Lettre n° 337

Par la grâce de D.ieu,
21 Adar Richon 5708,

Au ‘Hassid qui craint D.ieu ...

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 10 de ce mois:

Vous me donnez quatre raisons pour lesquelles vous ne travaillez pas à ..., malgré la lettre que vous a adressée mon beau-père, le Rabbi Chlita. Les ‘Hassidim âgés vous ont dit qu’ils avaient leur mot à dire, à ce propos. De plus, vous n’éprouvez aucun enthousiasme pour le faire. Vous dites aussi que ce travail n’est pas très important, puisqu’il ne se développe pas. Enfin, vous soulignez que les autres ne s’en occupent pas non plus. Et vous me demandez mon avis, sur cette question.

Je viens de voir la copie de la lettre que mon beau-père, le Rabbi Chlita, vous a adressée et je ne comprends pas comment vous pouvez éprouver le moindre doute, en la matière. Il vous indique clairement quelle mission il vous confie et il vous accorde sa bénédiction pour que vous connaissiez la réussite, dans ce domaine.

Vous n’éprouvez aucun enthousiasme pour cela. Différents textes de ‘Hassidout expliquent que Mitsva, un ordre, est de la même étymologie que Tsavta, un lien. On s’attache à celui qui a donné l’ordre en le mettant en pratique. Lorsqu’une âme spécifique reçoit, par l’intermédiaire de cet ordre, la possibilité de se lier à une âme collective, est-il meilleur motif de s’enthousiasmer? Certes, pour l’heure, les forces de votre âme animale ne le ressentent pas. Vous consulterez, à ce propos, le discours ‘hassidique intitulé «Car D.ieu vous met à l’épreuve», prononcé en 5663(1).

Cette institution ne se développe pas et les autres ne s’en occupent pas. Or, là est précisément la question posée. Certains membres du comité ou d’autres, qui pourraient apporter leur concours, ne le font pas ou manquent d’empressement. C’est bien pour cela qu’une bonne éducation, basée sur la Torah et les Mitsvot, ne se développe pas et décourage même les autres.

Combien plus la question est-elle posée lorsqu’il s’agit d’anciens élèves de la Yechiva(2), dont la mission est d’être «des lumières qui éclairent». Si votre lumière personnelle n’éclaire pas, pour l’heure, vous empêchez, de la sorte, de nombreuses lumières d’éclairer, alors que celles-ci auraient pu scintiller pendant tout ce temps!

Vous consulterez le Kountrass Haavoda(3), à la fin de la page 43, le Kountrass Oumayan(3), à la page 22 et d’autres textes. Point n’est besoin de développer tout cela.

En vous souhaitant tout le bien,

Rav Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) 1903, par le Rabbi Rachab.
(2) Loubavitch, en ayant eux-mêmes reçu l’éducation.
(3) Du Rabbi Rachab.