Lettre n° 110

Mercredi 12 'Hechvan A notre cher ami, grand érudit, le Rav ...

Je vous salue et vous bénis,

La discussion que nous avons eue, lorsque nous avons pris congé, renforce mon espoir que vous vous engagerez dans le domaine de la sainteté, dès votre retour dans votre ville, avec des forces nouvelles émanant de la vie spirituelle qui marque le mois de Tichri, en général et le temps de notre joie(1), en particulier. C'est ainsi que vous commencerez, en un moment bon et fructueux, le nouveau cycle d'étude.

Je sais à quel point vous êtes occupé par l'institution scolaire que vous dirigez. Malgré cela, en fonction des discussions que nous avons eues lorsque vous étiez ici, je suis convaincu que vous consacrerez votre temps et vos effort à notre action. Vous ferez, en particulier, connaître le Sifrénou à ceux qui se consacrent à l'éducation ou peuvent l'influencer. Vous diffuserez les conversations avec les jeunes et écrirez, à leur propos, des articles ou des comptes rendus dans la presse. Il est sans doute inutile de vous dire comment organiser vos efforts et cette diffusion. J'attends de vos bonnes nouvelles, en la matière.

Nous ne pouvons plus retarder l'impression du calendrier(2) et nous l'envoyons donc à l'imprimerie, bien que nous n'ayons pas encore trouvé un donateur. Si vous pouviez faire quelque chose en la matière, vous acquerrez un immense mérite. En effet, ce calendrier est bien accueilli par les jeunes, sur lesquels il exerce une influence considérable, comme l'expérience de l'an dernier en a fait la preuve.

Les versets et les citations de nos Sages que j'ai introduits dans le calendrier de cette année ne sont pas les mêmes que l'an dernier. Seules les lois et les coutumes des fêtes sont identiques et ont bien sûr été maintenues. De même, la présentation de l'an dernier a été conservée.

Nos Sages, commentant la Sidra de cette semaine, notent que, lorsqu'une flèche est décochée en l'air, celle-ci retombe vers le sol sur sa pointe, c'est-à-dire son extrémité la plus grosse, à proximité de son origine. Il en découle deux idées. D'une part, une flèche, qui est un bout de bois sec, coupé de sa source depuis bien longtemps, peut, malgré tout, chercher à l'atteindre. De plus, ce bout de bois doit recevoir de l'aide pour pouvoir obtenir un tel résultat. En l'occurrence, cette aide consiste à troubler son repos, à le soulever au dessus du sol et à le décocher en l'air.

Quiconque en a la possibilité doit apporter cette aide, en particulier ceux dont D.ieu a fait de bons pédagogues.

En vous souhaitant tout le bien et avec ma bénédiction de Techouva immédiate, délivrance immédiate,

Rav Mena'hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif

Notes

(1) La fête de Soukkot.
(2) Rédigé, en anglais, pour l'année 5704 et faisant suite à celui qui avait été édité pour 5703, par le Rabbi.