Lettre n° 2785
Par la grâce de D.ieu,
4 Tamouz 5714,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Nissan(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous m’interrogez, sur ce que dit le Likouteï Torah, à la Parchat Bechala’h, page 42b(2) : “ Une femme Nidda(3) ou Zava(4) est purifiée par de l’eau vive ”. Vous me demandez quelle est l’origine de cette affirmation, les Décisionnaires des premières et dernières générations considérant que la purification d’une femme Nidda ne nécessite pas d’eau vive.
Il est clair que le Likouteï Torah n’est pas un livre de Hala’ha. De même, il est possible d’expliquer, d’après la partie cachée de la Torah, non seulement l’avis qui est retenu par la Hala’ha, mais également les autres avis, car “ les uns et les autres sont les Paroles du D.ieu de vie ”.
Un exemple illustrera cette affirmation. Dans le Likouteï Torah Nitsavim, page 48a : “ le Choffar de Roch Hachana est une simple corne de bouquetin ”. Il est évident que ceci ne contredit pas le Dére’h Mitsvoté’ha, à la fin de “ l’Injonction de statuer sur une transaction commerciale ”(5).
La nécessité de purifier la Nidda par de l’eau vive est établie par les Tikouneï Zohar, à la fin du cinquième Tikoun, qui dit : “ La Nidda se purifie par l’eau définie par la Torah, c’est-à-dire l’eau vive qui ne connaît jamais d’interruption ”.
A ce propos, vous citez, dans votre livre Taharat Maïm, à la page 46, les avis selon lesquels la Zava se purifie dans l’eau vive et il convient d’ajouter à la liste celui de Rabbi Na’hchon, dans Otsar Ha Gaonim sur Chabbat, page 64 et le Zohar, tome 3, page 97b. Ceci s’ajoute aux Tikouneï Zohar, précédemment cité, car ce qui vaut pour la Nidda est, a fortiori, vrai pour la Zava.
Dans les responsa Chem Mi Chimeon, du Rav C. Polak, première édition, partie Yoré Déa, paragraphe 19, les Tikouneï Zohar sont cités et il est dit que de l’eau vive est nécessaire pour la Nidda et, a fortiori, pour la Zava. Mais, il est surprenant que le tome 3 du Zohar ne soit pas mentionné.
Peut-être est-il possible d’expliquer, comme le dit Rabbi Moché Cordovero, cité par le Or Ha ‘Hama, que le tome 3 du Zohar exige de l’eau vive pour un compte de sept semaines et non de sept jours. On ne peut en dire de même pour la Zava. Et, l’on ne peut pas donner la même interprétation à propos du Tikouneï Zohar.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav N. Telushkin. Voir, à son propos, la lettre n°1988.
(2) Voir les notes et références sur le Likouteï Torah, à ce sujet.
(3) Ayant un écoulement menstruel.
(4) Ayant un écoulement maladif.
(5) Dans laquelle le Tséma’h Tsédek explique qu’il base son explication sur l’avis ayant été retenu par la Hala’ha.
4 Tamouz 5714,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Nissan(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous m’interrogez, sur ce que dit le Likouteï Torah, à la Parchat Bechala’h, page 42b(2) : “ Une femme Nidda(3) ou Zava(4) est purifiée par de l’eau vive ”. Vous me demandez quelle est l’origine de cette affirmation, les Décisionnaires des premières et dernières générations considérant que la purification d’une femme Nidda ne nécessite pas d’eau vive.
Il est clair que le Likouteï Torah n’est pas un livre de Hala’ha. De même, il est possible d’expliquer, d’après la partie cachée de la Torah, non seulement l’avis qui est retenu par la Hala’ha, mais également les autres avis, car “ les uns et les autres sont les Paroles du D.ieu de vie ”.
Un exemple illustrera cette affirmation. Dans le Likouteï Torah Nitsavim, page 48a : “ le Choffar de Roch Hachana est une simple corne de bouquetin ”. Il est évident que ceci ne contredit pas le Dére’h Mitsvoté’ha, à la fin de “ l’Injonction de statuer sur une transaction commerciale ”(5).
La nécessité de purifier la Nidda par de l’eau vive est établie par les Tikouneï Zohar, à la fin du cinquième Tikoun, qui dit : “ La Nidda se purifie par l’eau définie par la Torah, c’est-à-dire l’eau vive qui ne connaît jamais d’interruption ”.
A ce propos, vous citez, dans votre livre Taharat Maïm, à la page 46, les avis selon lesquels la Zava se purifie dans l’eau vive et il convient d’ajouter à la liste celui de Rabbi Na’hchon, dans Otsar Ha Gaonim sur Chabbat, page 64 et le Zohar, tome 3, page 97b. Ceci s’ajoute aux Tikouneï Zohar, précédemment cité, car ce qui vaut pour la Nidda est, a fortiori, vrai pour la Zava.
Dans les responsa Chem Mi Chimeon, du Rav C. Polak, première édition, partie Yoré Déa, paragraphe 19, les Tikouneï Zohar sont cités et il est dit que de l’eau vive est nécessaire pour la Nidda et, a fortiori, pour la Zava. Mais, il est surprenant que le tome 3 du Zohar ne soit pas mentionné.
Peut-être est-il possible d’expliquer, comme le dit Rabbi Moché Cordovero, cité par le Or Ha ‘Hama, que le tome 3 du Zohar exige de l’eau vive pour un compte de sept semaines et non de sept jours. On ne peut en dire de même pour la Zava. Et, l’on ne peut pas donner la même interprétation à propos du Tikouneï Zohar.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav N. Telushkin. Voir, à son propos, la lettre n°1988.
(2) Voir les notes et références sur le Likouteï Torah, à ce sujet.
(3) Ayant un écoulement menstruel.
(4) Ayant un écoulement maladif.
(5) Dans laquelle le Tséma’h Tsédek explique qu’il base son explication sur l’avis ayant été retenu par la Hala’ha.