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Semaine 16

Editorial
Pour toujours vivre libre

Cette semaine arrive le 11 Nissan, l’anniversaire de la naissance du Rabbi, et cela seul suffit sans doute à en souligner l’importance. On le sait : cette date porte loin son message de grandeur, de fidélité et d’action. En ce sens, c’est une date libératrice pour chacun et sans doute est-ce pour cela qu’elle apparaît comme une réelle préparation à la fête de Pessa’h. Car voici que revient le temps de notre liberté. Devenir un homme libre, c’est toujours une expérience exaltante. Nous étions enchaînés dans une servitude qui semblait insurmontable. Le monde alentour nous enserrait de ses limites étroites et nous pouvions croire que, plus jamais, la lumière ne parviendrait jusqu’à nous. Brutalement, les murailles s’effondrent, les chaînes se brisent. Un grand vent se lève et il arrache tous les obstacles dont la futilité apparaît enfin. La liberté devient notre partage. Sans doute, nos ancêtres éprouvèrent-ils de tels sentiments en Egypte, quand l’orgueil de leurs oppresseurs fut abattu et qu’il ne resta de force au Pharaon que celle d’implorer le départ des Juifs.
Cependant, vivre la fête de Pessa’h comme un événement historique, même fondateur, est loin de suffire à apaiser notre soif de liberté, de satisfaire notre recherche des espaces libres de la spiritualité. Car, si l’Egypte antique a bien disparu, si elle n’est plus qu’un simple objet archéologique, l’asservissement social qu’elle incarna peut, lui, être toujours présent. De fait, au-delà de l’aspect physique, bien réel, de l’esclavage égyptien, chacun d’entre nous continue de porter en lui une potentialité d’Egypte, comme un exil intérieur, plus ou moins consciemment voulu, au plus profond de son cœur. Alors que Pessa’h revient, c’est de cet exil-là qu’il faut se libérer. Certes, ses modalités ne sont plus celles de l’antiquité et ses lieux ont bien changé. Il reste pourtant insupportable à qui veut vivre pleinement.
Les Juifs, dit le Talmud, méritèrent leur libération d’Egypte car «ils ne changèrent pas de langue ni de nom ni de vêtement». En d’autres termes, en une époque d’adversité, ils surent garder l’âme libre alors que leur corps était esclave. En un temps où notre corps est libre, gardons-nous de rendre notre âme esclave. Le mot «liberté» – et il en est peu d’aussi beau – rime avec «fidélité», «vérité» ou encore « éternité ». Un hasard ? Ou une manière de dire que, décidément, la liberté est au bout de notre chemin quand celui-ci est bordé de telles notions et que, finalement, nous savons où il aboutira : au temps de toute liberté, celui de Machia’h.
Etincelles de Machiah
Tichri ou Nissan ?

Dans le traité Roch Hachana (10b-11b), on trouve une discussion sur le mois de la Délivrance. Pour Rabbi Eliézer, ce sera celui de Tichri tandis que, pour Rabbi Yéhochoua, ce sera celui de Nissan. En effet, Rabbi Eliézer pense que la Délivrance est liée au repentir des Juifs, à la Techouva – un mode de service divin qui implique l’effort de l’homme pour s’élever vers D.ieu. Aussi, elle doit, selon lui, intervenir en Tichri qui, avec Roch Hachana et Yom Kippour, incarne justement cette démarche. En revanche, Rabbi Yehochoua estime que la Délivrance viendra comme un fait apparaissant d’En-Haut à l’initiative de D.ieu. Dans cette optique, le mois de Nissan est le plus approprié qui vit, précisément, D.ieu Se révéler en Egypte pour libérer Son peuple.
(d’après Likoutei Si’hot, vol. I, p. 235)
Vivre avec la Paracha
Pessa’h : La Matsa et le vin

L’esprit « Matsa ».
Si nous désirons tirer le plus grand profit de notre expérience de Pessa’h, il nous faut établir une relation profonde avec l’âme de la Matsa, ce pain friable bien connu.
Pour ce faire, il nous faut au préalable établir les bases du récit. Les Juifs enduraient un sévère esclavage en Egypte. D.ieu dit à Moché qu’il était temps de les libérer et présenta Son plan d’Exode.
A la veille du 15 Nissan, les Juifs consommeraient un plat particulier consistant en une offrande pascale, de la Matsa et des herbes amères. Puis, plus tard, à minuit, D.ieu frapperait les Egyptiens d’une plaie ultime. Les Juifs quitteraient alors l’Egypte aux premières heures de l’aube.
Les choses se passèrent de telle sorte qu’ils durent se précipiter dans leur fuite et que le pain qu’ils avaient préparé pour leur voyage n’eut pas le temps de lever. Ils en firent donc de la Matsa.

