura, en revanche, l’éventualité que de l’encre ait été déversée au hasard et que les gouttes de cette encre se soient, d’elles-mêmes, organisées en un livre de plusieurs centaines de pages, énonçant des explications sensées.
Il en est de même, et bien plus encore, lorsque l’on voit un bout de bois ou une pierre et que l’on apprend ensuite que ceux-ci contiennent non pas des centaines ou des milliers, mais bien des milliards de milliards d’atomes. Or, tous sont organisés de façon merveilleuse et ils répondent à des règles immuables et particulièrement précises.
Le ‘Hovat Ha Levavot et le Kouzari expliquent tout cela longuement. Et, vous consulterez également le Séfer Ha ‘Hakira du Tséma’h Tsédek.
b) Celui qui observe la vitalité des êtres humains ou des animaux, par exemple, parviendra à la conclusion que l’âme existe.
2) Pourquoi faut-il admettre que la Torah fut donnée sur le mont Sinaï ? Et, si la preuve en est uniquement la Tradition, on peut en dire de même pour toutes les autres religions, avec les distinctions qui doivent être faites, en la matière.
Voici ma réponse :
Je suis surpris que vous n’ayez vraisemblablement pas lu ce qui est dit, à ce propos, dans la brochure de Chavouot du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h et dans les Conversations avec les jeunes. En effet, il existe une différence fondamentale(6).
Ainsi, on peut envisager qu’un homme abuse sa génération. De même, plusieurs personnes peuvent se concerter pour le faire. Une groupe d’hommes peut être à l’origine d’une telle supercherie, parce que tous ont une motivation commune, la justifiant. Il en est ainsi pour toutes les religions, pour les chrétiens, pour les adeptes d’Ichmaël, pour les Hindous.
Pour chacune de ces croyances, un homme, à l’origine, affirma à quelques uns de ses disciples que D.ieu s’était révélé à lui et qu’Il lui avait transmis des préceptes, des instructions, des décrets et des lois. Il en est ainsi pour toutes les religions du monde, sans aucune exception, si ce n’est la nôtre, notre Torah, dont nous avons connaissance par les générations précédentes.
En effet, les enfants d’Israël de cette période l’ont reçue de la génération précédente et il en a été de même, au fil des générations, depuis celle qui s’est tenue devant le mont Sinaï. Six cent mille hommes, ayant entre vingt et soixante ans, accompagnés de plusieurs millions de personnes, jeunes de moins de vingt ans, personnes âgées de plus de soixante ans, femmes, membres d’autres peuples, tous ensemble ont entendu : “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”, non pas par un intermédiaire, mais directement de D.ieu.
Parmi ces six cent mille hommes, il y avait des personnes issues de différents milieux, des ignorants et des sages érudits, des riches et des pauvres. Or, tous entendirent les mêmes mots, selon la même formulation, qu’ils transmirent à leur tour à leurs enfants et ceux-ci aux leurs, jusqu’à notre génération.
Vous savez sûrement que le Judaïsme reformé ou conservateur(7) a fait son apparition, il y a tout juste quelques dizaines d’années. Certes, auparavant, il y avait également quelques hérétiques, mais, globalement, des millions et des millions de Juifs prononçaient bien les mêmes mots, selon la même formulation. Tout au long de l’histoire du peuple d’Israël, il ne fut pas un seul instant qui ne vit pas cette transmission, par des centaines de milliers d’hommes et de femmes, de manière conjointe.
Il n’existe pas un seul autre événement au monde pouvant présenter un témoignage aussi probant que le don de la Torah.
3) Pourquoi ne pouvons-nous pas faire évoluer les Décrets de nos Sages ?
Voici ma réponse :
Prenons, tout d’abord, un exemple emprunté aux mathématiques. Cette discipline, à l’heure actuelle, est basée sur des principes qui étaient déjà connus et consignés dans des livres à l’époque des Grecs anciens, comme Euclide. Certes, les ouvrages de l’époque sont beaucoup plus sommaires que ceux que nous possédons, à l’heure actuelle. Pour autant, leurs principes et leurs modes opératoires ont bien été conservés et c’est de cette manière que l’on évolue, d’un domaine à l’autre, d’une invention vers l’autre. Pour autant, on raisonne comme on le faisait avant, avec les mêmes règles et l’on peut en conclure que ce que l’on découvre maintenant est toujours une déduction des paroles des anciens.
