Lettre n° 3151

Par la grâce de D.ieu,
1er Tévet 5715,
Brooklyn

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav ‘Haïm Zoussya(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je viens de recevoir votre lettre du 13 Kislev, avec ce qu’elle contenait. Je suis surpris qu’elle ait mis tant de temps à être acheminée.

Concernant la diffusion des livres publiés par les éditions Kehot(2), je suis étonné que vous ne parliez pas de leur distribution auprès des libraires. D’une part, il s’agit là d’une action publicitaire, puisque ces livres se trouvent ainsi en de nombreux endroits. C’est, en outre, un acte de diffusion, car il est clair que celui qui recherche un livre s’adresse à un libraire. Les possibilités de le diffuser s’en trouvent accrues.

Et, cela ne contredit pas le fait de les vendre parmi les ‘Hassidim et les élèves des Yechivot. Ces derniers, s’ils ne sont pas à Tel Aviv, n’entreprendront sûrement pas un voyage dans le but de se rendre chez un libraire, d’autant que chez ce dernier, le paiement est immédiat, alors que vous leur proposez un paiement différé.

Il est particulièrement dommage que la diffusion soit si réduite, alors que ces livres se trouvent en Terre Sainte depuis plusieurs mois, déjà.

Pour différentes raisons, il faudrait obtenir également que les journaux publient une critique bienveillante de ces livres et de ces brochures. Ceci éveillera, même chez ceux qui, pour l’heure, sont très éloignés des ’Hassidim, le désir de les voir.

De même, il faudrait placarder des affiches relatives à ces livres et à ces brochures dans les endroits de grands rassemblements publics. Je suis surpris que l’on adopte une attitude négligente, en ce domaine, sans se préoccuper de développer cette diffusion.

Je suis satisfait de ce que vous me dites de l’association des femmes et jeunes filles ‘Habad, mais il est surprenant que tant de temps sépare les réunions et, pour les décisions concrètes, ce laps de temps est encore plus long.

Vous évoquez la différence entre une perruque et un foulard(3). Celle-ci est bien évidente. Si l’on porte un foulard et que l’on rencontre une amie ou une connaissance qui n’est pas pratiquante, on peut, bien souvent, le faire glisser ou même le mettre délibérément dans la poche. On ne peut pas en faire de même avec une perruque. Et, au final, l’habitude(4) devient une seconde nature.

Vous décrivez la situation du Kfar(5) et du Beth Rivka. Il semble que je n’ai pas encore le mérite de concevoir de la satisfaction de ces réalisations. Cela serait pourtant bien facile et tout ne dépend que de votre volonté. Il semble qu’il en soit de même pour le réseau(6), qui aurait dû grandir et se développer. Or, on se vante et l’on tire de l’orgueil du fait qu’il ne décroît pas ou ne le fait que modérément, par rapport à ce qu’il était jusqu’à maintenant.

Vous évoquez la bénédiction à l’occasion de la nouvelle année et j’en suis surpris. Je vous l’ai adressée, il y a quelques mois déjà. Vous parlez également de votre installation au Kfar et vous précisez que vous ne souhaitez pas que celle-ci soit professionnelle. Je n’en comprends pas la raison. Il est inutile de préciser à quel point il est fondamental de mettre en pratique le principe “ Je me trouve au sein de mon peuple ”, dans un environnement ‘Habad.

Comme vous me le demandez, je mentionnerai ceux que vous citez dans votre lettre près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de votre réussite dans vos activités communautaires et dans vos préoccupations personnelles, en particulier dans la diffusion des sources(7) à l’extérieur, dont vous me direz qu’elle va croissant. L’un des moyens d’obtenir un tel résultat est, bien entendu, la diffusion des livres.

Avec ma bénédiction de réussite,

Notes

(1) Le Rav H. Z. Vilimovski, le “ partisan ”. Voir, à son sujet, les lettres n°1559 et 3358.
(2) Le Rabbi avait multiplié les interventions pour favoriser cette diffusion en Terre Sainte. Dans la lettre n°2896, il demandait de la confier aux “ jeunes, qui sont dynamiques, pourront vendre et diffuser ces livres, dans les proportions les plus larges ”. Le Rav H. Z. Vilimovski s’engagea donc à réaliser cette diffusion et, dans ce but, s’installa à Kfar ‘Habad. Voir également la lettre n°3358.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°2970.
(4) En l’occurrence, celle de porter une perruque.
(5) Kfar ‘Habad.
(6) Des écoles Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch.
(7) De la ‘Hassidout.