Lettre n° 2034

Par la grâce de D.ieu,
5 Adar 5713,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Barou’h(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du mardi de la Parchat Yethro, qui faisait réponse à la mienne. J’aimerais savoir si vous avez obtenu une réponse de l’Appel Juif unifié(2) à votre requête télégraphique et écrite et, le cas échéant, quelle est cette réponse.

On doit savoir, si l’on veut venir en aide à notre Terre Sainte, qu’il faut y renforcer tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot. On ne peut avoir la prétention d’être plus avisé que D.ieu. En effet, il est bien clair que nous n’en avons pas été renvoyés par la volonté des Romains ou de Vespasien, mais bien parce que “ du fait de nos fautes, nous avons été exilés de notre terre ”.

Notre sainte Torah dit, à la fin de la Parchat A’hareï, qu’Erets Israël ne supporte pas la faute. Quiconque souhaite l’aider et désire réellement son bien, de même que celui des Juifs qui y résident, doit, avant tout, agir en ce sens et ne pas se laisser convaincre que d’autres préoccupations sont plus importantes, ou même ont une valeur identique.

Pour édifier une maison et la maintenir, il faut d’abord lui faire des fondations solides. Si celles-ci ne sont pas assez fortes ou pas adaptées, ce qu’à D.ieu ne plaise, plus l’édifice sera grand et plus elles seront inutilisables et même dommageables.

Il faut éviter de parler négativement d’Erets Israël, sauf lorsqu’il s’agit d’agir concrètement. Il m’est donc difficile d’en dire plus, d’autant que ce bref exposé sera suffisant pour vous convaincre, j’en suis persuadé.

Vous m’écrivez que vous voulez envoyer une scie électrique à Kfar ‘Habad, mais vous souhaitez que l’on prenne en charge les frais de transport. J’aimerais savoir approximativement à combien ceux-ci s’élèvent et si un document officiel est nécessaire pour l’importation de cette scie en Terre Sainte.

Je vous souhaite un joyeux Pourim. Avant même cette fête, vous vous emploierez à raffermir tout ce qui a trait à la Torah et aux Mitsvot. On ne peut jamais considérer que l’on s’est définitivement acquitté de son obligation, en la matière. Si on le désire sincèrement, D.ieu accorde la réussite et l’on accomplit des Mitsvot joyeuses, d’une manière joyeuse.

Avec ma bénédiction à l’occasion de Pourim,

Notes

(1) Le Rav B. Levitin. Voir, à son propos, la lettre n°1070.
(2) En anglais dans le texte.