Toute proportion gardée, il en est de même pour notre sainte Torah. Celle-ci a révélé des principes et la manière de les mettre en pratique, d’en tirer des conclusions nouvelles. Tout cela fut donné sur le mont Sinaï, à plusieurs millions de personnes, toutes réunies. Par la suite, les Sages de chaque époque, se basant sur ces mêmes principes, ou, selon l’expression courante, sur “ les méthodes d’interprétation de la Torah ”, ont avancé sur la voie que la Torah définit comme vérité. Ils ont retenu différentes conclusions ou, plus couramment, des lois et des injonctions.
Certes, ces lois ont été enseignées par tel Sage de la Michna, de la Guemara ou par tel érudit. Elles découlent, néanmoins, des principes, des règles et des méthodes que Moché, notre maître, reçut de Celui Qui donna la Torah Lui-même. Il en résulte que si l’on veut résoudre une difficulté soulevée par notre époque, par exemple celles qui sont posées par l’électricité, si on désire le faire dans l’esprit de la Torah, à l’exemple des Rabbanim des précédentes époques, on doit suivre la voie de sa Torah et les règles qu’elle instaure.
L’une de ces règles est la suivante. Un tribunal rabbinique ne peut pas annuler les décisions d’un autre tribunal rabbinique, sauf s’il est plus important que lui. Et, ce principe a bien été instauré par Celui Qui a donné la Torah. Selon Lui également, au sein même de ce tribunal rabbinique, c’est l’avis majoritaire qui doit prévaloir, à condition que tous ses membres, dans leur manière de raisonner, suivent les voies de la Torah.
4) Y a-t-il une sainteté inhérentes aux lettres ? Et, que dit, à ce propos, le Choul’han Arou’h ?
Des ouvrages antérieurs au Choul’han Arou’h évoquent ce sujet, le traité Chabbat 104a, différents textes du saint Zohar et du Tikouneï Zohar. Et, il en est de même pour les signes de vocalisation(8), comme le disent les Tikouneï Zohar, Tikoun 5 et Tikoun 21, de même que les Tikounim du Zohar ‘Hadach.
Tout cela est très clair et bien évident. Si certains le contestent et émettent des doutes, à ce propos, c’est uniquement parce qu’ils n’ont pas d’autre moyen de justifier leur transgression des Mitsvot de notre Torah, Torah de vie. Ceux-là éprouvent de la honte à avouer qu’ils sont incapables de maîtriser leurs passions. Ils choisissent donc de se déculpabiliser en mettant en cause cette pratique plutôt que leur propre personne.
Il doit donc être clair que l’alternative est la suivante. On bien l’on admet l’origine céleste de la Torah et l’on doit alors accepter l’affirmation du Rambam selon laquelle “ celui qui croit en toute la Torah, à l’exception d’une seule lettre, qu’il rejette, va à l’encontre de la foi ”. Ou bien l’on refuse les Préceptes de la Torah et, en ce cas, on remet en cause également l’affirmation de la Loi Ecrite selon laquelle “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”.
Ceux qui croient que D.ieu est le Créateur du monde uniquement à Yom Kippour ou bien quand on dit le Yzkor(9), à la synagogue, mais non pendant le reste de l’année, ou dans la semaine, adoptent une attitude qui défie la logique la plus élémentaire. Celui qui opte en conscience pour une telle manière d’agir a sa place dans un hôpital psychiatrique, ce qu’à D.ieu ne plaise.
En fait, comme je le disais, de nombreuses personnes ne désirent pas lutter contre leur mauvais penchant et elles tentent, de la sorte, de justifier les transgressions qu’elles commettent.
D.ieu fasse que vous soyez un bon émissaire, transmettant la foi véritable aux membres de votre communauté, en particulier en cette période, juste avant de consommer “ l’aliment de la foi ” et “ l’aliment de la guérison ”, qui raffermit la foi pure et inaltérée, en chaque Juif et en chaque Juive. Nos Sages enseignent que l’enfant peut appeler son père seulement à partir du moment où il a goûté le blé. Le ‘Hassidout explique que ceci fait allusion à la Matsa. Et, il en est de même pour celui qui est un enfant par sa maturité intellectuelle(10), lorsqu’il appelle son Père Qui se trouve dans les cieux.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
Notes
(1) Voir les lettres n°2591 et 2649.