Qu’apprendre de ces faits ?
Il faut tout d’abord remarquer que les Juifs vécurent deux expériences de la Matsa. Il y eut la Matsa prévue à l’avance dans le menu du soir du 15 Nissan. Et puis leur seconde expérience de la Matsa sembla se produire par hasard, parce qu’ils n’avaient pas eu le temps d’attendre que la pâte lève.
L’égocentrisme et l’amour propre engendrent une forme de surdité vis-à-vis de nos besoins de progression spirituelle, créant une « Egypte personnelle » décourageante. Un ego vide représente la plus grande menace pour notre liberté intérieure.
Ce sens « enflé » du moi est représenté par une pâte gonflée, levée, celle du pain.
Par opposition, la pâte de la Matsa n’a pas pu lever. Dans la pensée ‘hassidique, la Matsa représente l’humilité : l’antidote à un ego surdimensionné. La Matsa est un mets simple, fait exclusivement de farine et d’eau, évoquant l’humilité et le désir de progrès personnel.
La Matsa représente également la foi parce qu’avoir la foi demande la reconnaissance que l’on ne peut tout contrôler.
Ainsi, D.ieu dit-Il aux Juifs de parvenir à un « esprit Matsah » pour pouvoir abandonner leur Egypte personnelle.
Ce n’était pas facile mais ils le firent et purent jouir d’un repas de Pessa’h couronné de succès.
Cela ouvrit le passage à un second niveau de Matsa, une dimension plus profonde de soumission.
Le premier niveau consistait en la soumission, créée intérieurement, au Divin et la seconde expérience fut enclenchée par D.ieu.
Qu’arriverait-il si D.ieu Se dévoilait à vous ? Des vestiges d’égocentrismes vides de sens pourraient-ils subsister ?
L’intensité de cette révélation balaierait votre ego !
Et c’est ce qui arriva quand les Juifs quittèrent l’Egypte.
Une fois qu’ils eurent travaillé en eux-mêmes pour trouver l’humilité et la foi, D.ieu donna le « coup de grâce » à leur ego contre lequel ils combattaient.
Selon les mots de la Haggadah : « la pâte de nos ancêtres n’eut pas le temps de lever [quand] le Roi des Rois, le Saint Béni soit-Il, Se révéla à eux et les libéra ».
La seconde Matsa n’était pas planifiée et il ne dépendait pas de nous de la fabriquer. C’était un don divin.
Cette année, au Séder, nous pouvons expérimenter les deux niveaux de la Matsa. Et la préparation commence avant.
Une Mitsva que nous pratiquons à l’avance, en toute conscience, nous accorde le Don de la Foi, de Don de la Matsa.

