Lettre n° 309

Par la grâce de D.ieu,
9 Mar’Hechvan 5708,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav B. T.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous avez certainement déjà reçu la réponse du comité(2), autorisant la délivrance de reçus provisoires, sans indication d’adresse, en prévenant que le reçu définitif sera envoyé, par la suite.

Conformément à votre demande, plusieurs publications vous ont été adressées, en particulier, par poste aérienne, une biographie, en anglais, de mon beau-père, le Rabbi Chlita, qui doit satisfaire votre demande. Vous me confirmerez avoir bien reçu tout cela.

De façon générale, il n’est pas nécessaire d’éprouver différents scrupules et de filtrer ses propos «par treize tamis»(3) avant de parler du Maamad(4), d’autant que, ces dernières années, il a été clairement souligné qu’il(5) est le chef de tout le peuple juif. Son oeuvre concerne chacun. Souvent, il se consacre également à ceux qui sont éloignés de la Torah et des Mitsvot. Pour autant, il ne faut pas en parler(6) à tous et l’on doit se méfier de ceux qui, par la suite, causeront du tort en disant: «C’est moi qui ai enrichi Avram».

Deux points sont à souligner, à ce propos:
1. La participation doit être respectueuse. De fait, nos Sages disent que ce que l’on donne à un érudit, qui qu’il soit, est comparable aux prémices offertes dans le Temple et non uniquement aux prélèvements agricoles.
2. L’initiative doit venir de celui qui le donne et le responsable n’est nullement un collecteur de fonds, ce qu’à D.ieu ne plaise.

Il faut donc expliquer qu’à défaut de pouvoir prendre part à l’oeuvre du Rabbi, ce que chaque Juif aurait effectivement dû faire, on donne sa contribution au Maamad. Ainsi,
A) On lui retire ce soucis(7), afin qu’il ne le dérange pas dans ses accomplissements.
B) Point essentiel, on prend ainsi une part effective à son oeuvre sacrée. En prenant conscience de cela, on peut donner, d’une manière différente, un montant différent.

Dans toute la mesure du possible, il faut également s’efforcer de rapprocher celui qui le donne, avec les membres de sa famille, de la notion de Rabbi et de chef du peuple juif, en lui parlant, en s’intéressant à lui, en lui donnant ses écrits, ses mémoires, ses causeries.

Concernant le rôle que vous pouvez jouer, dans le domaine de l’éducation, partout où vous pourrez vous trouver, vous devez savoir que c’est l’une des missions qui vous a été confiée. Pour autant, vous ne devez pas oublier le but essentiel de votre voyage.

Vous pouvez envoyer ce dont vous disposez, sans attendre le reste, au Rav Moché Gour Aryé, de Tel Aviv. Il est possible que soit bientôt achevée l’écriture du Séfer Torah pour aller à la rencontre de notre juste Machia’h. Ceux qui souhaitent y participer doivent donc le faire au plus vite.

Vous voudrez bien demander au Rav Binyaminson(8) et au Rav A. Cohen de répondre, le plus rapidement possible, au questionnaire qui leur a été envoyé par le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h pour faire le point sur la diffusion.

Je conclus en vous saluant, de même que tous les vôtres et en vous souhaitant tout le bien,

Mena’hem Schneerson,

Vous tirerez sûrement profit des jours particuliers, le 20 Mar’Hechvan(9), le 10(10) et le 19(11) Kislev, pour mettre en pratique la mission qui vous a été confiée.


Notes

(1) Le Rav Ben Tsion Chem Tov. Voir la lettre n°272.
(2) De coordination des implantations des ‘Hassidim.
(3) Comme on le faisait, dans le Temple, pour la mesure d’orge de l’Omer.
(4) Il ne faut pas craindre de choquer. Voir, à propos du Maamad, la lettre n°269.
(5) Le précédent Rabbi.
(6) Du Maamad.
(7) Financier.
(8) Le Rav Yera’hmyel Binyaminson, de Londres.
(9) Anniversaire du Rabbi Rachab, père du précédent Rabbi.
(10) Fête de la libération de l’Admour Hazaken.
(11) Fête de la libération de l’Admour Haémtsahi.