(2) Le contenu de cette lettre, demandant l’organisation d’une telle distribution.
(3) Du Chabbat Parchat Ha’hodech 5715-1954, reproduite dans Likouteï Si’hot, tome 1, page 243. Voir également les lettres n°3412, 3413 et 3469.
(4) Voir le Béer Hétev Ora’h ‘Haïm, au début du chapitre 447. Voir également la lettre n°3379.
(5) Reçoit l’assurance qu’il ne commettra pas de fautes pendant l’année.
(6) Entre la révélation du Sinaï et les autres religions.
(7) Les deux branches du Judaïsme réformé, en Amérique.
(8) Voir, à ce sujet, les lettres n°103 et 3435.
(9) La prière pour le souvenir des morts.
(10) Dans le service de D.ieu.
4 Nissan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
A) Concernant la distribution de Matsa Chemoura, je vous joins une copie de la lettre(1). Il est clair que cela(2) est également valable pour cette année, car la Torah est éternelle. Pour notre peine et notre douleur, de nombreuses personnes ont encore besoin d’être encouragées et renforcées, comme cela est dit dans la causerie(3). Bien évidemment, plus on multiplie les différentes personnes recevant de la Matsa Chemoura, plus on accomplit cette Mitsva de la meilleure manière possible et plus l’on est digne d’éloge.
Vous connaissez la promesse du Ari Zal(4), selon laquelle “ celui qui se préserve de la moindre quantité de ‘Hamets à Pessa’h…(5) ”. Or, les Matsot du Séder ont un caractère essentiel, en particulier celle du milieu, puisqu’elles sont une disposition de la Torah, y compris à l’époque actuelle, sont appelées “ l’aliment de la foi ” et “ l’aliment de la guérison ”, dans la mesure où elles raffermissent la foi de chaque Juif.
B) Vous me dites que l’on vous pose diverses questions concernant notre foi et la manière d’en apporter une preuve rationnelle. Différents livres et écrits ont été publiés, à ce sujet et je suis surpris que vous ne citiez aucun d’entre eux.
Bien entendu, il est difficile de traiter de tout cela par écrit et de répéter ce qui a déjà été imprimé par ailleurs, voici de nombreuses années. Néanmoins, je citerai ici quelques points, afin de ne pas laisser votre question sans réponse.
1) Est-il possible de démontrer, d’une manière positive ou négative, l’existence de D.ieu ?
Voici ma réponse :
Il est clair que l’on peut avoir une perception positive du Divin. On citera, à ce propos, les preuves suivantes :
a) Celui qui voit un livre imprimé, comprenant des centaines de pages, aura la certitude qu’il existe une imprimerie, dans laquelle ce texte a été composé, afin de délivrer le message qui est le sien. Il exclura, en revanche, l’éventualité que de l’encre ait été déversée au hasard et que les gouttes de cette encre se soient, d’elles-mêmes, organisées en un livre de plusieurs centaines de pages, énonçant des explications sensées.
Il en est de même, et bien plus encore, lorsque l’on voit un bout de bois ou une pierre et que l’on apprend ensuite que ceux-ci contiennent non pas des centaines ou des milliers, mais bien des milliards de milliards d’atomes. Or, tous sont organisés de façon merveilleuse et ils répondent à des règles immuables et particulièrement précises.
Le ‘Hovat Ha Levavot et le Kouzari expliquent tout cela longuement. Et, vous consulterez également le Séfer Ha ‘Hakira du Tséma’h Tsédek.
b) Celui qui observe la vitalité des êtres humains ou des animaux, par exemple, parviendra à la conclusion que l’âme existe.
2) Pourquoi faut-il admettre que la Torah fut donnée sur le mont Sinaï ? Et, si la preuve en est uniquement la Tradition, on peut en dire de même pour toutes les autres religions, avec les distinctions qui doivent être faites, en la matière.
