Lettre n° 9640

Par la grâce de D.ieu,


Roch ‘Hodech Chevat 5729,
Brooklyn, New York,


Aux responsables et aux amis des écoles Beth Rivka,
en général, à ceux qui prennent part au Melavé Malka
annuel, en particulier, que D.ieu vous accorde longue vie,


Je vous salue et vous bénis,


Le Melavé Malka annuel du Beth Rivka(1) a lieu, cette année, quelques jours avant la Hilloula de son fondateur, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Il est donc particulièrement approprié de rappeler l’un de ses dictons qui, à l’époque et encore à ce jour, a attiré l’attention sur la situation du Judaïsme dans ce pays.


Dès son arrivée en Amérique, en 5700, mon beau-père, le Rabbi, a révélé la mission divine qu’il devait y assumer, celle d’en faire un lieu de Torah, de crainte de D.ieu. On lui objecta alors(2) : “Mais, nous sommes en Amérique et non sur le vieux continent !”. Mon beau-père, le Rabbi, répondit à cette objection(3) :
“L’Amérique n’est pas différente(4). Pour tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot, elle ne fait pas exception.”


Ce dicton concerne, plus spécifiquement, les femmes juives et, d’une certaine manière, plus encore que les hommes. En effet, celles-ci ont une tendance naturelle à suivre la dernière mode, laquelle, bien souvent, n’est pas en accord avec les principes de la pudeur(5). Ces femmes juives doivent donc savoir que la même Torah, les mêmes Mitsvot, le même principe selon lequel “l’honneur de la fille du Roi se trouve à l’intérieur(4)”(6), qui s’appliquaient sur l’ancien continent, restent valables en Amérique.


La même tradition des femmes juives chaleureuses, qui furent les premières à participer à l’édification du Tabernacle pour tout le peuple d’Israël, à bâtir le Sanctuaire et le Temple de leur foyer, duquel D.ieu doit pouvoir dire(7) : “Je résiderai parmi eux”(4), porter témoignage qu’il est bien apte à recevoir la Révélation divine, s’applique, d’une manière strictement identique, ici, aux Etats Unis, comme auparavant, sur l’ancien continent.


Pour permettre le maintien de ces traditions et la pérennité de la Torah et des Mitsvot, de la pudeur et des autres principes, parmi les femmes juives, chacune étant une maîtresse de maison(4), fondement du foyer juif(8), mon beau-père, le Rabbi, a créé, à l’époque, les écoles Beth Rivka, basées sur les valeurs sacrées.


Il est donc inutile d’expliquer longuement l’importance et l’utilité des écoles Beth Rivka pour les filles juives, de même que le grand mérite qui incombe à chacun d’entre vous, responsables et amis de Beth Rivka, qui soutenez ces institutions, leur venez en aide pour les renforcer et les développer. C’est, en outre, le “réceptacle” permettant d’obtenir les bénédictions divines en tous ses besoins, une satisfaction juive de ses enfants, la santé et la prospérité matérielle, matériellement et spirituellement. Avec mes respects, ma bénédiction de réussite, de même que pour me donner de bonnes nouvelles,


M. Schneerson,


Notes


(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 6, à la page 364.
(2) Voir, à ce sujet, le Séfer Ha Si’hot 5705, à la page 75.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°8593.
(4) Le Rabbi souligne les mots : “L’Amérique n’est pas différente”, “à l’intérieur”, “Je résiderai parmi eux” et “maîtresse de maison”.
(5) Voir, à ce sujet, les lettres n°9852, 9899 et 9942.
(6) Tehilim 45, 14.
(7) Terouma 25, 8. Voir le commentaire du Alché’h sur ce verset et le Chneï Lou’hot Ha Berit, à la page 69a.
(8) Voir le Midrash Béréchit Rabba, chapitre 71, au paragraphe 1 et le Zohar, tome 1, à la page 154a.