Dans les Psaumes (86. 4), le roi David demande à D.ieu : “ Réjouis l’âme de Ton serviteur ”. Dans la prière de la “Amida”, nous demandons : “ Eloigne de nous peines et soucis ”. Cependant, dans ce domaine, il ne suffit pas de prier, il faut également agir.
Le Tséma’h Tsédek (Rabbi Mena’hem Mendel troisième Rabbi de Loubavitch) affirme que les ordres de la Torah n’ont été formulés que pour des domaines où s’applique le libre-arbitre. Il explique également que puisque l’homme est maître des trois “vêtements” de son âme que sont la pensée, la parole et l’action, c’est à lui de choisir de ne penser qu’à des sujets joyeux et ne pas se complaire dans la tristesse.
A lui d’agir comme s’il était joyeux même s’il ne ressent pas encore vraiment la joie.
Ainsi la Torah ordonne aux soldats qui partent en guerre : “ Que leur cœur ne s’emplisse pas de crainte ! ”
D’ailleurs le Rambam (Maïmonide) et le “Smag” comptent cet ordre parmi les 613 Mitsvot.
Même si l’homme n’est pas entièrement maître de ses sentiments, il a une autorité complète sur ses actes effectifs ainsi que sur ses pensées et ses paroles. En chassant de sa pensée toute allusion à la peur, en tournant son esprit vers des pensées positives, il pourra anesthésier provisoirement sa peur qui finira par disparaître.
C’est pourquoi le Rambam continue : “ Quiconque commence à réfléchir (aux dangers de) la guerre et ressasse des pensées qui lui font peur, transgresse un commandement négatif ”.
Rabbi Chnéour Zalman écrit dans le Tanya (chap. 26) : “ On ne peut vaincre le mauvais penchant que par l’empressement qui provient lui-même de la joie et du cœur purifié de tout souci et de toute tristesse : ainsi, si deux hommes combattent et tentent de se faire tomber, c’est celui qui ressent de l’enthousiasme qui vaincra, même s’il n’est pas le plus fort physiquement ”.
Le Rabbi commente ainsi les versets des Psaumes (126. 2 et 3) : “ Alors – quand Machia’h viendra – les peuples, - du monde - diront – à propos du peuple juif – l’Éternel a agi grandement envers ceux-là – D.ieu a fait preuve d’une grande bonté et les Juifs répondront – savez-vous pourquoi l’Éternel a agi grandement envers nous ? Parce que nous étions joyeux !
La joie vraie et sincère amène la délivrance.