Lettre n° 9476

[Note, Adar 5728]


Il(1) semble(2) que ceci contredise le traité Yoma 86a, qui dit : “ Je guérirai leur brutalité ”, ce qui veut dire que certains d’entre eux l’avaient effectivement contractée, comme le précise le commentaire de Rachi, à cette référence. On doit en conclure que ceci fait allusion à la guérison céleste pour ceux qui parviennent à la crainte inférieure, laquelle, en tout état de cause, ne dépasse pas la Sefira de Bina. En revanche, il n’en est pas de même ici pour le verset(3) : “ Je suis l’Eternel Qui te guéris ”, dont les initiales forment le mot Ari’h, comme le fait remarquer le Meoreï Or, à la page 124, dans le Yaïr Nativ et l’on verra aussi le Or Ha Torah, du Tséma’h Tsédek, Parchat Bechala’h, à la page 580.


A l’opposé, s’agissant d’une guérison provenant de l’homme, par l’intermédiaire du médecin, on peut également imaginer : “ une guérison différente de celle, la plus courante, qui est uniquement pour l’avenir et dont il reste donc une trace(4), une guérison grâce à laquelle la maladie a uniquement existé(5) ”. L’action de l’homme peut être aussi, “ ce qui s’apparente à une épreuve ”, selon l’expression des responsa Tsafnat Paanéa’h, au chapitre 67 et du Tsafnat Paanéa’h sur le Rambam, lois des relations interdites, chapitre 16, au paragraphe 8. Il n’en reste alors absolument aucune trace et c’est bien là la guérison la plus complète.


Notes


(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 16, à la page 516 et la lettre n°9320.
(2) Cette lettre est une note relative à une explication du Tséma’h Tsédek. Elle a été adressée au Rav Chmouel Levitin et publiée, par la suite, dans le Or Ha Torah, Na’h, tome 1, à la page 360. Le Tséma’h Tsédek écrivait : “ D’emblée, la maladie ne viendra pas et c’est ce qui est écrit dans la Parchat Bechala’h : ‘toute maladie que J’ai placée en Egypte, Je ne la placerai pas sur toi, car Je suis l’Eternel Qui te guéris’. On consultera les commentaires du Ramban et du Be’hayé, sur ce verset. Certes, le traité Sanhédrin 101a indique que cette guérison peut aussi intervenir après la plaie. C’est aussi ce qu’il est possible de déduire du Targoum Yonathan. Néanmoins, il est dit : ‘Je suis l’Eternel’, à proprement parler, ‘Qui te guéris’. Cette guérison est donc plus aisée et plus favorable, comme le précise le Maharcha à cette référence, soulignant qu’il n’en reste pas trace ”.
(3) Bechala’h 15, 26.
(4) Une guérison qui n’a pas valeur rétroactive, de sorte que, pendant un certain temps, l’homme a effectivement été malade.
(5) Alors que toute trace en a disparu, comme si elle n’avait jamais existé, comme si l’homme n’avait jamais été malade.