Lettre n° 1068

Par la grâce de D.ieu,
27 Sivan 5711,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du lundi de la Parchat Chela’h, par laquelle vous m’apprenez que le consul du Canada vous a délivré des visas pour vous installer dans ce pays. J’ai déjà écrit à quelques uns des ‘Hassidim que, d’après les nouvelles qui me parviennent de là-bas et que vous possédez sûrement, il n’est pas possible d’y gagner aisément sa vie, pas plus qu’aux Etats Unis. En revanche, des possibilités existent dans les pays d’Amérique du sud et en Australie. Je suis donc surpris que l’on ne s’intéresse pas à ces endroits, bien qu’il ne soit pas si aisé d’obtenir un visa pour s’y installer.

En tout état de cause, et quel que soit l’endroit dans lequel vous vous fixerez, que D.ieu vous permette de faire un bon voyage, de vous y établir de la manière qui vous convient le mieux, matériellement et spirituellement à la fois.

Vous me dites que l’on propose un parti à votre fille. Vous précisez que le jeune homme s’appelle Avraham, comme vous(1). Néanmoins, ce nom lui est donné seulement lorsqu’il monte à la Torah ou quand il signe un document.

Si cette union vous convient en tout point, il n’y a pas lieu de l’annuler uniquement à cause de cela. Vous consulterez, à ce propos, les responsa du Tséma’h Tsédek, partie Even Haézer, chapitre 143, qui disent qu’en pareil cas, on ne peut pas considérer qu’un homme et son gendre aient le même prénom. Il n’y a donc rien à craindre(2). Vous verrez également les Pisskeï Dinim du Tséma’h Tsédek, sur Yoré Déa, tome 1, chapitre 116.

Avec ma bénédiction et en saluant les membres de votre famille,

Notes

(1) La question posée est donc la suivante.  Un homme peut-il marier sa fille à quelqu’un qui porte le même nom que lui. La fille, en appelant son mari, pourrait prêter à penser qu’elle appelle son père par son prénom.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°901.