Lettre n° 3376

Par la grâce de D.ieu,
29 Adar 5715,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Morde’haï(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai eu de vos nouvelles, avec plaisir, par le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Yossef Yehouda Chen(2). Celui-ci m’a écrit, en particulier, que vous avez pris une part active à la préparation de la soirée de Pourim, présentée par les jeunes filles de Beth Rivka.

En tout endroit et à toute époque, il est dit que “ il est une Mitsva de faire savoir qui a accompli une Mitsva ”, car “ la compétition entre les érudits développe la sagesse ”. Mais, combien plus en est-il ainsi en cette génération délaissée et orpheline. Nous devons donc faire usage de tous les moyens possibles pour renforcer et diffuser les valeurs juives dans l’esprit de la Tradition, jusque dans les cercles les plus larges.

Il convient, en particulier, d’agir ainsi en un moment propice, lorsque tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot reçoit une réussite particulière, c’est-à-dire, par exemple, pendant le Chabbat, les fêtes, à ‘Hanouka, à Pourim.

Bien plus, ces dernières années, chacun de nous est un rescapé(3) et doit donc assumer la mission qui incombait, jusqu’ici, à tous ceux qui ont donné leur vie pour sanctifier le Nom de D.ieu.

A tout ceci s’ajoute le fait qu’il s’agit, en l’occurrence, d’enfants, auxquels il est nécessaire d’insuffler la fermeté qui leur permettra de résister à tous les vents malfaisants, soufflant dans la rue et entendant pénétrer dans les foyers de ces enfants juifs.

Les vents du compromis sont particulièrement dangereux. Ils affirment qu’il n’est plus nécessaire de prendre une position extrême, comme on le faisait auparavant. Peu après, ils disent encore qu’il n’y a pas lieu d’avoir un engagement juif aussi prononcé qu’avant. Et, au final, on ne sait quelle attitude adopter.

C’est la raison pour laquelle l’éducation Loubavitch relie la génération au passé, souligne aux enfants qu’ils sont les fils et les filles d’Avraham, d’Its’hak et de Yaakov, de Sarah, de Rivka, de Ra’hel et de Léa, dont ils doivent adopter les voies, comme l’affirme notre Torah, Torah de vie. C’est uniquement dans ce cas que l’on peut former une génération droite et bénie.

Le mérite de tous ceux qui apportent leur concours, chacun à sa manière et selon ses possibilités, les protégera, en tous leurs besoins et en ceux de leur famille.

Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Le Rav M. Segal, de Paris. Une lettre similaire fut adressée au Rav Its’hak Blankovski.
(2) De Paris. Voir, à son sujet, les lettres n°1196 et 3095.
(3) Des persécutions de la guerre.