Lettre n° 294

Début de l’année 5708,

A l’honorable(1),

Je vous salue et vous bénis,

A l’occasion du nouvel an, je voudrais vous souhaiter d’être inscrit et scellé pour une bonne année, de même que tous les vôtres. Puissiez-vous connaître tout le bien.

La première période de la vente du Tséma’h Tsédek, au cours de laquelle sa diffusion a été confiée à quelqu’un d’autre, vient d’arriver à son terme. J’ai demandé que l’on vous en envoie les six tomes, car ceux-ci ne sont pas divisibles.

Vous avez sans doute appris que j’ai été en Europe, pendant quelques mois(2). Bien évidemment, mon travail s’est accru, pendant cette période, en plus de la préparation à l’impression de toutes les publications éditées pendant l’été dernier.

Mais, je reviens maintenant sur ce qui a fait l’objet de notre échange, il y a longtemps(3), en particulier la reproduction de la lettre du Rabbi(4) sur l’usage de la Langue Sacrée et un bref exposé de ses réalisations pendant les années de votre collaboration avec lui, sur lesquelles vous pouvez donc porter témoignage et faire une description.

Je savais parfaitement que vous me répondriez en faisant état de vos occupations et que ceci prendrait du temps. Mais, cela fait plus d’un an et demi que nous avons commencé à parler de tout cela et j’émets l’espoir que vous consacrerez tout de même un peu de votre temps pour nous fournir tout cela au plus vite.

Je conclurai par une question qui est d’actualité. Le Likouteï Torah dit que «le Chofar de Roch Hachana est une corne de chamois droite. Plus elle est droite et mieux c’est». Or, n’est-ce pas le contraire de la Hala’ha, qui demande de faire usage d’une corne de bélier? Bien plus, le Likouteï Torah lui-même, à une autre référence, parle aussi d’une corne de bélier.

Par ailleurs, celle-ci doit être recourbée(5). Plus elle est recourbée et mieux c’est. Néanmoins, pour la plupart des Décisionnaires, on peut utiliser une corne droite, si l’on ne dispose d’aucune autre. Selon le Rambam, en revanche, elle doit, même dans ce cas, être écartée.

Le Chneï Lou’hot Haberit, à la fin du traité Roch Hachana, développe, à ce propos, une explication basée sur l’éthique.

Il est sans doute possible de répondre à cette question, mais je ne le ferai pas ici, car mon but était uniquement d’attirer votre attention sur cette interrogation.

Notes

(1) Rav Yaakov Landa, de Bneï Brak. Voir lettre n°228.
(2) En France, pour y rencontrer sa mère, qui avait alors quitté la Russie.
(3) Voir, à ce propos, les lettres n°228, 235 et 262.
(4) Rachab.
(5) Et non droite.