Lettre n° 2866

Par la grâce de D.ieu,
19 Mena’hem Av 5714,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu vos lettres et celle-ci m’a rappelé l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ Touvya a fauté et Zigoud sera fouetté ”, qui en décrit bien le contenu.

Même si vos arguments sont pleinement recevables, ils vous permettent de ne pas collaborer(1) et de ne pas apporter à votre travail toute l’ardeur qui convient. Qui en souffre? Les élèves, garçons et filles et les enseignants(2), c’est-à-dire les réalisations de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Où est la logique de tout cela?

Pour reprendre les termes de nos Sages, il ne s’agit pas, en l’occurrence, de donner raison à Touvya, mais bien de rétablir la vérité. Certes, dans toute la mesure du possible, il faut que Touvya cesse de fauter. Pour autant, il est bien clair qu’il n’y a nullement lieu de fouetter Zigoud. Vous devez comprendre ce que je veux dire.

Je voudrais souligner cette idée. Je suis persuadé qu’au final, toutes les dettes seront remboursées(3). Je comprends qu’il soit difficile d’attendre, mais j’ai déjà écrit et je répète encore que les Juifs sont “ croyants et fils de croyants ” en D.ieu et en Moché, Son serviteur, de même qu’en celui qui assume la mission de Moché, dans chaque génération, c’est-à-dire, en la nôtre, mon beau-père, le Rabbi.

Ces écoles sont les siennes et le salaire de ceux qui y travaillent ne sont donc pas seulement le chèque, qu’au final, on obtiendra en tout état de cause, mais aussi les enfants, la santé, la prospérité matérielle, dans la largesse, la bénédiction que l’on reçoit dans la manière de subvenir à ses besoins. Tout cela est d’une valeur infiniment plus importante que le chèque. Il est sûrement inutile d’en dire plus.

Notes

(1) Avec la direction de l’école, dont le destinataire de cette lettre est un professeur.
(2) Mais non la direction, pourtant visée par ces arguments.
(3) Et les salaires des professeurs seront payés.