Voici ma réponse :
Je suis surpris que vous n’ayez vraisemblablement pas lu ce qui est dit, à ce propos, dans la brochure de Chavouot du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h et dans les Conversations avec les jeunes. En effet, il existe une différence fondamentale(6).
Ainsi, on peut envisager qu’un homme abuse sa génération. De même, plusieurs personnes peuvent se concerter pour le faire. Une groupe d’hommes peut être à l’origine d’une telle supercherie, parce que tous ont une motivation commune, la justifiant. Il en est ainsi pour toutes les religions, pour les chrétiens, pour les adeptes d’Ichmaël, pour les Hindous.
Pour chacune de ces croyances, un homme, à l’origine, affirma à quelques uns de ses disciples que D.ieu s’était révélé à lui et qu’Il lui avait transmis des préceptes, des instructions, des décrets et des lois. Il en est ainsi pour toutes les religions du monde, sans aucune exception, si ce n’est la nôtre, notre Torah, dont nous avons connaissance par les générations précédentes.
En effet, les enfants d’Israël de cette période l’ont reçue de la génération précédente et il en a été de même, au fil des générations, depuis celle qui s’est tenue devant le mont Sinaï. Six cent mille hommes, ayant entre vingt et soixante ans, accompagnés de plusieurs millions de personnes, jeunes de moins de vingt ans, personnes âgées de plus de soixante ans, femmes, membres d’autres peuples, tous ensemble ont entendu : “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”, non pas par un intermédiaire, mais directement de D.ieu.
Parmi ces six cent mille hommes, il y avait des personnes issues de différents milieux, des ignorants et des sages érudits, des riches et des pauvres. Or, tous entendirent les mêmes mots, selon la même formulation, qu’ils transmirent à leur tour à leurs enfants et ceux-ci aux leurs, jusqu’à notre génération.
Vous savez sûrement que le Judaïsme reformé ou conservateur(7) a fait son apparition, il y a tout juste quelques dizaines d’années. Certes, auparavant, il y avait également quelques hérétiques, mais, globalement, des millions et des millions de Juifs prononçaient bien les mêmes mots, selon la même formulation. Tout au long de l’histoire du peuple d’Israël, il ne fut pas un seul instant qui ne vit pas cette transmission, par des centaines de milliers d’hommes et de femmes, de manière conjointe.
Il n’existe pas un seul autre événement au monde pouvant présenter un témoignage aussi probant que le don de la Torah.
3) Pourquoi ne pouvons-nous pas faire évoluer les Décrets de nos Sages ?
Voici ma réponse :
Prenons, tout d’abord, un exemple emprunté aux mathématiques. Cette discipline, à l’heure actuelle, est basée sur des principes qui étaient déjà connus et consignés dans des livres à l’époque des Grecs anciens, comme Euclide. Certes, les ouvrages de l’époque sont beaucoup plus sommaires que ceux que nous possédons, à l’heure actuelle. Pour autant, leurs principes et leurs modes opératoires ont bien été conservés et c’est de cette manière que l’on évolue, d’un domaine à l’autre, d’une invention vers l’autre. Pour autant, on raisonne comme on le faisait avant, avec les mêmes règles et l’on peut en conclure que ce que l’on découvre maintenant est toujours une déduction des paroles des anciens.
Toute proportion gardée, il en est de même pour notre sainte Torah. Celle-ci a révélé des principes et la manière de les mettre en pratique, d’en tirer des conclusions nouvelles. Tout cela fut donné sur le mont Sinaï, à plusieurs millions de personnes, toutes réunies. Par la suite, les Sages de chaque époque, se basant sur ces mêmes principes, ou, selon l’expression courante, sur “ les méthodes d’interprétation de la Torah ”, ont avancé sur la voie que la Torah définit comme vérité. Ils ont retenu différentes conclusions ou, plus couramment, des lois et des injonctions.
Certes, ces lois ont été enseignées par tel Sage de la Michna, de la Guemara ou par tel érudit. Elles découlent, néanmoins, des principes, des règles et des méthodes que Moché, notre maître, reçut de Celui Qui donna la Torah Lui-même. Il en résulte que si l’on veut résoudre une difficulté soulevée par notre époque, par exemple celles qui sont posées par l’électricité, si on désire le faire dans l’esprit de la Torah, à l’exemple des Rabbanim des précédentes époques, on doit suivre la voie de sa Torah et les règles qu’elle instaure.
