Lettre n° 1629
Par la grâce de D.ieu,
12 Sivan 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chlomo ‘Haïm(1), émissaire des Sages,
Je vous salue et vous bénis,
A) Faisant suite à ma précédente lettre, que vous avez sûrement reçue, je souhaiterais que vous me présentiez la situation de manière plus détaillée.
B) Qu’avez-vous décidé à propos de l’enseignement sur la manière de trancher la Hala’ha, des études rabbiniques, en général ou de celles de Cho’het ? Votre liste(2) semble établir que le plus âgé de la classe a vingt et un ans et que les autres élèves ont, pour la plupart, vingt ans. Dès lors, pourquoi se dépêcher d’organiser pour eux des études rabbiniques avant qu’ils n’aient consacré quelques années à l’étude de la Guemara ?
Peut-être les conditions, en Terre Sainte, imposent-elles qu’il en soit ainsi. Vous voudrez bien m’en dire plus, sur cette question.
C) Vous me demandez si un an et demi passé dans la salle d’étude(3) suffit pour devenir autonome dans la poursuite de ses études(4).
De façon générale, ce délai est suffisant. Bien évidemment, on peut imaginer qu’un élève se distingue des autres par ses capacités. Dès lors, selon les cas, une seule année sera suffisante ou bien peut-être devra-t-il rester dans la salle d’étude plus qu’un an et demi. Mais, d’ordinaire, ce délai peut effectivement suffire.
Les élèves doivent donc savoir qu’ils passeront un an et demi dans la salle d’étude, qu’un effort conséquent permettra de réduire ce délai et que celui qui y reste plus longtemps ne fait pas pleinement usage de ses possibilités.
D) J’ai déjà dit à plusieurs membres de la direction des Yechivot que ceux qui sont chargés de collecter les fonds n’attendent pas qu’on les encourage pour élargir et développer les sources de financement. Or, cela est encore plus nécessaire lorsqu’il s’agit des personnes, c’est-à-dire des élèves. Ceux-ci doivent se multiplier quantitativement, par leur nombre et aussi qualitativement.
Le nombre des élèves est essentiel. Nos Sages disent, en effet, que cent personnes ont accès à la Michna uniquement lorsque mille abordent l’étude de la Loi Ecrite(5). De plus, la recherche des élèves est encore plus importante que celle de moyens financiers. Car, au bout du compte, la finalité de la Yechiva est bien spirituelle. En ce sens, la spiritualité l’emporte sur les moyens matériels.
Par ailleurs, la multiplication du nombre des élèves suscite, là-haut, un élargissement des moyens accordés pour cette Yechiva et cette institution éducative. En conséquence, lorsque l’on recherche ces moyens, ici-bas, en empruntant les voies naturelles, on peut effectivement les trouver. A l’opposé, si rien n’est accordé là-haut, l’effort pour augmenter les moyens ne sera d’aucun effet.
Différents textes de ‘Hassidout donnent une même explication sur la manière de gagner sa vie. En effet, multiplier les vêtements(6) au delà de la mesure n’apporte rien et peut même nuire.
Il serait bon d’ajouter, pour la classe qui n’étudie la ‘Hassidout que le Chabbat, une telle étude également pendant un jour de semaine.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée,
Notes
(1) Le Rav C. H. Kasselman, guide spirituel de la Yechiva, à Lod et Kfar ‘Habad. Voir, à son propos, la lettre n°1342.
(2) Des élèves de la Yechiva.
(3) Réservée aux grands élèves de la Yechiva, qui peuvent mener leurs études avec un enseignement réduit par rapport à celui des plus petites classes.
(4) Le stade supérieur de la formation en Yechiva, correspondant à une autonomie véritable dans l’étude de la Torah.
(5) Le nombre des élèves s’amenuise au fur et à mesure de la complexité des études.
(6) Au travers desquels la bénédiction de D.ieu se dévoile.
12 Sivan 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chlomo ‘Haïm(1), émissaire des Sages,
Je vous salue et vous bénis,
A) Faisant suite à ma précédente lettre, que vous avez sûrement reçue, je souhaiterais que vous me présentiez la situation de manière plus détaillée.
B) Qu’avez-vous décidé à propos de l’enseignement sur la manière de trancher la Hala’ha, des études rabbiniques, en général ou de celles de Cho’het ? Votre liste(2) semble établir que le plus âgé de la classe a vingt et un ans et que les autres élèves ont, pour la plupart, vingt ans. Dès lors, pourquoi se dépêcher d’organiser pour eux des études rabbiniques avant qu’ils n’aient consacré quelques années à l’étude de la Guemara ?
Peut-être les conditions, en Terre Sainte, imposent-elles qu’il en soit ainsi. Vous voudrez bien m’en dire plus, sur cette question.
C) Vous me demandez si un an et demi passé dans la salle d’étude(3) suffit pour devenir autonome dans la poursuite de ses études(4).
De façon générale, ce délai est suffisant. Bien évidemment, on peut imaginer qu’un élève se distingue des autres par ses capacités. Dès lors, selon les cas, une seule année sera suffisante ou bien peut-être devra-t-il rester dans la salle d’étude plus qu’un an et demi. Mais, d’ordinaire, ce délai peut effectivement suffire.
Les élèves doivent donc savoir qu’ils passeront un an et demi dans la salle d’étude, qu’un effort conséquent permettra de réduire ce délai et que celui qui y reste plus longtemps ne fait pas pleinement usage de ses possibilités.
D) J’ai déjà dit à plusieurs membres de la direction des Yechivot que ceux qui sont chargés de collecter les fonds n’attendent pas qu’on les encourage pour élargir et développer les sources de financement. Or, cela est encore plus nécessaire lorsqu’il s’agit des personnes, c’est-à-dire des élèves. Ceux-ci doivent se multiplier quantitativement, par leur nombre et aussi qualitativement.
Le nombre des élèves est essentiel. Nos Sages disent, en effet, que cent personnes ont accès à la Michna uniquement lorsque mille abordent l’étude de la Loi Ecrite(5). De plus, la recherche des élèves est encore plus importante que celle de moyens financiers. Car, au bout du compte, la finalité de la Yechiva est bien spirituelle. En ce sens, la spiritualité l’emporte sur les moyens matériels.
Par ailleurs, la multiplication du nombre des élèves suscite, là-haut, un élargissement des moyens accordés pour cette Yechiva et cette institution éducative. En conséquence, lorsque l’on recherche ces moyens, ici-bas, en empruntant les voies naturelles, on peut effectivement les trouver. A l’opposé, si rien n’est accordé là-haut, l’effort pour augmenter les moyens ne sera d’aucun effet.
Différents textes de ‘Hassidout donnent une même explication sur la manière de gagner sa vie. En effet, multiplier les vêtements(6) au delà de la mesure n’apporte rien et peut même nuire.
Il serait bon d’ajouter, pour la classe qui n’étudie la ‘Hassidout que le Chabbat, une telle étude également pendant un jour de semaine.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée,
Notes
(1) Le Rav C. H. Kasselman, guide spirituel de la Yechiva, à Lod et Kfar ‘Habad. Voir, à son propos, la lettre n°1342.
(2) Des élèves de la Yechiva.
(3) Réservée aux grands élèves de la Yechiva, qui peuvent mener leurs études avec un enseignement réduit par rapport à celui des plus petites classes.
(4) Le stade supérieur de la formation en Yechiva, correspondant à une autonomie véritable dans l’étude de la Torah.
(5) Le nombre des élèves s’amenuise au fur et à mesure de la complexité des études.
(6) Au travers desquels la bénédiction de D.ieu se dévoile.