Lettre n° 9463

Par la grâce de D.ieu,


7 Adar 5728,
Brooklyn, New York,


A l’attention de monsieur Tsvi Itskovitch(1),


Je vous salue et vous bénis,


J’obtiens, de temps à autre, de vos nouvelles, par le Rav Ephraïm Wolf(2), de même que par quelques ‘Hassidim de Lod et de Kfar ‘Habad. J’apprends que vous vous intéressez à tout ce qui concerne ‘Habad et que vous apportez votre concours. Bien plus, vous influencez également vos amis en ce sens. De ce fait, j’ai été particulièrement peiné d’apprendre que votre état de santé n’était pas bon. J’espère, néanmoins, qu’à réception de la présente, vous irez mieux et que vous aurez retrouvé votre travail dans cette métropole d’Israël, la ville de Lod, pour le bien de cette cité et de ses habitants, un bien à la fois matériel et spirituel. Chez chaque homme, en effet, ces deux dimensions sont liées et a fortiori est-ce le cas pour un Juif qui s’emploie à placer l’esprit au-dessus de la matière(3). A n’en pas douter, vous me réjouirez en me décrivant, par le détail, de quelle manière votre état de santé s’est amélioré.


Vous voudrez bien m’excuser d’accuser réception avec retard de votre lettre ou plus exactement de la copie de votre lettre qui m’a été transmise tardivement par le Rav Wolf, pour des raisons indépendantes de ma volonté et, en particulier, parce que je ne disposais d’aucun élément concret concernant l’industrie dont nous nous sommes entretenus lorsque vous étiez ici. Je vous ai transmis un message par l’intermédiaire du Rav Wolf et, à n’en pas douter, lors de la réception de la présente, vous aurez déjà reçu la visite d’un responsable communautaire empli d’empressement, monsieur Avraham Parchan et vous aurez eu un échange avec lui concernant cette industrie. Puisse D.ieu faire que ce projet se réalise enfin, pour le bien du plus grand nombre, en plus de celui des quelques personnes qui s’y sont consacrées.


Nos Sages nous ont fait savoir(4) que l’on confère un mérite à un jour qui est, par nature, propice. Or, ces jours-ci précèdent ceux de Pourim, en lesquels nous soulignons encore une fois, selon la formulation bien connue(5), que tous ceux qui placent leur espoir en l’Eternel “ n’auront jamais honte et ne seront jamais humiliés parce qu’ils s’en remettent à Toi ”, après avoir précisé que : “ leur salut fut à jamais et leur espoir, en toutes les générations ”. De fait, nous avons encore besoin de tout cela, à l’heure actuelle. Puisse donc D.ieu faire que nous observions maintenant, comme ce fut le cas “ en ces jours-ci, à cette époque-là ”, de quelle manière sont déjoués les plans de tous ceux qui recherchent le mal des Juifs, comment leurs projets n’aboutissent pas. Puis, nous passerons d’une délivrance à l’autre(6), à la délivrance de la communauté et de l’individu, par notre juste Machia’h. Avec mes respects, ma bénédiction pour un joyeux Pourim, en bonne santé et dans l’enthousiasme, de même qu’en saluant tous vos amis,


Notes


(1) Maire de la ville de Lod.
(2) Directeur de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de Lod.
(3) Voir, à ce sujet, le Kountrass Torat Ha ‘Hassidout, aux chapitres 11 et 12, de même que les Iguerot Kodech du Rabbi Rayats, tome 4, aux pages 323 et 324.
(4) Dans le traité Taanit 29a.
(5) Dans la prière Chochanat Yaakov, qui est récitée à Pourim.
(6) Le traité Meguila 6b dit : “On rapproche une délivrance de l’autre”.