Lettre n° 302

Par la grâce de D.ieu,
Premier jour de ‘Hol Hamoéd
Soukkot 5708,

A l’agréable ‘Hassid, qui craint D.ieu,
élève de la Yechiva, le Rav C., le Cho’het,

Je vous salue et vous bénis,

Vous m’avez interrogé à propos de la lecture des Seli’hot pendant les dix jours de Techouva. Je reproduis donc ici mes notes personnelles, prises en Tichri 5691(1), à Riga et en Tichri 5708(2), à Brooklyn:

Tichri 5691:

Coutumes: Après Roch Hachana, on ne dit plus les Seli’hot.

Commentaires donnés à Roch Hachana: Le Rabbi de Roughin ne se rendait pas au Tachli’h, à Roch Hachana, mais y allait au jour des treize Attributs de Miséricorde divine, qui est le quatrième jour de Techouva(3). Lorsque je(4) me trouvais, l’an dernier, aux Etats Unis, à New York, je me suis rendu au Tachli’h quelques jours avant Roch Hachana, à l’issue de Roch Hachana et au jour des treize Attributs de Miséricorde divine.

Le Tséma’h Tsédek disait les treize Attributs de Miséricorde divine(5). La Rabbanit, épouse du Rabbi Maharach, en faisait de même et un Minyan était constitué pour elle. Le Rabbi(6) ne participait pas à ce Minyan. Les récitait-il seul chez lui? Cela n’a pas été dit clairement mais, «entre les lignes», on a pu comprendre qu’il ne lisait plus les Seli’hot après Roch Hachana, pas même seul chez lui.

Commentaires donnés en Tichri 5708: L’épouse du Rabbi Maharach, sa belle-mère, l’épouse du Tséma’h Tsédek et, de même, l’épouse de l’Admour Haémtsahi lisaient les Seli’hot pendant les dix jours de Techouva. Mais, les hommes ne le faisaient pas.

Mon grand-père, le Rabbi Maharach, raconta à mon père qu’une fois, il vit sa mère se rendre aux Seli’hot pendant les dix jours de Techouva, alors que son père, le Tséma’h Tsédek, étudiait la Torah. Il l’interrogea, à ce propos et le Tséma’h Tsédek lui répondit: «Il est un temps pour parler(7) et un autre pour agir».

J’ai fait remarquer que, selon ce qui écrit, on dit des Seli’hot pour le Tsom Guedalya. Mon beau-père, le Rabbi Chlita, m’a répondu: «Tsom Guedalya est un des quatre jeûnes(8)».

Vous transmettrez mon salut à tous vos proches,

Rav Mena’hem Schneerson,

Pour ne pas contrevenir à la sainteté de la fête, cette lettre n’est pas signée.

Notes

(1) 1930. Désormais publié dans les Rechimot, les notes que le Rabbi prit pour son usage personnel. Ce journal figure dans le premier volume de la traduction française.
(2) 1947.
(3) Le lendemain de Tsom Guedalya.
(4) Ce sont les propos du précédent Rabbi.
(5) C'est-à-dire les Seli’hot.
(6) Rachab, son fils.
(7) C'est-à-dire, en l’occurrence, pour lire les Seli’hot.
(8) Commémorant la destruction du Temple, durant lesquels on dit effectivement des Seli’hot.