Lettre n° 242

Par la grâce de D.ieu,
22 Tamouz 5706,

Au jeune homme qui craint D.ieu et se consacre aux besoinscommunautaires, le Rav Y.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre invitation pour le rachat du premier-né de votre fils Chalom Dov Ber.

Puisse D.ieu faire qu'il se déroule en un moment bon et fructueux. Vous éduquerez cet enfant, avec votre épouse, à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, dans l'opulence matérielle et spirituelle.

Le rachat du premier-né trouve son origine dans le salut accordé aux premiers-nés d'Israël, lorsque D.ieu frappa ceux de l'Egypte. Et, nos Sages disent, dans le traité Chabbat 133b, qu'il faut s'identifier à D.ieu. "Tout comme, Il est clément et miséricordieux, sois-le également".

En l'occurrence, tel est le service de D.ieu de chacun. Quiconque a la possibilité des sauver des enfants juifs(2), tous considérés comme "mon fils aîné, Israël", de les préserver de l'assimilation et de les lier au D.ieu de vie par la Torah de vie, contribue à l'accomplissement des termes du verset "vous êtes vivants, tous ensemble aujourd'hui".

Vous avez eu le mérite de vous voir confier cette mission par mon beau-père, le Rabbi Chlita et vous ferez donc tout ce qui est en votre pouvoir pour en être un digne réceptacle, pour lui donner une application concrète.

Puisse D.ieu faire que nous soyons tous, très prochainement, les témoins du rachat qu'accomplira notre Père qui se trouve dans les cieux de Son fils aîné, Israël, qu'Il libérera de ce dernier exil. Alors, mon beau-père, le Rabbi Chlita, nous conduira à la rencontre de notre juste Machia'h, très prochainement, Amen, puisse-t-il en être ainsi.

Rav Mena'hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif(3)

Le rachat des premiers-nés n'est pas pratiqué par les Cohanim et les Léviim. Il est dit, dans le traité Sanhédrin 39a, que "notre D.ieu est un Cohen" et le Likouteï Chochanim, de Rabbi Chimchon d'Astropoli, distingue, à ce propos, un niveau de Grand Prêtre et un niveau de simple Cohen. mais, cela ne contredit nullement ce qui vient d'être dit(4).

En effet, un Cohen et un Lévi ne sont pas tenus de racheter leur fils pour cinq cycles d'argent précisément parce que ce montant ne suffit pas, si l'on prend en compte la délivrance que D.ieu réalisa pour eux en Egypte, lorsque leur corps fut sanctifié, comme le dit le verset Bamidbar 8. Tout cela est bien évident.

Notes

(1) Le Rav Yaakov Yehouda Hecht, de New York.
(2) L'action du Rav Hecht s'exerçait en particulier envers les enfants.
(3) Du Merkaz Leïnyaneï 'Hinou'h.
(4) Le fait que D.ieu pratiquera, lors de la délivrance, la Mitsva du rachat du premier-né.