Lettre n° 9434

Par la grâce de D.ieu,


15 Tévet 5728,
Brooklyn, New York,


Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
connaissances, aux nombreux accomplissements et aux
comportements vertueux, le Rav Avraham Sofer(1),


Je vous salue et vous bénis,


J’ai reçu, ces jours-ci, la traduction italienne du Tanya, qui est déjà reliée(2). Sans doute l’avez-vous vous-même reçue aussi, directement de Milan. Je suis convaincu que vous avez éprouvé une grande satisfaction en constatant que votre effort, en la matière, a porté son fruit. Non seulement ce projet a abouti, mais, en outre, son apparence extérieure est esthétique, bien que je ne connaisse pas l’aspect extérieur de tels livres, en Italie. J’espère que la traduction est conforme à l’esprit juif d’Italie.


C’est l’une des raisons pour lesquelles j’accuse réception tardivement de votre lettre. En effet, j’espérais, chaque jour, recevoir ce Tanya et pouvoir vous le faire savoir. Vous voudrez donc bien m’excuser pour ce retard et, encore une fois, je vous remercie pour votre intervention, en la matière. En ce jour, j’ai également reçu une information détaillée, de Milan, selon laquelle le professeur Colombo a promis de rédiger une “ critique ”, à l’occasion de la parution de cette traduction italienne du Tanya, dans les journaux qui conviennent, en Italie.


Vous faites référence au paiement du professeur Colombo(3). J’en ai fait part à Milan, car je ne sais pas de quel montant il s’agit. C’est pour cela que je n’ai rien écrit, à ce sujet. Si vous avez des remarques ou des idées, en la matière, je vous remercie d’avance de bien vouloir me les faire connaître et peut-être même y aura-t-il en cela une application de l’enseignement suivant de nos Sages(4) : “ Lorsque quelqu’un commence à mettre en pratique une Mitsva, on lui demande de la conduire à son terme ”.


Je suis surpris de n’avoir rien entendu de votre part concernant ce dont nous avons parlé, lorsque vous étiez ici, à propos de la participation aux frais d’impression de l’enseignement des premiers Sages, œuvre à laquelle vous vous consacrez. Selon ce que je conserve en mon souvenir, nous avions convenu que vous deviez me transmettre ces informations en Tichri. Pour ce qui est de la diffusion de cet enseignement des premiers Sages, qui sont comparés à des anges(5) et de tout ce qui peut être fait dans ce domaine, il est clair que le plus tôt sera le mieux, d’autant que, comme l’a montré l’expérience du passé, lorsque vous achevez la publication d’un tel ouvrage, vous vous consacrez aussitôt à celle d’un autre livre. Avec mes respects et ma bénédiction afin de me donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit, de même que de tout ce qui est écrit dans votre lettre, dans la joie et l’enthousiasme, en bonne santé,


Notes


(1) Le Rav A. Sofer – Schreiber. Voir, à son sujet, la lettre n°9422.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°9448 et la causerie du Chabbat Parchat Vayéchev 5728, dans les Si’hot Kodech 5728, tome 1, à la page 298.
(3) Pour la traduction et la relecture du Tanya en Italien.
(4) Voir, notamment, le Yerouchalmi, traité Pessa’him, chapitre 10, au paragraphe 5 et le Midrash Tan’houma, Parchat Ekev, au chapitre 6.
(5) Selon le traité Chabbat 112b. Voir le Likouteï Si’hot, tome 15, page 281, à la note 14.