Lettre n° 248

Par la grâce de D.ieu,
Dimanche 12 Elloul 5706,

Au distingué 'Hassid qui craint D.ieu, mène fidèlement sesactivités, le Rav I. Cohen(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous vous souvenez sans doute que nous avons évoqué ensemble l'édition, à vos frais, de l'un des livres de mon beau-père, le Rabbi Chlita, sans aucun autre associé à cette publication. Je n'en ai pas parlé jusqu'à maintenant, ne sachant quand un livre serait prêt pour être imprimé, compte tenu des difficultés actuelles pour se procurer du papier et de la main d'oeuvre.

Je suis actuellement en mesure de vous faire la proposition suivante. D'après l'engagement ferme de l'imprimeur, le premier Sefer Hamaamarim de mon beau-père, le Rabbi Chlita sera prêt dans une semaine ou deux. Il contiendra les discours 'hassidiques en Yiddish qui sont parus dans Hakrya Vehakedoucha, soit cinquante cinq discours, qui représentent deux cent vingt pages, avec le même format et la même reliure que le Torat Ha'hassidout(2). Le coût d'impression sera entre 1200 et 1400 dollars.

J'attends donc votre réponse:
1. Cette proposition est-elle recevable et l'acceptez-vous?
2. Dans l'affirmative, peut-on adopter, pour votre don, la même dédicace que pour le Torat Chalom(3) ou bien en souhaitez-vous une autre?

L'imprimeur est pressé d'achever son travail et j'ai, bien sûr, moi-même hâte que ce livre paraisse. Je vous écris donc par poste aérienne et je souhaite que vous me répondiez de la même manière. Je vous en remercie d'avance.

Je conclurai avec ce qui est d'actualité. Rachi, commentant la Paracha de la semaine 26, 4 explique, en se basant sur le Sifri: "Le Cohen(4) place sa main sous celle des propriétaires (de l'offrande) et ses mains sont ainsi soulevées".

Que déduire du fait que les mains du Cohen et des propriétaires étaient soulevées conjointement?

En fait, en chaque Juif, se trouvent:
1. un Cohen, qui est un émissaire divin, selon le traité Kiddouchin 23b, grâce à son âme divine, laquelle, même pendant la faute, reste fidèle à D.ieu, selon la fin du chapitre 24 du Tanya,
2. des "propriétaires", ainsi qu'il est dit "Il donna la terre aux fils de l'homme", grâce aux efforts que chacun développe de sa propre initiative, à l'âme animale qui se trouve dans le monde et qui, dotée du libre arbitre, peut choisir sa voie.

La finalité de la transformation du monde est d'en offrir le meilleur et le plus riche à D.ieu. Dès lors, le Cohen consomme cette offrande et elle n'est pas brûlée, comme l'explique le Baal Chem Tov, commentant le verset "lorsque tu verras l'âne de ton ennemi", mentionné par le Hayom Yom, à la page 23.

On peut ainsi manger et, tout à la fois, se trouver devant l'Eternel ton D.ieu, de la manière la plus sincère, comme l'explique le Torat Chalom, aux pages 50, 62 et 122(5). Pour cela, il est, bien évidemment, nécessaire d'obtenir la participation à la fois du Cohen et des propriétaires que chaque Juif porte en lui.

Je conclus en vous souhaitant d'être inscrit et scellé pour une bonne année.

Notes

(1) Voir également la lettre n°174.
(2) Du Rabbi précédent également.
(3) Du Rabbi Rachab.
(4) Le destinataire de cette lettre est un Cohen.
(5) Dans l'édition actuelle, pages 46, 57 et 131.