Lettre n° 9472

Par la grâce de D.ieu,


18 Adar 5728,
Brooklyn, New York,


A l’attention du grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint
D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, aux
multiples accomplissements et aux bons comportements,
le Rav Eliézer Zeev, qui est appelé docteur Kirzner,
grand Rabbin de Londres,


Je vous bénis et vous salue,


De temps à autre, j’obtiens de vos nouvelles par les ‘Hassidim de votre pays. En effet, vous marquez un intérêt positif pour leur action de diffusion de la Torah et du Judaïsme et vous entretenez, en outre, une relation chaleureuse. J’ai été particulièrement satisfait par votre déclaration sur la campagne des Tefillin(1), une entreprise de grande valeur, ayant atteint de larges proportions, qui a trouvé un écho favorable auprès de nos frères, les enfants d’Israël, en tout endroit. En effet, le cœur des enfants d’Israël est en éveil pour la Torah et les Mitsvot(2). C’est en particulier le cas pour la Mitsva des Tefillin, à laquelle toute la Torah a été comparée(3). Bien plus, elle est l’une des premières Mitsvot que les enfants d’Israël ont reçues, alors qu’ils se trouvaient encore en Egypte.


Assurément, il n’est pas nécessaire de vous remercier pour cela, puisque la récompense de la Mitsva est la Mitsva elle-même(4). Je veux, néanmoins, exprimer ici la grande satisfaction que m’a procuré votre soutien à cette importante entreprise, en particulier si l’on tient compte de vos fonctions de premier plan, puisque vous êtes le grand Rabbin. La divine Providence vous a confié ce rôle et vous a accordé le mérite d’exercer une large influence, de sorte que vos propos sont écoutés et qu’ils font leur effet.


Vous savez sans doute que cette campagne des Tefillin connaît la bénédiction et le succès depuis son début. Elle se développe, s’élargit, donne des fruits et des “ fruits de fruits ”. Comme l’indiquent nos Sages, dans la Michna(5), “ une Mitsva en attire une autre ” et, s’il en est ainsi pour chaque Mitsva, a fortiori est-ce le cas pour celle des Tefillin, qui est un principe fondamental de l’existence quotidienne de notre peuple, les enfants d’Israël. Cela est particulièrement clair en la présente période, comme l’explique le Midrash Tehilim, commentant le verset(6) : “ Son désir est la Torah de D.ieu, il l’étudie jour et nuit ”, qui rapporte que : “ les enfants d’Israël dirent devant le Saint béni soit-Il : Maître du monde, nous désirons nous consacrer à la Torah jour et nuit, mais nous n’en avons pas le temps. Le Saint béni soit-Il leur répondit : Mettez en pratique la Mitsva des Tefillin et Je vous considérerai comme si vous étudiez la Torah jour et nuit ”.


Nous venons de vivre les jours de Pourim et, selon notre formulation(7), nous rapprocherons une délivrance de l’autre. Puisse donc D.ieu faire que nous méritions tous ensemble la délivrance véritable et complète, par notre juste Machia’h, très prochainement. Avec mes respects et ma bénédiction,


Notes


(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°9395.
(2) Voir le Zohar, tome 3, à la page 95a et le Midrash Chir Hachirim Rabba, chapitre 5, au paragraphe 2-1.
(3) Dans le traité Kiddouchin 35a.
(4) Selon le traité Avot, chapitre 4, à la Michna 2.
(5) A la même référence du traité Avot.
(6) Tehilim 1, 2.
(7) Voir le traité Meguila 6b, qui dit : “On rapproche une délivrance de l’autre”.