Lettre n° 1896

Par la grâce de D.ieu,
8 Mar’hechvan 5713,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu avec plaisir vos salutations, par l’intermédiaire du Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Yossef Halevi Weinberg. Celui-ci m’a indiqué également que vous sollicitiez une bénédiction, du fait des ennuis auxquels vous êtes confronté. Lorsque je me trouverai près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, je mentionnerai votre nom, afin que vous obteniez cette bénédiction.

Il est sûrement inutile de vous rappeler et, encore plus, de vous expliquer longuement que, lorsque l’on entre en relation commerciale avec une certaine personne, la bonne volonté de celle-ci et son état d’esprit sont déterminants.

Tout ce qui se passe ici-bas est le reflet de ce qui existe là-haut. C’est le cas pour tous les hommes, en général et pour les Juifs, en particulier.

Chacun d’entre nous a besoin des bénédictions de D.ieu et souhaite les obtenir. Pour cela, une préparation judicieuse est nécessaire. Il faut donc adopter l’état d’esprit qui convient, afin de se lier au Saint béni soit-Il. A la différence de ce qui se passe ici-bas, il n’est pas nécessaire de susciter de bonnes dispositions chez le “ Commerçant ”. Car, D.ieu est toujours prêt, souhaite donner bénédiction et réussite.

Tout dépend donc de celui qui reçoit la bénédiction. Parfois, on est animé du désir de se lier à D.ieu. D’autres fois, pour différentes raisons, on ne met pas en évidence un tel désir.

Comment peut-on se lier à D.ieu, Qui est le Créateur de tout l’univers, alors que celui qui sollicite la bénédiction n’est qu’un être de chair et d’os? De quelle manière peut-on créer un tel lien?

De fait, il est vrai qu’un homme, par ses propres moyens, n’en a pas la force. Néanmoins, le Saint béni soit-Il souhaite que l’on s’attache à lui et Il accorde donc les moyens d’y parvenir.

La logique permet d’établir qu’il n’y a pas de relation, pas de commune mesure entre le Créateur et la créature. Un tel lien résulte uniquement de la Volonté du Créateur. Il en découle qu’il n’est pas limité par la compréhension et la rationalité des créatures.

La Torah et les Mitsvot sont des émanations de D.ieu et, lorsque l’homme en a le mérite, il peut affiner sa compréhension, la conduire vers un plus haut degré d’abstraction, jusqu’à pouvoir les saisir de manière satisfaisante. A l’opposé, celui qui n’est pas encore parvenu à un tel stade de compréhension ne doit pas pour autant en être empêché de pratiquer la Torah et les Mitsvot. En effet, aucune justification logique n’est nécessaire pour cela, comme nous l’avons souligné.

Cette idée est mentionnée dans le ‘Houmach et commentée dans la Guemara et le Midrach. Par quelle mérite les enfants d’Israël méritèrent-ils de recevoir la Torah? Parce qu’ils dirent: “ Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”, parce qu’ils s’engagèrent à mettre en pratique avant même d’en saisir la signification, avant même de savoir ce qu’on leur demanderait de faire et donc de pouvoir déterminer s’ils le comprenaient ou non. Seule une telle démarche permet de recevoir la Torah et les Mitsvot, qui sont la Sagesse et la Volonté du Saint béni soit-Il.

J’espère qu’une aussi longue explication ne vous est nullement nécessaire, que vous respectez la Torah et les Mitsvot, en particulier le Chabbat, la prière, la Cacherout, que vous donnez de la Tsédaka de la manière qui convient. Néanmoins, il y a sûrement, dans votre entourage, des personnes que vous pouvez convaincre de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot. D.ieu nous donne l’assurance qu’en agissant et en ayant le désir d’accomplir, on obtient le résultat escompté avec succès.

Avec ma bénédiction et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,