Quatre verres
Vous êtes enfermés dans une pièce, vous êtes dans un pays étranger, dans une relation malveillante, dans une situation désespérée.
Vous devez sortir, c’est la première urgence. Mais en sortir peut ne pas être suffisant. Souvent la force esclavagiste continue de s’exercer sur vous, en dehors des murs de votre prison, en dehors des frontières du pays, de la relation ou de la situation. Parfois, il ne suffit pas de sortir, il faut aussi se battre avec l’oppresseur et briser son emprise sur votre vie.
Et cependant, combattre l’oppresseur peut également ne pas être suffisant. Le même ennemi, ou un autre comme lui, peut revenir et vous enfermer à nouveau. Pour se libérer, il faut vaincre l’ennemi, anéantir sa force de sorte qu’il ne la retrouve jamais et faire de lui un tel exemple que personne n’osera jamais tenter de répéter cette tentative d’esclavage sur vous.
Vous êtes sortis, vous êtes libérés et avez annihilé la force qui vous rendait esclave. Peut-être avez-vous même anéanti ou neutralisé toutes les forces vivantes qui risquent de s’emparer de vous. Mais vous n’avez toujours fait que de vous préoccuper des forces extérieures responsables de votre esclavage. Vous avez affronté l’ennemi mais vous ne vous êtes pas occupé de vous-même. Qu’est-ce qui au départ, en vous, a pu permettre que vous soyez emprisonné, exilé, exploité ou enrôlé ? Si cela ne change pas, vous pouvez être « techniquement » libre mais vous restez essentiellement un esclave.
Au Séder de Pessa’h, nous buvons quatre coupes de vin (et écoutons et répondons aux « quatre questions » posées par les « quatre fils ») en relation avec les « quatre expressions de délivrance » promise par D.ieu aux Enfants d’Israël par l’intermédiaire de Moché : « Je vous ferai sortir de l’Egypte misérable, et Je vous délivrerai de leur esclavage ; Je vous libérerai d’une main tendue et avec de grands jugements. Je vous sauverai Moi-même comme une nation et Je serai pour vous un D.ieu… » (Chemot 6 :6-7)
Pour nous libérer, expliquent les commentateurs, D.ieu nous sortit d’Egypte. Ce fut le premier pas. Mais l’Egypte était une super puissance. En fait, une semaine après l’Exode, son armée puissante poursuivait les Hébreux pour les ramener. Si les troupes d’élite du Pharaon n’avaient pas été noyées dans la Mer Rouge, les Enfants d’Israël auraient été assujettis à la puissance égyptienne où qu’ils aient pu être.
Etre libéré de l’hégémonie égyptienne n’était pas non plus une garantie à long terme de notre liberté. L’Egypte pouvait reconstituer son armée ou une autre puissance pouvait prendre le relai. C’est la raison pour laquelle D.ieu nous délivra d’Egypte « avec une main étendue et avec de grands jugements », infligeant une telle punition aux Egyptiens qu’ils en furent brisés spirituellement, que la base même de leur société fut discréditée et que toute tentative de « retour » fut oblitérée.
Mais le Peuple Juif n’était toujours pas totalement libre. Même après la destruction de toute force qui aurait pu les asservir, restait le fait qu’eux restaient sujets à l’asservissement.
C’est alors que D.ieu nous réunit au pied du Mont Sinaï, nous offrit Sa Torah et nous prit comme Son peuple. En s’unissant à D.ieu, nous transcendions tous les liens humains. Nous devînmes intérieurement, intrinsèquement libres.
Dans les mots du célèbre Maharal de Prague, avant l’Exode et avant la Révélation du Sinaï, un Juif pouvait être esclave. Mais en nous prenant comme Son peuple, D.ieu créa un nouveau type d’être, un être dont l’essence était libre. Depuis la révélation au mont Sinaï, un Juif peut être en exil, persécuté et opprimé, mais cela ne constituera toujours que des conditions extérieures, n’affectant que nos êtres extérieurs. L’âme du Juif ne pourra jamais être soumise ni emprisonnée. L’âme du Juif reste à tout jamais unie à D.ieu, à tout jamais libre.
Le Coin de la Halacha
Qu’est-ce que le compte du Omer ?

C’est une Mitsva de la Torah de compter les quarante-neuf jours de l’Omer à partir du second soir de Pessa’h (mardi soir 19 avril 2011) jusqu’à la veille de Chavouot (lundi soir 6 juin 2011 inclus). Si on n’a pas compté de suite après la prière du soir (Arvit), on peut encore compter durant la nuit jusqu’à l’aube. Si on ne s’en souvient que pendant la journée, on peut compter, mais sans réciter la bénédiction. Et le soir suivant, on continue de compter avec la bénédiction. Si on a oublié toute une journée, on devra dorénavant compter chaque soir sans la bénédiction.
Quelles sont les lois de cette période du Omer ?
Hommes et femmes ont l’habitude de ne pas entreprendre de «travaux» (tels que ceux interdits à ‘Hol Hamoed) depuis le coucher du soleil jusqu’à ce qu’ils aient compté le Omer.
On ne célèbre pas de mariage et on ne se coupe pas les cheveux, en souvenir de l’épidémie qui décima les 24.000 élèves de Rabbi Akiba à cette époque du Omer. Les Séfaradimes respectent ces lois de deuil jusqu’au 19 Iyar (lundi 23 mai 2011) ; les Achkénazim depuis le 1er Iyar (jeudi 5 mai 2011) jusqu’au 3 Sivan au matin (dimanche 5 juin 2011) à part la journée de Lag Baomer (dimanche 22 mai 2011).
La coutume du Ari Zal, suivie par la communauté ‘Habad, veut qu’on ne prononce pas la bénédiction de Chéhé’héyanou (sur un fruit nouveau par exemple) durant toute la période du Omer et qu’on ne se coupe pas les cheveux jusqu’à la veille de Chavouot (cette année mardi matin 7 juin 2011).
Un garçon qui aura trois ans après Pessa’h, fêtera sa première coupe de cheveux à Lag Baomer (dimanche 22 mai 2011) et celui qui aura trois ans après Lag Baomer la fêtera la veille de Chavouot (mardi 7 juin 2011).
Il n’y a aucune restriction sur les promenades ou les séances de piscine et baignade.