L’une de ces règles est la suivante. Un tribunal rabbinique ne peut pas annuler les décisions d’un autre tribunal rabbinique, sauf s’il est plus important que lui. Et, ce principe a bien été instauré par Celui Qui a donné la Torah. Selon Lui également, au sein même de ce tribunal rabbinique, c’est l’avis majoritaire qui doit prévaloir, à condition que tous ses membres, dans leur manière de raisonner, suivent les voies de la Torah.
4) Y a-t-il une sainteté inhérentes aux lettres ? Et, que dit, à ce propos, le Choul’han Arou’h ?
Des ouvrages antérieurs au Choul’han Arou’h évoquent ce sujet, le traité Chabbat 104a, différents textes du saint Zohar et du Tikouneï Zohar. Et, il en est de même pour les signes de vocalisation(8), comme le disent les Tikouneï Zohar, Tikoun 5 et Tikoun 21, de même que les Tikounim du Zohar ‘Hadach.
Tout cela est très clair et bien évident. Si certains le contestent et émettent des doutes, à ce propos, c’est uniquement parce qu’ils n’ont pas d’autre moyen de justifier leur transgression des Mitsvot de notre Torah, Torah de vie. Ceux-là éprouvent de la honte à avouer qu’ils sont incapables de maîtriser leurs passions. Ils choisissent donc de se déculpabiliser en mettant en cause cette pratique plutôt que leur propre personne.
Il doit donc être clair que l’alternative est la suivante. On bien l’on admet l’origine céleste de la Torah et l’on doit alors accepter l’affirmation du Rambam selon laquelle “ celui qui croit en toute la Torah, à l’exception d’une seule lettre, qu’il rejette, va à l’encontre de la foi ”. Ou bien l’on refuse les Préceptes de la Torah et, en ce cas, on remet en cause également l’affirmation de la Loi Ecrite selon laquelle “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”.
Ceux qui croient que D.ieu est le Créateur du monde uniquement à Yom Kippour ou bien quand on dit le Yzkor(9), à la synagogue, mais non pendant le reste de l’année, ou dans la semaine, adoptent une attitude qui défie la logique la plus élémentaire. Celui qui opte en conscience pour une telle manière d’agir a sa place dans un hôpital psychiatrique, ce qu’à D.ieu ne plaise.
En fait, comme je le disais, de nombreuses personnes ne désirent pas lutter contre leur mauvais penchant et elles tentent, de la sorte, de justifier les transgressions qu’elles commettent.
D.ieu fasse que vous soyez un bon émissaire, transmettant la foi véritable aux membres de votre communauté, en particulier en cette période, juste avant de consommer “ l’aliment de la foi ” et “ l’aliment de la guérison ”, qui raffermit la foi pure et inaltérée, en chaque Juif et en chaque Juive. Nos Sages enseignent que l’enfant peut appeler son père seulement à partir du moment où il a goûté le blé. Le ‘Hassidout explique que ceci fait allusion à la Matsa. Et, il en est de même pour celui qui est un enfant par sa maturité intellectuelle(10), lorsqu’il appelle son Père Qui se trouve dans les cieux.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
Notes
(1) Voir les lettres n°2591 et 2649.
(2) Le contenu de cette lettre, demandant l’organisation d’une telle distribution.
(3) Du Chabbat Parchat Ha’hodech 5715-1954, reproduite dans Likouteï Si’hot, tome 1, page 243. Voir également les lettres n°3412, 3413 et 3469.
(4) Voir le Béer Hétev Ora’h ‘Haïm, au début du chapitre 447. Voir également la lettre n°3379.
(5) Reçoit l’assurance qu’il ne commettra pas de fautes pendant l’année.
(6) Entre la révélation du Sinaï et les autres religions.
(7) Les deux branches du Judaïsme réformé, en Amérique.
(8) Voir, à ce sujet, les lettres n°103 et 3435.
(9) La prière pour le souvenir des morts.
(10) Dans le service de D.ieu.