Lettre n° 111

Par la grâce de D.ieu,
Mardi 18 Mar'Hechvan 5704,

Au grand Rav, aux nombreux accomplissements,
par les lèvres duquel s'exprime la sagesse,
le Rav E. E. Hacohen(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, écrite à l'issue du Chabbat Vayéra.

Vous me demandez de mentionner votre nom auprès de mon beau-père, le Rabbi Chlita et de lui transmettre votre demande de bénédiction. C'est ce que j'ai fait. Nos Sages, dans la Me'hilta, à propos du verset Chemot 19, 8, disent qu'un émissaire doit rendre compte de sa mission à celui qui l'a délégué, même si celui-ci en connaît déjà l'issue. C'est pour cela que je vous écrit.

Du reste, le Targoum Yerouchalmi, commentant ce verset 8 et le suivant, le 9, ajoute l'expression "dans sa prière"(2). Il répond ainsi à la question du Me'hilta, "Moché devait-il faire connaître à D.ieu la réponse du peuple?". Son explication diffère de celle qui interprète cette réponse comme l'enseignement d'un bon comportement, imposant à celui qui reçoit une mission de rendre compte de son application.

Mais, en l'occurrence, ce problème ne se pose pas, puisque celui qui a confié la mission pourrait n'apprendre qu'ultérieurement qu'elle a été menée à bien.

Avec ma bénédiction de Techouva immédiate, délivrance immédiate,

Rav Mena'hem Schneerson
Directeur du comité exécutif(3)

Notes

(1) Le Rav Efraïm Eliézer Hacohen Yalles, de Philadelphie.
(2) Le but de Moché n'était pas de faire connaître à D.ieu la réponse du peuple, mais simplement de prier.
(3) De Ma'hané Israël.