Lettre n° 1635
Par la grâce de D.ieu,
12 Sivan 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me demandez, dans votre lettre, s’il est possible de changer l’organisation d’une partie des classes, en plaçant(1) les études séculaires avant les études sacrées.
Vous devez savoir à quel point une telle conception est opposée à celle des Yechivot Loubavitch et de leur fondateur et directeur(2), qui ne conçoit pas des études profanes, au sein de la Yechiva. Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé et comment vous êtes parvenu à une telle conclusion. Sans doute, une modification est-elle intervenue et une instruction a été donnée, qui n’a pas fait que passer, mais qui a bien été intégrée. Vous connaissez sûrement la différence entre ce qui ne fait que passer et ce qui est profondément intégré(3).
En tout état de cause, cette étude(4) est introduite uniquement sous la contrainte, parce que l’on ne peut faire autrement. Il n’est donc pas nécessaire d’instaurer un changement, allant en direction opposée. Bien au contraire, la situation actuelle doit inspirer de la peine, d’autant qu’elle remet en cause une organisation qui était en place depuis des années, pour la remplacer par une nouvelle, beaucoup plus mauvaise.
A n’en pas douter, les autres branches(5) auront connaissance de cette modification et qui sait ce qu’il peut en découler de négatif ? Vous pouvez donc en déduire quelle est ma réponse à la question que vous posez, quant à la nécessité d’introduire ce changement. Il faut, bien au contraire, renforcer la situation qui existe, bien au delà de ce qui a été fait jusqu'à maintenant.
Pour que vous supportiez mieux cette épreuve, que vous puissiez convaincre vous-même et convaincre les membres de la communauté, vous vous direz qu’en tant qu’enfants d’Israël croyants, nous espérons, chaque jour, la venue de notre juste Machia’h, qui nous fera quitter l’exil physique et donc également l’exil moral.
Imaginez donc que vous introduisiez effectivement cette modification, après avoir surmonté cette épreuve pendant dix ans, malgré toutes les difficultés, les voiles, les obstacles et les dépenses qui en ont résulté. Envers et contre tout, vous avez maintenu la priorité des études sacrées. Or, au dernier instant, juste afin la libération de ces voiles et de ces obstacles, vous adoptez la position opposée, ce qu’à D.ieu ne plaise et, quittant l’exil avec vos élèves, vous inscrivez l’institution que vous dirigez parmi celles dans lesquelles on enseigne tout d’abord A, B, C, puis, ensuite seulement, le Alef, initiale de Aloufo Chel Olam(6), lettre qui est constituée d’un Youd vers le haut, d’un autre Youd vers le bas, faisant allusion à tous les enfants d’Israël et d’une barre qui les rejoint, celle de l’enchaînement des mondes, de la Torah et des Mitsvot par l’intermédiaire desquelles Israël et le Saint béni soit-Il ne font qu’une seule entité.
Avec ma bénédiction pour que vous connaissiez la réussite dans votre mission sacrée, que vous acceptiez facilement cette idée, non seulement par votre âme divine, mais aussi par votre âme animale,
Notes
(1) Chaque jour.
(2) Voir, à ce propos, les lettres du précédent Rabbi, tome 6, lettre n°1827.
(3) Une instruction d’introduire les études séculaires a été donnée par les autorités. Or, celle-ci a été prise au sérieux et non admise uniquement sous la contrainte.
(4) Les études séculaires.
(5) De la Yechiva.
(6) Maître du monde.
12 Sivan 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me demandez, dans votre lettre, s’il est possible de changer l’organisation d’une partie des classes, en plaçant(1) les études séculaires avant les études sacrées.
Vous devez savoir à quel point une telle conception est opposée à celle des Yechivot Loubavitch et de leur fondateur et directeur(2), qui ne conçoit pas des études profanes, au sein de la Yechiva. Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé et comment vous êtes parvenu à une telle conclusion. Sans doute, une modification est-elle intervenue et une instruction a été donnée, qui n’a pas fait que passer, mais qui a bien été intégrée. Vous connaissez sûrement la différence entre ce qui ne fait que passer et ce qui est profondément intégré(3).
En tout état de cause, cette étude(4) est introduite uniquement sous la contrainte, parce que l’on ne peut faire autrement. Il n’est donc pas nécessaire d’instaurer un changement, allant en direction opposée. Bien au contraire, la situation actuelle doit inspirer de la peine, d’autant qu’elle remet en cause une organisation qui était en place depuis des années, pour la remplacer par une nouvelle, beaucoup plus mauvaise.
A n’en pas douter, les autres branches(5) auront connaissance de cette modification et qui sait ce qu’il peut en découler de négatif ? Vous pouvez donc en déduire quelle est ma réponse à la question que vous posez, quant à la nécessité d’introduire ce changement. Il faut, bien au contraire, renforcer la situation qui existe, bien au delà de ce qui a été fait jusqu'à maintenant.
Pour que vous supportiez mieux cette épreuve, que vous puissiez convaincre vous-même et convaincre les membres de la communauté, vous vous direz qu’en tant qu’enfants d’Israël croyants, nous espérons, chaque jour, la venue de notre juste Machia’h, qui nous fera quitter l’exil physique et donc également l’exil moral.
Imaginez donc que vous introduisiez effectivement cette modification, après avoir surmonté cette épreuve pendant dix ans, malgré toutes les difficultés, les voiles, les obstacles et les dépenses qui en ont résulté. Envers et contre tout, vous avez maintenu la priorité des études sacrées. Or, au dernier instant, juste afin la libération de ces voiles et de ces obstacles, vous adoptez la position opposée, ce qu’à D.ieu ne plaise et, quittant l’exil avec vos élèves, vous inscrivez l’institution que vous dirigez parmi celles dans lesquelles on enseigne tout d’abord A, B, C, puis, ensuite seulement, le Alef, initiale de Aloufo Chel Olam(6), lettre qui est constituée d’un Youd vers le haut, d’un autre Youd vers le bas, faisant allusion à tous les enfants d’Israël et d’une barre qui les rejoint, celle de l’enchaînement des mondes, de la Torah et des Mitsvot par l’intermédiaire desquelles Israël et le Saint béni soit-Il ne font qu’une seule entité.
Avec ma bénédiction pour que vous connaissiez la réussite dans votre mission sacrée, que vous acceptiez facilement cette idée, non seulement par votre âme divine, mais aussi par votre âme animale,
Notes
(1) Chaque jour.
(2) Voir, à ce propos, les lettres du précédent Rabbi, tome 6, lettre n°1827.
(3) Une instruction d’introduire les études séculaires a été donnée par les autorités. Or, celle-ci a été prise au sérieux et non admise uniquement sous la contrainte.
(4) Les études séculaires.
(5) De la Yechiva.
(6) Maître du monde.