Lettre n° 127

Par la grâce de D.ieu,
Mardi 29 Tévet 5704,

Aux distingués jeunes gens ...

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 18 Tévet:

A) Concernant le Talmud Torah, il serait bon d'encourager le professeur à se rapprocher du Merkaz Leïnyaneï 'Hinou'h. Il n'est encore jamais venu ici. Vous voudrez bien me communiquer également l'adresse du Talmud Torah et du professeur.

B) Vous pourrez trouver des proverbes et des idées courtes sur les sujets dont vous avez besoin en consultant le recueil Hayom Yom et le discours de Pessa'h 5703(1).

C) Concernant la prière de Min'ha du vendredi après-midi, il est préférable, selon l'avis de mon beau-père, le Rabbi Chlita de la fixer en début d'après-midi, avec toute l'assemblée, plutôt que juste avant l'entrée du Chabbat, si chacun prie alors seul.

D) Concernant les Psaumes du début de la prière(2), la Hala'ha précise que l'on doit prononcer l'éloge de D.ieu(3) avant de prier(4). C'est leur raison d'être et ils permettent, en outre, de prier en s'emplissant de la joie de la Mitsva. La nécessité de les lire apparaît dans tous les livres des Gaonim, commentateurs du Talmud et des Décisionnaires. Celui qui les remet en cause contredit donc une pratique qui s'impose à tous et qui est le fait des grands Sages de toutes les époques, des hommes auxquels s'en remettent tous les enfants d'Israël et parmi lesquels figurent Rav Amram Gaon, Rav Saadya Gaon, Rav Netronay Gaon, Rav Moché Gaon, Rav Its'hak Alfassy, Rabbénou Yona, Rachi, le Rambam, le Rachba, le Ramban, le Sefer Mitsvot Gadol, le Sefer Mitsvot Katan, le Tour, le Beth Yossef, Le Ramah, le Baït 'Hadach, le Levouch, le Toureï Zahav, le Maguen Avraham et bien d'autres encore.

Si l'on ne peut faire autrement, il a été permis de ne pas les lire, afin de prier avec la communauté, à condition de le faire de la manière qui est indiquée dans le Choul'han Arou'h. Mais, cela n'a rien à voir avec la question que vous posez, puisque la raison de cette permission est clairement précisée. En effet, grâce à ces Psaumes, la prière est agréée et exaucée et il est certain qu'elle l'est aussi lorsqu'elle est prononcée par toute une communauté, laquelle, du reste, a bien lu ces Psaumes. C'est pour cela que l'on peut se joindre à elle.

Il s'agit bien ici d'un cas où l'on ne peut faire autrement, où il est impossible d'avoir les deux à la fois(5). C'est aussi le cas si l'on ne peut dire les bénédictions Barou'h Chéamar et Ichtaba'h. Il est alors permis de se joindre à la communauté.

Les derniers Décisionnaires disposent, en outre, que l'on doit dire, après la prière, tous les Psaumes que l'on n'a pu lire avant, à l'exception des bénédictions de Barou'h Chéamar et Ichtaba'h.

Mais, a priori, chacun doit faire l'effort de pouvoir dire l'intégralité de la prière. C'est une évidence.

Ce qu'il advient à celui qui agit froidement à l'encontre de tout cela, se moque de la décision des Sages et de la coutume de tout Israël, est clairement précisé par la Michna et la Guemara. Point n'est besoin d'être plus précis, sur ce sujet.

Avec ma bénédiction de Techouva immédiate, délivrance immédiate,

Rav Mena'hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif

Notes

(1) 1943, du précédent Rabbi.
(2) Récités entre les bénédictions Barou'h Chéamar et Ichtaba'h, dans la prière du matin.
(3) Par ces Psaumes.
(4) Le Chema Israël et la Amida.
(5) La lecture des Psaumes et la prière avec la communauté.