Par la grâce de D.ieu,

22 Tamouz 5728,
Brooklyn, New York,

A celles qui concluent leur scolarité dans le centre
de formation des enseignantes Beth Rivka(1),
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous bénis et vous salue,

J’ai reçu, avec plaisir, la bonne nouvelle de la conclusion de votre formation. Vous avez eu le mérite d’obtenir le diplôme d’enseignante(2). A n’en pas douter, après des années d’étude dans le centre de formation des enseignantes Beth Rivka, qui a été fondé par mon beau-père, le Rabbi, vous comprenez le grand mérite et, simultanément, l’immense responsabilité qui vous sont accordés en tant qu’enseignantes.

Plus exactement, les enseignantes n’ont pas pour seule mission de faire acquérir des connaissances et la sagesse à leurs élèves et à ceux qu’elles forment. Elles doivent aussi, avant tout, leur indiquer le chemin de la vie, tout au long de leurs études et de leur éducation, qui sera le fondement de leur chemin dans la vie, quand ils grandiront et seront indépendants. Tels sont l’objet véritable et le point central d’une éducation digne de ce nom, de la préparation à une vie digne de ce nom, c’est-à-dire d’une existence basée sur l’enseignement de notre Torah, Torah de vie.

Nos Sages expliquent(3) que, avant de confier une mission à un homme, on lui accorde d’abord le moyen, les possibilités et les forces nécessaires pour la mener à bien, pleinement et intégralement. S’il en est ainsi en chaque institution basée sur les valeurs sacrées, combien plus est-ce le cas en celle qui a été fondée par mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël qui, tout au long de sa vie en notre monde, fit don de sa propre personne pour l’éducation des fils et filles d’Israël, basée sur ces valeurs sacrées. A l’heure actuelle, il invoque encore une immense miséricorde pour la réussite de tous ceux qui prennent la décision d’assumer la mission générale qui est confiée à un Juif et à une Juive, dans ce monde, celle de servir leur Créateur(4), de même que le rôle enviable qui est imparti aux éducateurs juifs, celui de former la jeune génération.

Puisse D.ieu faire que vous accomplissiez tout cela avec l’ardeur et l’abnégation qui conviennent, dans la joie et l’enthousiasme. D.ieu vous accordera le succès, en la matière et sa bénédiction vous accompagnera en tout ce que vous ferez. Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit, de même que pour me donner de bonnes nouvelles,

M. Schneerson,

Notes

(1) A Yerres, dans la région parisienne. Voir, à ce sujet, la lettre précédente.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 22, à la page 420.
(3) Voir les traités Ketouvot 67a, Avoda Zara 3a, le Midrash Tan’houma, Parchat Nasso, au chapitre 11 et Bamidbar Rabba, chapitre 12, au paragraphe 3.
(4) Voir la Michna et la Boraïta, à la fin du traité Kiddouchin.