Lettre n° 235

Par la grâce de D.ieu,
Jeudi 28 Sivan 5706,

Au grand Rav, 'Hassid qui craint D.ieu et érudit,
le Rav Y.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de la veille de Roch 'Hodech Sivan.

Je vous remercie de m'avoir adressé une copie du "petit billet"(2). Je vous serais encore plus reconnaissant si vous transcriviez pour moi ce que vous avez pu entendre oralement(3).

Nous possédons ici les lettres(4) intitulées "à l'occasion d'un moment de repos", "je rends grâce à D.ieu", "projet de programme pour l'assemblée d'Israël". J'espère que vous tiendrez parole et m'adresserez une copie du fascicule sur l'usage de la Langue sacrée(4). Je vous en remercie d'avance.

De même, si vous voulez bien m'envoyer la liste des lettres(4) contenant des enseignements qui se trouvent en votre possession, avec quelques mots du début de la lettre et leur date, je pourrais vérifier si nous en avons ici l'original ou la copie.

Vous avez sans doute déjà reçu le Sefer Hasi'hot Torat Chalom(4).

Vous m'écrivez à propos du Yehi Ratson qui suit la lecture du Nassi(5) et de la nécessité d'omettre le premier Al, dans le paragraphe de conclusion du Hallel(6).

Toutes les coutumes dont j'ai fait mention dans le Hayom Yom ont été imprimées selon les instructions de mon beau-père, le Rabbi Chlita, qui les a relues avant l'édition et en a supprimé quelques unes, considérant qu'elles ne s'adressaient pas au plus grand nombre.

Concernant les deux pratiques auxquelles vous faites allusion, nous avons nous-même vu, à différentes reprises, mon beau père, le Rabbi Chlita, qui disait le Yehi Ratson et omettait le mot Al. Mais, peut-être y eut-il des changements ou des éléments qui nous échappent.

Nous avons confié la vente du Tséma'h Tsédek à un négociant de livres sacrés qui se trouve ici, lequel en a également envoyé en Terre Sainte. Je ne sais pas à quelles conditions il les vendra. En plus des commentaires du Tséma'h Tsédek, à la fin de la partie sur la Michna, nous avons rajouté, dans cette édition, soixante sept responsa sur le 'Hochen Michpat et, en additif, soixante quinze responsa et quatre vingt treize pages de commentaires talmudiques.

A la fin de la partie Ora'h 'Haïm, nous avons imprimé une reproduction du manuscrit du Tséma'h Tsédek des responsa sur le 'Hochen Michpat, une brève biographie et une liste bibliographique de ses écrits qui ont été édités.

Pour ce qui concerne la séquence des discours 'hassidiques de 5672(7), j'ai évoqué le sujet, à diverses reprises, avec les 'Hassidim, ici(8). Mais à quoi ont servi ces paroles? Le coût de cette impression serait environ d'une dizaine de milliers de dollars. Qui pourra donner pareille somme? Et il est clair que l'on ne s'arrachera pas ce livre!

Vous saluerez de ma part tous les membres de votre famille. Avec ma bénédiction pour tout le bien, la Techouva immédiate et la délivrance immédiate,

Rav Mena'hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif(9)

Peut-être possédez-vous une note, déjà rédigée ou que vous rédigeriez maintenant, sur les activités communautaires du Rabbi Rachab, durant ses années très actives. Savez-vous de quelle manière il vint en aide aux réfugiés(10)? Le moment venu, ces textes pourront s'intégrer à sa biographie.

Notes

(1) Le Rav Yaakov Landa, Rav de Bneï Brak. Voir la lettre n°228.
(2) Courte lettre, en forme de testament, que le Rabbi Rachab adressa à son fils, le précédent Rabbi, lui demandant de n'avoir aucune activité commerciale et de commenter la 'Hassidout devant les 'Hassidim.
(3) Du testament du Rabbi Rachab.
(4) Du Rabbi Rachab.
(5) Pendant les premiers jours du mois de Nissan. Le Rav Landa écrivait: "Le Rabbi Rachab m'a parlé, une fois, pendant un repas de Chabbat, du Yehi Ratson qui suit la lecture du Nassi. J'ai demandé: «Faut-il le dire?». Il m'a répondu: «Qui le dit? Pas du tout, on ne le dit pas. En revanche, on lit le passage Avadim Haïnou de la Haggada, pendant le Chabbat Hagadol»". Or, le Rabbi écrit, dans son Hayom Yom, qu'il faut dire ce Yehi Ratson.
(6) Le Rav Landa écrivait: "Nous avons entendu, chaque soir du Séder et, de même, lorsque le Rabbi Rachab conduisit la prière, un jour de Soukkot, qu'il disait le mot Al". Dans Hayom Yom, le Rabbi écrit qu'il ne faut pas le dire.
(7) Le Rav Landa écrivait: "J'ai entendu le Rabbi Rachab dire: «Je souhaite ardemment que les discours de 5672 soient imprimés, si quelqu'un pouvait les retranscrire». Il a dit cela avec peine et, alors qu'aujourd'hui, on imprime largement, il est nécessaire de faire ce qu'il a demandé".
(8) Voir, à ce propos, la lettre n°218.
(9) Des éditions Kehot.
(10) De la première guerre mondiale, lorsque tous les Juifs résidant dans les régions de la Russie qui risquaient d'être conquises par les allemands furent refoulés vers l'intérieur des terres. Le Rabbi Rachab s'occupa activement de leurs besoins spirituels et matériels.