Lettre n° 3309

Par la grâce de D.ieu,
26 Chevat 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de vendredi, dans laquelle vous me dites que, vous avez été, jusqu’à maintenant, élève de la Yechiva Tom’heï Temimim de Lod, mais, il vous semble que, pour différentes raisons, vous ne pouvez poursuivre vos études dans cette institution. Et, il semble que le motif essentiel en soit la nécessité de venir en aide à vos parents, afin d’assurer la subsistance de la famille.

Si vous prenez conseil auprès de la Yechiva Tom’heï Temimim, vous pourrez sûrement faire en sorte que vous poursuiviez vos études pendant la majeure partie du jour et vous gagnerez également votre vie. Vous avez le mérite de vous trouver dans la tente de la Torah, depuis quelques années déjà. Vous avez étudié la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout, sa dimension profonde, l’âme de la Torah. Il faut donc tout faire pour poursuivre dans cette voie, au moins pendant quelques temps encore.

D.ieu assure la subsistance de chacun et il est certain que, si vous poursuivez votre étude de la Torah, la subsistance matérielle de vos parents n’en sera nullement remise en cause, ce qu’à D.ieu ne plaise. Bien plus, commentant le verset “ Si vous marchez dans Mes Décrets ”, le Sifra, reproduit dans le commentaire de Rachi, à cette même référence, dit : “ En faisant porter vos efforts sur la Torah ”. L’effort et la peine sont donc nécessaires. C’est ainsi que “ Je donnerai vos pluies ”.

Vous me demandez si vos parents et vos proches doivent s’installer dans un endroit où la vie matérielle est plus aisée, mais où l’on ne pratique pas les Mitsvot. La réponse à cette question figure dans le Michné Torah, du grand maître, le Rambam, lois des opinions, début du chapitre 6. Il y est dit qu’un homme doit se lier aux Justes et toujours se tenir près des Sages, afin d’imiter leurs comportements et de s’éloigner du mal. Et, poursuit-il, s’il n’en a pas le moyen, il restera seul. Vous consulterez ce texte.

Avec ma bénédiction de réussite dans l’étude de la Torah, la crainte de D.ieu pure et pour donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,