Lettre n° 9407

Par la grâce de D.ieu,


10 Kislev 5728,
Brooklyn, New York,


Je vous salue et vous bénis,


J’ai bien reçu votre lettre(1). C’est aujourd’hui la date de la libération de l’Admour Haémtsahi et nous sommes à quelques jours de celle de l’Admour Hazaken, c’est-à-dire en une période qui doit préparer cette libération, comme l’indique, en particulier, la causerie bien connue du 10 Kislev(2), de mon beau-père, le Rabbi.


Ces deux dates sont aussi celles de notre délivrance et de la liberté de nos âmes, une libération qui se déroule précisément dans la paix(3).


Et, l’on connaît l’explication qui a été donnée par l’Admour Hazaken(4) lui-même, selon laquelle, quand il lut : “dans le livre des Tehilim, le verset(5) : ‘Il a libéré mon âme dans la paix’, avant même de commencer le verset suivant, j’ai été libéré en paix par le D.ieu de paix”.


Commentant ce verset, figurant dans les Tehilim qui sont lus en ce jour, selon leur répartition hebdomadaire comme selon leur répartition mensuelle, nos Sages disent(6) : “Le Saint béni soit-Il annonce : Si quelqu’un se consacre à la Torah, aux bonnes actions et prie avec la communauté, Je le considérerai comme s’il M’avait libéré(7), Moi et Mes enfants, d’entre les nations du monde”.


Puisse donc D.ieu faire que chacun se renforce, au sein de tout Israël, dans les trois domaines(8) qui viennent d’être mentionnés, l’étude de la Torah, les bonnes actions et les Mitsvot en général(9), la prière fervente. Tout ceci sera illuminé par la clarté de l’enseignement de ces maîtres, la ‘Hassidout, avec vitalité et profondeur(10).


De la sorte, on hâtera l’accomplissement de la promesse énoncée par nos Sages(11) à propos du verset figurant dans le passage du ‘Houmach qui est étudié aujourd’hui : “Et, le soleil brilla pour lui”(12). En effet, “le Saint béni soit-Il indiqua à Yaakov que ceci serait un signe pour ses enfants. Un jour viendra et, pour vous qui craignez Mon Nom, brillera le soleil de Tsédaka, lequel apportera avec lui la guérison”.


Ce sera le jour de la libération de D.ieu et de Ses fils, “le jour de D.ieu, grand et redoutable”(13), celui de notre délivrance par notre juste Machia’h, très prochainement. Avec ma bénédiction à l’occasion de la fête de la libération,


M. Schneerson,


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Je viens de recevoir les programmes et les plans(14). Bien entendu, j’ai été satisfait de constater que l’on adopte enfin des perspectives plus larges, bien que celles-ci ne soient pas encore à la mesure des bénédictions que D.ieu a préparées(15).


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Votre visite ici(16) sera envisageable lorsque tous les enseignants et les recteurs se trouveront sur place(17). Je viens de recevoir votre lettre suivant celle à laquelle je faisais allusion. Avec ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée,


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Comme je vous l’ai déjà dit(18) de nombreuses(15) fois :


1) Je ne suis pas responsable de ce qui est dit en mon nom par d’autres personnes que moi.


2) Une réponse personnellement adressée à quelqu’un ne s’impose nullement à un autre, surtout lorsqu’il s’agit d’une institution.


3) La situation familiale de celui que vous citez trouble sa quiétude et donc également sa capacité de travail. Il n’en sera pas de même quand il se trouvera à Jérusalem, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie.


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Je vous adresse ma bénédiction(19) à l’occasion de la fête de la libération(20), de même que pour une constance et une ardeur véritables en votre étude de la Torah et en votre service de D.ieu.


