Lettre n° 287

Par la grâce de D.ieu,
25 Mena’hem Av 5707,

Au ‘Hassid érudit, qui craint D.ieu,
le Rav H. Havlin(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu vos lettres du 29 Tamouz et du 13 Mena’hem Av, de même que le journal Kol Israël qui parle de vos enfants. Puisse D.ieu faire que vous les conduisiez à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, dans la largesse.

Je fais maintenant réponse à vos lettres:

A) Concernant la publication des explications de la Torah développées par votre fils, aucun recueil n’est édité ici, reprenant les commentaires des élèves de la Yechiva.

B) Nous avons demandé le Yalkout Chimeoni et le Keren Ora au négociant de livres et notre secrétaire vous les a envoyés(2). La biographie(3) vous a été expédiée par l’avocat du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h, monsieur Strall, un homme craignant D.ieu et agréable. De même, le fascicule cinquante(4) et le recueil de causeries(5) vous ont été adressés par la poste, en tant que collaborateur à notre institution.

C) Le prix minimal du Tséma’h Tsédek est de quinze Shekels(6). A votre demande, nous vous avons envoyé un second exemplaire du Bad Kodech(7) et le discours ‘hassidique du 13 Chevat(5).

D) Le Rav M. T. Rivkin m’a envoyé le Ata Oreïta sans aucune précision. Nous essayons maintenant d’obtenir ces précisions auprès de lui. Lorsque nous les obtiendrons, nous vous les communiquerons.

E) Il n’est pas nécessaire de recopier toutes les lettres de Rabbi Avraham de Kalisk(2), mais seulement celles qui n’ont pas été envoyées à mon beau-père, le Rabbi Chlita, qui en a reçu trente cinq pages, la dernière lettre commençant par «paix et vérité du pays de la vie».

F) Sans doute vous dépêcherez-vous d’envoyer la copie de l’acte de propriété de mon beau-père, le Rabbi Chlita(2).

G) Je vous remercie, du fond de mon coeur, d’avoir bien voulu transmettre mes dons, à l’occasion de l’anniversaire du décès(9).

* * *

Il y a, dans votre première lettre, une explication de ‘Hassidout. Comme vous me le demandez, je vous donnerai ici quelques précisions:

A) Vous citez un discours ‘hassidique prononcé en 5666(10), dans lequel il est dit que «le terme Méod, très, est lié à Atika Kadicha». Ce terme est, en fait, relié à Adam Kadmon et vous possédez vraisemblablement une version erronée de ce texte(...).

B) Vous vous interrogez sur le niveau appelé Atik Yomin, dont il est question dans le même discours. En réalité, celui-ci correspond au plaisir(...).

C) Qu’appelle-t-on Atika Kadicha? C’est, en fait, l’Emanation infinie de D.ieu(...).

Le Likouteï Torah et la Kabbala en donnent plusieurs définitions. En fait, Atika Kadicha et Atik Yomin sont, à chaque fois, présentés en fonction de leur contexte. Il est donc difficile de comparer deux textes.

D) Vous citez les commentaires du Ets ‘Haïm, mais je ne comprends pas votre explication. Ce passage me semble assez difficile(...).

E) Citant un discours ‘hassidique, vous dites que la Volonté des Mitsvot est liée aux forces de la Bonté d’Atik Yomin et non à celles de la Sévérité. Vous considérez qu’il s’agit là de la raison cachée de cette Volonté, ou bien uniquement de la partie la plus élevée de cette Bonté. Il me semble que ces explications ne sont pas acceptables(...) et que la question que vous soulevez ne se pose même pas(...).

F) Présentant l’ordre des repas du Chabbat, le Sidour indique que la Lumière se révélant pendant le second est la même que celle du troisième. Il précise ensuite que la révélation du second repas est obtenue là-haut, mais non ici-bas, alors que l’on ne retrouve pas une telle distinction pour le troisième repas. C’est ce qu’indique un discours ‘hassidique de 5666(10).

On peut, néanmoins, s’interroger sur cette similitude, mais je ne dispose pas, actuellement, du temps nécessaire pour étudier cette question.

G) Vous vous interrogez également sur ce que le Sidour dit à propos du troisième repas du Chabbat(...).

Vous ne m’en voudrez sûrement pas pour ces quelques remarques, qui ne contreviendront en rien à nos bonnes relations.

En vous souhaitant tout le bien,

Rav Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le Rav ‘Hano’h Hendel Havlin, de Jérusalem. Voir la lettre n°179.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°275.
(3) Du Rabbi Maharach, dont le Rabbi est l’auteur.
(4) Des discours ‘hassidiques du précédent Rabbi.
(5) Du précédent Rabbi.
(6) Dollars.
(7) De l’Admour Haémtsahi.
(8) Le Rav Mena’hem Tsvi Rivkin. Voir la lettre n°291.
(9) Du père du Rabbi. Voir, à ce propos, la lettre n°275.
(10) 1906, par le Rabbi Rachab.