Lettre n° 9444

[Tévet 5728]


J’ai bien reçu(1) votre télégramme et vos lettres du 22 Tévet. S’agissant de votre épouse, vous vous conformerez à la prescription d’un médecin ami. C’est avec une grande(2) surprise que je prends connaissance, dans votre lettre, de l’objection qui a été soulevée par quelqu’un, à propos du fait de mettre les Tefillin : nul n’a le droit de faire souffrir les animaux. Or, en quoi ceci concerne-t-il notre propos ?


En effet, les Tefillin peuvent aussi bien être faites avec les peaux d’animaux morts naturellement, comme le précise le traité Chabbat 108a. Et, bien au contraire(2), selon cette conception, au lieu de laisser une peau animale se putréfier et se perdre(2), ou bien d’en faire de chaussures qui sont des instruments(2) pour les pieds(2), un homme(2) a l’obligation d’en faire un objet qui l’élèvera, le sanctifiera, dont il fera un ornement sur sa tête(2), comme le précise le verset(3). Bien plus, la Kabbala et la ‘Hassidout expliquent ce que la Mitsva des Tefillin accomplit dans tous les mondes(2). A ce sujet, on verra, notamment, ce que le Kountrass A’haron(4) dit à propos de la phrase : “ David, tu les appelles des chants ”.


Notes


(1) Cette réponse du Rabbi a été rédigée à même la lettre de ce correspondant, datée du 22 Tévet 5728.
(2) Le Rabbi souligne les mots : “grande”, “bien au contraire”, “perdre”, “instruments”, “pieds”, “homme”, “un ornement sur sa tête” et “dans tous les mondes”.
(3) Yé’hezkel 24, 17. Voir le traité Bera’hot 11a.
(4) Tanya, à partir de la page 160a.