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Hakhel : Année du rassemblement

La Mitsva de Hakhel : Message pratique

L’influence des responsables communautaires sur leurs membres
Pendant les jours redoutables(1) qui approchent et à Souccot, temps du Hakhel, , chaque Rav, chaque dirigeant, chaque responsable communautaire, chaque homme dont les paroles sont entendues s’emploiera sûrement à motiver les membres de sa communauté et de son entourage à la Torah, à la crainte de D.ieu, avec encore plus de force et de détermination, afin, en particulier, que tous soutiennent, renforcent et développent les écoles dispensant une bonne éducation, intégrant une étude de la Torah pénétrée de crainte de D.ieu.

L’éducation
A celui(2) qui est un « roi », un grand dans son entourage, un Rav dans sa communauté, un professeur dans sa classe, un père dans sa famille, incombe l’obligation de faire entendre « les propos de cette Torah » et des Mitsvot, dans son entourage, avec toute la détermination et le sérieux nécessaires, en suscitant une profonde impression, une influence durable sur tous ceux qui l’écoutent. Ceux-ci n’en ressentiront pas l’effet uniquement pendant le mois de Tichri, ni même pendant toute l’année, mais bien au cours des sept ans qui viennent, jusqu’au Hakhel suivant. Et cette influence se marquera dans leur existence quotidienne.

«Leurs enfants qui ne savent pas» : L’éducation des enfants et des adultes
On peut constater(3) à quel point la Mitsva du Hakhel souligne l’importance de l’éducation des enfants. Et l’on peut en conclure qu’il n’en est pas ainsi uniquement pour les enfants au sens propre, mais aussi pour ceux qui sont adultes par le nombre de leurs années, mais encore enfants dans leur Judaïsme, tous ceux qui « ne savent pas », qui, pour une raison quelconque, n’ont pas reçu une éducation juive convenable. Ceci concerne également ceux qui « ne savent pas poser de questions », qui n’ont pas conscience et ne ressentent pas qu’ils sont dans le manque, qu’ils doivent interroger, demander. Ceux-là aussi doivent être « rassemblés » et on leur lira la Torah, « afin qu’ils entendent et qu’ils apprennent ».


Les institutions éducatives de la Torah
Pour illustrer cela(4), on citera au moins un exemple d’une action concrète. Lorsque quelques Juifs vivent dans un certain endroit, chacun d’entre eux doit, bien entendu, étudier la Torah et mettre en pratique les Mitsvot de la meilleure façon. Mais, en outre, ils doivent aussitôt constituer une « assemblée » et structurer un « judaïsme communautaire », édifier des institutions éducatives de la Torah. Ils doivent nommer un dirigeant de Torah, un Rav, un Cho’het et, bien évidemment, avoir une vie familiale de Torah, un bain rituel.


La Torah et la Tsédaka
Dans le Temple(5), la Torah était lue par le roi. Or, tous les Juifs sont des rois. Chacun fera donc la lecture de ces passages à son prochain et l’influencera en ce sens. De la sorte, on cumulera deux accomplissements. D’une part, on diffusera la Torah. D’autre part, cet enseignement et cette influence seront considérés comme une forme de Tsédaka. On n’attendra donc pas, en échange, une récompense, ni même une éloge. On agira uniquement pour la recherche de la vérité et pour la Tsédaka. C’est de cette façon que l’on obtiendra l’accomplissement de la promesse selon laquelle : « Sion sera libéré par la justice et ses captifs par la Tsédaka »..


Le rassemblement par une Mitsva unique
Pour renforcer et souligner(6) le fait que tous les Juifs constituent le « Hakhel », avec un article défini, une assemblée unique, il serait bon et très judicieux que chacun, en plus de son service de D.ieu accompli dans toute la mesure de ses capacités et de ses possibilités, s’engage également, sans en faire le vœu, à renforcer la pratique d’une Mitsva qui est le fait de chacun, chaque jour de l’année et d’une manière joyeuse. On étudiera donc un passage de la Paracha et l’on donnera de la Tsédaka. A la veille du Chabbat et des fêtes, on en donnera également pour ces jours. Si possible, le montant donné sera un multiple de dix, puisque dix catégories de Juifs constituent le Hakhel.

Le point central et la synthèse finale de tout ce qui vient d’être dit sont les suivants : on doit ressentir en chaque jour de cette année du Hakhel, la joie, joie de la Torah, des Mitsvot, du service de D.ieu et unifier, de la sorte, tous les enfants d’Israël, « hommes, femmes et enfants », afin qu’ils constituent «une grande assemblée». Car, la joie brise toutes les limites, y compris celles de l’exil.

 

(1) Extrait d’une lettre du 18 Elloul 5712 (1952), Iguerot Kodech, tome 6, à la page 343.
(2) Extrait d’une lettre des jours de Seli’hot 5726 (1965), Iguerot Kodech, tome 24, à la page 222. Voir aussi la lettre du 6 Tichri 5748 (1987).
(3) Extrait d’une lettre du 18 Elloul 5740 (1979), Likouteï Si’hot, tome 19, à la page 614.
(4) Extrait d’une lettre des jours de Seli’hot 5740 (1979), Likouteï Si’hot, tome 19, à la page 618.
(5) Extrait d’une causerie de la veille du 29 Elloul 5737 (1976), au paragraphe 18.
(6) Extrait d’une lettre du 7 Mar ‘Hechvan 5741 (1980), Likouteï Si’hot, tome 20, à la page 553.