Il est écrit (Lévitique 19.16) : «Tu n’iras pas en colportant la médisance dans ton peuple». Parler de ce qui se passe chez l’un et chez l’autre est interdit, même si c’est vrai et même si ce n’est pas péjoratif. De même, on ne dévoilera pas des secrets, en informant par exemple une personne de ce que quelqu’un d’autre a dit sur elle.
Celui qui écoute la médisance est plus coupable que celui qui la colporte.
On ne colportera pas une médisance même «minime» ni une médisance qui permettrait de s’exonérer soi-même.
On ne racontera pas sur son prochain des paroles qui risquent de lui nuire physiquement ou financièrement, de lui causer de la peine ou de lui faire peur.
On ne désignera pas un autre Juif avec un surnom ridicule ou méchant, même en-dehors de sa présence.
On ne médira pas non plus de soi-même !
Demander : «Ne parlez pas d’untel, je ne veux pas évoquer ce qu’il a fait !» ou «Il vaut mieux ne pas parler d’untel» est considéré comme de la «poussière de médisance» et est interdit.
Parler en bien de quelqu’un devant celui qui ne l’apprécie pas équivaut à de la médisance car il se produira l’effet inverse : la personne ne manquera pas d’exprimer des faits désobligeants.
On ne prononcera pas non plus trop de compliments, même à propos d’une personne appréciée par tous car on en viendra aussi à énumérer ses défauts !
On ne prononcera pas de médisance sur les personnes disparues.
Quand on récite les mots : «Lehodot – Le’ha» avant le Chema, on se souviendra que la bouche n’a été créée que pour louer D.ieu et non pour prononcer des paroles indésirables. C’est pourquoi il convient de rappeler chaque jour le souvenir de ce que D.ieu a fait à Myriam (Nombres 12).
Un ‘Hassid – personne particulièrement pieuse – s’efforcera de pardonner à la personne qui a répandu des paroles indélicates sur son compte.
F. L. (d’après Rav Avraham Alashvili – Michpa’ha Hassidit)