Lettre n° 9545

Par la grâce de D.ieu,


5 Elloul 5728,
Brooklyn, New York,


Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, aux multiples
connaissances, le Rav Chlomo Yossef(1),


Je vous salue et vous bénis,


J’ai bien reçu votre lettre de Roch ‘Hodech Elloul, avec ce qui y était joint(2) et je m’empresse d’y répondre afin de ne pas laisser courir un sujet qui n’est pas… Selon ce que vous m’écrivez, en effet, vous avez vu, dans les additifs du Choul’han Arou’h(3), que je citais moi-même(4) comme référence : “ les propos du Rabbi, dans son Sidour, selon lesquels, dans le cas du rachat du premier-né, on transgresse une Injonction chaque jour(5), d’après le Tanya Rabbati. C’est aussi ce que dit le Chaar Ha Collel ”. Or, tout cela n’est pas(4) de moi, mais uniquement une citation du Chaar Ha Collel(6), comme cela est indiqué(4).


Voici ce que j’ai noté il y a longtemps(4), dans des conditions dont je ne me souviens plus maintenant et sur la base d’ouvrages que je ne possède plus, à l’heure actuelle : les responsa Imreï Yocher, tome 2, du Rav Meïr Arik, posent cette question et font une longue analyse, à ce sujet. Tel n’est cependant pas l’avis du Rachach sur le traité Mena’hot 66a. C’est aussi ce que dit le Levouch, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 551. Les responsa du Maharam Shik, Ora’h ‘Haïm, au début du chapitre 7, s’interrogent, à ce propos, à partir du traité Kiddouchin 29b. Vous consulterez aussi le Avneï Nézer, Ora’h ‘Haïm, tome 2, au chapitre 459 et Yoré Déa, tome 2, au chapitre 395, le Divreï Malkyel, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 17, le Péri Ha Sadé, tome 2, au chapitre 16 et le Min’hat Pitim, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 249. Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année, que vous ayez une bonne santé et que vous me donniez de bonnes nouvelles,


M. Schneerson,


J’ai eu connaissance de rumeurs(7) selon lesquelles on envisage que notre ami(8), que D.ieu lui accorde de longs jours et de bonnes années, se rende, en visite officielle, dans plusieurs pays des fils de ‘Ham(9). En apparence, cela n’est pas “ mon affaire ”. Pourtant, à mon humble avis, il n’y a nullement lieu de s’y rendre. Qu’il accomplisse donc et que s’accomplissent pour lui les termes du verset(10) : “ Heureux sont ceux qui résident dans Ta maison ”, c’est-à-dire dans l’ensemble d’Erets Israël, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Il est plus aisé et plus agréable d’annuler de tels projets quand ils ne sont encore que des probabilités. Si cet avis est accepté, vous trouverez sûrement un moyen, une façon d’agir de la sorte(11) et de le faire avec succès, si D.ieu le veut.


Notes


(1) Le Rav C. Y. Zevin. Voir, à son sujet, la lettre n°9407.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 11, à la page 204.
(3) De l’Admour Hazaken, à la fin du tome 6, à la page 4-920, dans la note 2.
(4) Le Rabbi souligne les mots : “moi-même”, “n’est pas”, “comme cela est indiqué” et “longtemps”.
(5) Chaque jour qu’on ne le fait pas, passé lé délai prescrit de trente jours.
(6) Chapitre 15, au paragraphe 2.
(7) Voir le recueil Nassi Ve ‘Hassid, publié à Brooklyn, en 5759, au chapitre 35.
(8) Chnéor Zalman Chazar, président d’Erets Israël.
(9) En Afrique.
(10) Tehilim 84, 5.
(11) Pour le dissuader.