Lettre n° 9385

Par la grâce de D.ieu,


‘Hol Ha Moéd Soukkot 5728,
Brooklyn, New York,


A monsieur Elyahou Amikam(1),


Je vous salue et vous bénis,


On a attiré mon attention sur votre article(2), dans lequel vous reproduisez des extraits de notre conversation. Comme vous le savez sûrement, il n’est pas de mon propos de recevoir les journalistes. Néanmoins, notre approche, comme je l’ai également entendu de mon beau-père, le Rabbi, est que, si cela a d’ores et déjà été fait, il importe, avant tout, que ce soit utile et c’est également le cas, en l’occurrence. J’ai bon espoir que ces propos contribueront à rapprocher le peuple d’Israël et ceux qui le constituent de notre Père Qui se trouve dans les cieux. Et, comme je l’ai dit, je fais ainsi allusion à des actions concrètes, dans l’existence quotidienne, car “ l’acte est essentiel ”(3). Il est sans doute inutile de vous expliquer l’importance de rechercher le mérite du plus grand nombre, en la matière.


Je saisis également cette opportunité favorable pour vous exprimer l’agréable surprise qu’a été pour moi votre présence à la réunion ‘hassidique(4), à l’occasion de la Hilloula de ma mère, la vertueuse Rabbanit, dont la mémoire est une bénédiction. Je voulais, à cette occasion, prononcer des paroles émanant du cœur. J’ai donc prié, j’ai espéré que se réalise le dicton bien connu(5) selon lequel : “ les paroles émanant du cœur pénètrent dans le cœur et y font leur effet ”.


Bien plus, nous sommes en les jours particuliers et distingués de ce septième mois(6), qui inclut dix jours de Techouva, s’inscrivant dans l’amertume, mais aussi le temps de notre joie(7), précisément lié à cette joie. On retrouve ici tous les états d’esprit qu’un homme peut connaître, d’une extrême à l’autre. Pour autant, l’ensemble de ce mois porte le sceau de son début, du jour(8) en lequel les enfants d’Israël proclament la Royauté du Saint béni soit-Il, sur eux-mêmes, peuple d’Israël comme sur le monde entier, conformément à la prière et à la requête(9) : “ Règne sur le monde entier ”, jusqu’à ce que : “ Quiconque possède une âme dans ses narines proclame : l’Eternel, D.ieu d’Israël règne et Sa Royauté cumule tous les pouvoirs ”. Avec mes respects et ma bénédiction pour une joyeuse fête,


(du fait de la sainteté de la fête,
le Rabbi Chlita n’a pas signé
la présente)


Notes


(1) Voir, à son sujet, les lettres n°8611 et 9569.
(2) Voir, à ce propos, la lettre précédente.
(3) Selon le traité Avot, chapitre 1, à la Michna 17.
(4) Du 6 Tichri 5728.
(5) Voir le Séfer Ha Yachar, de Rabbénou Tam, à la porte 13, cité par le Chneï Lou’hot Ha Berit, à la page 69a.
(6) Celui de Tichri.
(7) La fête de Soukkot.
(8) De Roch Hachana.
(9) Selon le rituel de Roch Hachana.