Lettre n° 2903

Par la grâce de D.ieu,
3 Elloul 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du second jour de Roch ‘Hodech Elloul, avec la demande de bénédiction qu’elle contenait et dont je donnerai lecture, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Dans ce courrier, vous me faites part de votre état de santé. J’ai déjà écrit à plusieurs personnes(1), m’interrogeant à ce sujet, qu’il convient, d’une part, de se conformer aux prescriptions des médecins, comme l’établissent différents textes. Et, le Choul’han Arou’h, dans les lois du Chabbat ou de la circoncision(2), retient ce principe dans la Hala’ha. Mais, d’autre part, il est bien clair que cela concerne uniquement l’action concrète et non la pensée, dont on ne doit nullement se servir pour méditer à son état physique.

Cela n’est pas votre métier. Vous n’êtes le médecin de personne et une telle réflexion ne sera donc d’aucune utilité. De telles pensées sont inutiles. Elles ne font que troubler et déstabiliser, empêchant de se concentrer sur ce qu’il faudrait. Or, en faire trop revient à n’en faire pas assez(3) et il en est bien ainsi, pour ce qui vous concerne.

Conformez-vous donc aux prescriptions des médecins, dans l’action concrète et placez votre confiance en D.ieu, Qui fera en sorte que vous soyez guéri.

Avec ma bénédiction pour la satisfaction de vos requêtes, exprimées dans votre demande de bénédiction et surtout afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°1619.
(2) L’avis médical peut servir de base pour lever certaines interdictions du Chabbat ou retarder une circoncision.
(3) Textuellement “ ce qui est en plus est en moins ”, d’après le principe hala’hique, s’appliquant à la Cacherout des animaux.