Lettre n° 3317
Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Adar 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos deux lettres du 25 Chevat et à celle qui les précédait.
Avec tout ce que vous écrivez sur cette personne, vous vous placez dans la situation de celui qui tiendrait rigueur à un malade du fait que sa température soit élevée. Il se trouve que telle est précisément sa maladie et la seule solution est de trouver un médicament et de le lui apporter. En effet, la fièvre l’empêche de quitter sa maison(1). Par la suite, on pourra chercher les moyens et les mesures à prendre pour que l’état de ce malade soit profondément modifié et que le traitement fasse son effet.
Il est clair qu’il en est de même pour un Juif qui remplace l’enthousiasme(2) de l’âme divine par celui que l’on éprouve pour “ l’autre côté ”. En pareil cas, il est inutile de polémiquer avec lui. Nos Sages disent que “ l’on commet une faute uniquement quand on est saisi par un esprit de folie ”. On est alors incapable d’accepter un reproche logique et il faut, en pareil cas, trouver le traitement qui convient. De fait, celui-ci est d’ores et déjà enseigné, dans les livres d’Ethique juive et surtout dans ceux de la ‘Hassidout.
Vous devez tenir compte du fait qu’un des symptômes de sa maladie est son emprisonnement dans les quatre coudées du “ roi vieux et fou ”(3). La nécessité d’aimer son prochain fait qu’il n’est pas d’autre alternative que de lui apporter le médicament dans ce domaine(4), de trouver le moyen de l’introduire profondément en lui. Ainsi, à n’en pas douter, il fera son effet, car, si “ un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité ”, combien plus peut le faire beaucoup de lumière.
Et, si l’on ne peut pas faire autrement, il est permis de ne pas faire savoir au malade qu’il s’agit de lui administrer le médicament susceptible de provoquer sa guérison. Celui-ci pensera donc, de la manière dont il perçoit actuellement la situation, qu’on lui offre des friandises. Quelqu’un comme vous comprend sûrement ce que tout cela veut dire, sans qu’aucune autre précision ne soit nécessaire.
Malgré tout cela, il est bien clair qu’il faut éprouver une profonde pitié pour ceux qui sont placés sous l’influence de ce malade. Mais, en tout état de cause, ceux-là ne seront pas sauvés quand on laissera leur guide spirituel dans l’état où il se trouve actuellement.
Que D.ieu vous accorde le mérite et le succès d’être l’émissaire qui m’annoncera de bonnes nouvelles, à propos de tout ce qui vient d’être dit. Je vous en remercie par avance.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Textuellement “ ses quatre coudées ”.
(2) ‘Hom, qui signifie également température, fièvre.
(3) Du mauvais penchant.
(4) Celui du mauvais penchant.
1er jour de Roch ‘Hodech Adar 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos deux lettres du 25 Chevat et à celle qui les précédait.
Avec tout ce que vous écrivez sur cette personne, vous vous placez dans la situation de celui qui tiendrait rigueur à un malade du fait que sa température soit élevée. Il se trouve que telle est précisément sa maladie et la seule solution est de trouver un médicament et de le lui apporter. En effet, la fièvre l’empêche de quitter sa maison(1). Par la suite, on pourra chercher les moyens et les mesures à prendre pour que l’état de ce malade soit profondément modifié et que le traitement fasse son effet.
Il est clair qu’il en est de même pour un Juif qui remplace l’enthousiasme(2) de l’âme divine par celui que l’on éprouve pour “ l’autre côté ”. En pareil cas, il est inutile de polémiquer avec lui. Nos Sages disent que “ l’on commet une faute uniquement quand on est saisi par un esprit de folie ”. On est alors incapable d’accepter un reproche logique et il faut, en pareil cas, trouver le traitement qui convient. De fait, celui-ci est d’ores et déjà enseigné, dans les livres d’Ethique juive et surtout dans ceux de la ‘Hassidout.
Vous devez tenir compte du fait qu’un des symptômes de sa maladie est son emprisonnement dans les quatre coudées du “ roi vieux et fou ”(3). La nécessité d’aimer son prochain fait qu’il n’est pas d’autre alternative que de lui apporter le médicament dans ce domaine(4), de trouver le moyen de l’introduire profondément en lui. Ainsi, à n’en pas douter, il fera son effet, car, si “ un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité ”, combien plus peut le faire beaucoup de lumière.
Et, si l’on ne peut pas faire autrement, il est permis de ne pas faire savoir au malade qu’il s’agit de lui administrer le médicament susceptible de provoquer sa guérison. Celui-ci pensera donc, de la manière dont il perçoit actuellement la situation, qu’on lui offre des friandises. Quelqu’un comme vous comprend sûrement ce que tout cela veut dire, sans qu’aucune autre précision ne soit nécessaire.
Malgré tout cela, il est bien clair qu’il faut éprouver une profonde pitié pour ceux qui sont placés sous l’influence de ce malade. Mais, en tout état de cause, ceux-là ne seront pas sauvés quand on laissera leur guide spirituel dans l’état où il se trouve actuellement.
Que D.ieu vous accorde le mérite et le succès d’être l’émissaire qui m’annoncera de bonnes nouvelles, à propos de tout ce qui vient d’être dit. Je vous en remercie par avance.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Textuellement “ ses quatre coudées ”.
(2) ‘Hom, qui signifie également température, fièvre.
(3) Du mauvais penchant.
(4) Celui du mauvais penchant.