Notes


(1) Cette lettre a été adressée à plusieurs personnes. Voir le Likouteï Si’hot, tome 5, à la page 418. Après le 10 Kislev, elle fut encore envoyée, portant une autre date et la mention : “nous sommes entre la libération de l’Admour Haémtsahi et celle de l’Admour Hazaken…”.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “En 5707, dans le Likouteï Dibbourim, tome 3, à la page 976”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir, notamment, la fin du discours ‘hassidique intitulé : ‘Il a libéré mon âme dans la paix’, dont l’auteur est celui dont nous commémorons la joie, l’Admour Haémtsahi, dans le Chaareï Techouva, tome 1”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “Dans la lettre qu’il écrivit après sa libération. Voir le Beth Rabbi, tome 1, au chapitre 18”. Cette lettre figure dans ses Iguerot Kodech, tome 1, à la lettre n°38.
(5) Tehilim 55, 19.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “Traité Bera’hot 8a”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir l’étude du Tanya de ce jour, dans le Kountrass A’haron, à la page 158a-b, selon laquelle les Hala’hot sont la Volonté de D.ieu, émanant de Sa Sagesse supérieure et se révélant ici-bas, afin d’y éclairer également de façon matérielle”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Maharcha, à cette référence, les Rechimot du Tséma’h Tsédek sur les Tehilim, au verset 55, 19”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “En effet, toutes les Mitsvot sont appelées Tsédaka, selon le Torah Or, à la page 63c”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le Zohar, tome 3, à la page 281a, qui dit : ‘Si quelqu’un se consacre à la Torah…, Je le considère comme s’il M’avait libéré… Or, nombreux sont ceux qui se consacrent à la Torah et ne libèrent cependant pas… En fait…’. On consultera ce texte”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “Midrash Béréchit Rabba, chapitre 78, au paragraphe 5”.
(12) Vaychla’h 32, 32.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : “Mala’hi 3, 19-23. Traité Erouvin 43b. On peut cependant s’interroger sur l’affirmation du Rambam, dans ses lois des rois, chapitre 12, au paragraphe 2, selon laquelle ‘il convient de les craindre’. Il semble qu’il fasse allusion à la guerre de Gog et Magog. On verra, à ce sujet, le Migdal Oz, à cette référence et la Michna, à la fin du traité Edouyot. Le Rambam ne mentionne l’affirmation du traité Erouvin qu’à la suite de celle-ci et il l’introduit par : ‘Certains Sages disent que’. On verra aussi le Yerouchalmi, au traité Chabbat, chapitre 1, au paragraphe 3, qui trouve ici une allusion à la résurrection des morts. Si l’on fait abstraction des propos du Rambam, on peut accorder tous les avis d’après le Séfer Olam Rabba, au chapitre 17, selon lequel ‘le Machia’h a été vu, puis caché’. En fonction de cette explication du Rambam, avec l’interprétation qui vient d’en être donnée, on peut répondre à toutes les questions qui ont été posées par ses commentateurs, dans ses lois du Nazir, chapitre 4, au paragraphe 11. Mais, ce point ne sera pas développé ici ”. Concernant cette affirmation du Rambam, on consultera le Torat Mena’hem, Hadranim Al Ha Rambam Ve Ha Chass, à partir de la page 125 et le Séfer Ha Si’hot 5747, tome 1, à partir de la page 302. Dans l’exemplaire de cette lettre qui a été adressé au Rav Chlomo Yossef Zevin de Jérusalem, le Rabbi ajoute, dans cette note : “Dans l’Encyclopédie talmudique, à l’article ‘Elyahou’, ceci est présenté comme une évidence et une référence en est même indiquée dans le Yad Ha ‘Hazaka. Or, à mon humble avis, la décision hala’hique du Rambam va en sens opposé. Il n’y a donc pas même ici une situation de Nazir au bénéfice du doute. La référence devant être prise en compte est, en fait, une Michna du traité Edouyot, que le Rambam reproduit dans ses lois des rois, à la même référence”. On verra, à propos du Rav Zevin, les lettres n°9033, 9440, 9483, 9515, 9545, 9547 et 9551.
(14) Ce paragraphe manuscrit a été ajouté à l’exemplaire de la précédente lettre qui a été adressé au Rav Moché Its’hak Hecht. Voir, à son sujet, la lettre n°7844.
(15) Le Rabbi souligne les mots : “préparées” et “nombreuses”.
(16) Ce paragraphe manuscrit a été ajouté à l’exemplaire de la lettre précédente qui a été adressé au Rav Nissan Nemanov, directeur de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de Brunoy, dans la région parisienne. Voir, à son sujet, les lettres n°9050 et 9514.
(17) De sorte que le fonctionnement de la Yechiva ne soit pas gêné par cette visite.
(18) Ce paragraphe manuscrit a été ajouté à l’exemplaire de la lettre précédente qui a été adressé au Rav Alexander Zisha Bunin. Voir, à son sujet, les lettres n°8932, 9440 et 9514.
(19) Cette mention a été ajoutée à l’exemplaire de la lettre précédente qui a été adressé aux élèves délégués par le Rabbi à la Yechiva Torat Emet, de Jérusalem.
(20) De l’Admour Haémtsahi, le 10 Kislev et de l’Admour Hazaken, le 19 Kislev.