Lettre n° 3301

Par la grâce de D.ieu,
25 Chevat 5715,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav David(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du jour du nouvel an des arbres(2). Je suis surpris et étonné que chacun m’interroge individuellement sur le fait de s’installer à Kfar ‘Habad(3). Et, certains prennent même la précaution de formuler plusieurs fois leur question.

J’ai dit clairement que, à mon avis, c’est bien là le canal, le réceptacle, le lieu de la bénédiction de D.ieu et de la réussite. Mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, invoque la miséricorde divine pour les ‘Hassidim, rescapés du pays où nous nous trouvions auparavant(4), qui sont actuellement en Terre Sainte, à Kfar ‘Habad, dans la partie qui existe déjà comme dans celle qui est en cours de construction.

Chacun et chacune d’entre vous doit donc s’efforcer de s’y installer, de la manière qui convient, sans ruser, sans être, de ce fait, en dette envers les autres. Et, ceux qui, pour l’heure, doivent encore trouver la totalité ou une partie des moyens de leur subsistance dans un autre endroit de la Terre Sainte rechercheront les moyens et même les artifices pour qu’à terme, ils gagnent leur vie dans le Kfar.

On peut vérifier que les sources de revenus se multiplient, au sein du Kfar, grâce aux constructions et aux nouvelles institutions. J’ai bon espoir que celles-ci se développeront. Bien plus, les plus jeunes, parmi les responsables communautaires des ‘Hassidim, en Terre Sainte, doivent également envisager la possibilité de s’installer dans ce Kfar. Bien évidemment, ceci ne concerne pas ceux qui sont liés à d’autres endroits, du fait de leur activité dans le domaine de ‘Habad. Leur présence est nécessaire ailleurs et c’est donc là qu’ils pourront assurer leur propre subsistance.

Très prochainement, ceux qui voudront s’installer au Kfar, à n’en pas douter, seront nombreux. Bien évidemment, ceux qui auront participé à son édification et à son développement seront prioritaires et non ceux qui se seront tenus de côté ou, a fortiori, ceux qui s’y trouvaient, mais ont préféré aller ailleurs, pour des raisons illusoires ou avec des justifications qui n’en sont pas. En fait, il n’y a là que des attaques du mauvais penchant qui, à l’évidence, fait tout ce qui est en son pouvoir pour détourner l’homme du service de D.ieu et le troubler. Par ailleurs, le mauvais penchant ne supporte pas non plus que l’on connaisse l’opulence matérielle. Il s’efforce donc de la remettre en cause et de la diminuer.

En conséquence, ceux qui, pour l’heure, ont quitté le Kfar et se sont installés dans d’autres endroits doivent également, à mon avis, trouver les moyens d’y revenir et s’y consacrer à forger les canaux et les réceptacles pour la bénédiction et la réussite, comme je le disais.

Vous voudrez bien diffuser la présente opinion parmi les ‘Hassidim. Il est dit que la Torah prend en pitié les biens matériels des Juifs(5). Il est donc inutile de m’écrire pour me poser des questions dont la réponse est bien évidente.

Puisse D.ieu faire que les voiles et les obstacles affrontés par chacun et chacune diminuent également dans ce domaine, jusqu’à disparaître totalement. Vous observerez votre bonheur spirituel et matériel dans l’endroit où vous vous trouvez et vous n’aurez nul besoin d’aller le chercher là où il est inexistant.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav D. Bravman. Voir, à son sujet, la lettre n°3219.
(2) Le 15 Chevat.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3262.
(4) La Russie.
(5) En l’occurrence, les frais d’envoi de lettres inutiles.