Lettre n° 286

Par la grâce de D.ieu,
18 Mena’hem Av 5707,

Aux ‘Hassidim qui craignent D.ieu et, à leur tête, aux grandsRabbanim et ‘Hassidim, le Rav C. Sosonka(1)
et le Rav B. Wilshanski(2),

Je vous salue et vous bénis,

A) J’ai bien reçu vos deux lettres, avec la liste des livres et celle des participants au Séfer Torah.

B) Vous recevrez, par la poste, d’autres livres, du Rav C. Z. Butman(3) et du Rav E. C. Cahanov(4). Vous voudrez bien me confirmer les avoir reçus et m’en donner la liste.

C) Les lettres du Séfer Torah seront réparties ces jours-ci et nous vous ferons connaître celles qui vous seront attribuées.

D) Vous écrivez que j’exige de l’empressement. Je n’exige rien, ce qu’à D.ieu ne plaise, je conseille et c’est la situation elle-même qui exige. C’est, du reste, pour cette raison que tant de difficultés se dressent et la plus rude est la suivante. La logique du domaine de la sainteté semble indiquer qu’il y a lieu, en la matière, de ne pas se presser.

E) Vous rappelez que l’homme est supérieur à l’ange, incapable d’assumer conjointement deux missions. Ceci n’a rien à voir avec notre propos. En effet, les anges ne supportent pas une modification de la mission. Or, en l’occurrence, elle est toujours la même et consiste à s’attacher à l’arbre de vie(5). Les Tossafot l’expliquent, au traité  Baba Metsya 86b, de même que différents textes de la ‘Hassidout.

Ce qui vient d’être dit me permet de répondre à une question que je me suis longtemps posé. Cette affirmation(6) figure dans l’introduction du commentaire de la Michna du Rambam. Or, celui-ci écrit: «une ou deux actions»(7). Comment envisager qu’il puisse y en avoir deux?

Car, si les animaux appartiennent à la partie du monde qui peut recevoir l’élévation, on peut en dire de même des anges. Dès lors, pourquoi n’assumeraient-ils pas conjointement deux missions? On peut le comprendre d’après ce qui a été dit auparavant.

En effet, les anges ne peuvent assumer deux missions lorsque celles-ci sont modifiées. Ainsi, le Likouteï Torah souligne que le corbeau, par nature cruel, est incapable d’éprouver de la pitié. De même, l’aigle, qui est miséricordieux, ne peut pas être cruel.

Avec ma bénédiction de Techouva immédiate, délivrance immédiate,

Rav Mena’hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif(8),

Notes

(1) Le Rav Na’houm Chmaryahou Sosonkin, auparavant Rav de Batoum. Voir la lettre n°318.
(2) Le Rav Betsalel Wilshanski. Voir la lettre n°289.
(3) Le Rav Chnéor Zalman Butman. Voir la lettre n°273.
(4) Le Rav Elyahou Chmouel Cahanov.
(5) Au Rabbi.
(6) Sur le rôle des anges.
(7) Et, non une seule mission.
(8) Du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h.