F. L.
De Recit de la Semaine
Danse avec le loup !

La nuit du septième jour de Pessa’h 1962. Sur la pointe des pieds, les ‘Hassidim se rassemblaient, de toute la ville, vers un endroit tenu secret. Là ils revivaient le passage de la Mer Rouge, en versant un peu d’eau par terre et en dansant jusqu’à ce que «la mer devienne de la terre sèche».
Le communisme, religion d’état de l’U.R.S.S. de l’époque, écrasait dans l’œuf toute trace de pratique religieuse. Même dans le lointain Ouzbékistan, à Samarkand, près de la frontière chinoise, les nombreux Juifs qui s’y étaient réfugiés pendant la guerre savaient qu’ils devaient rester très vigilants.
Ceux d’entre eux qui étaient demeurés attachées aux traditions – parmi lesquels les ‘Hassidim de Loubavitch – risquaient vraiment l’arrestation, la détention, l’exil ou les travaux forcés en Sibérie et éventuellement la mort. Le principal défi était l’éducation des enfants : les écoles de la Mère Patrie enseignaient l’athéisme dans toutes les matières ! Les ‘Hassidim s’efforçaient par tous les moyens de ne pas y envoyer leurs enfants ; ceux qui n’y parvenaient pas ne cessaient de se demander comment ne pas envoyer leurs enfants à l’école le Chabbat et les fêtes juives. Et ceux qui s’y rendaient néanmoins se refusaient à écrire ou à transgresser la sainteté de la fête, d’une manière ou d’une autre, en prétextant par exemple un bras cassé.
Reb Yaakov Lerner n’était âgé à cette époque que de 17 ans. Malgré le fait qu’il était un ‘Hassid de Loubavitch, il avait été obligé d’étudier dans les collèges de la ville.
Ironie du sort, la plupart des professeurs étaient juifs mais étaient encore «plus royalistes que le roi» et étaient de fidèles «camarades» du Parti Communiste tout-puissant. L’un d’entre eux, un professeur d’histoire, était aussi responsable de l’endoctrinement des jeunes et se montrait particulièrement strict quant à l’atmosphère antireligieuse qui devait prévaloir dans l’école.
La septième nuit de Pessa’h. Tous les ‘Hassidim attendaient avec impatience cette nuit où on célébrait le passage de la Mer des Joncs. Les anciens se souvenaient de l’ambiance enthousiaste qui régnait chez le Rabbi tant d’années auparavant. Chacun y allait de son histoire, de son anecdote, de ses paroles de Torah, de ses «mots» de ‘Hassidout si profonds… Les chants joyeux succédaient aux mélodies nostalgiques et on se trouvait vraiment dans un autre monde.
Cette nuit-là, Yaakov se rendit avec son ami Hillel Zaltzman à l’endroit prévu pour la réunion ‘hassidique traditionnelle. Hillel avait fréquenté l’école publique pendant un an puis avait préféré rejoindre, au prix de mille dangers, une Yechiva clandestine, une école juive réservée à ceux qui choisissaient de n’étudier que la Torah. Yaakov et Hillel étaient restés très liés et, avant même de prendre la route, avaient déjà trinqué «Le’haïm - A la vie», en prévision de la soirée joyeuse qui les attendait. Du coup, leur vigilance habituelle s’était quelque peu émoussée : en chemin, chacun mit la main sur l’épaule de l’autre et tous deux entonnèrent les chants traditionnels de Pessa’h.
Ni l’un ni l’autre ne remarquèrent d’où il surgit mais soudain, il se trouva en face d’eux : le terrible professeur d’histoire, communiste convaincu, ennemi juré de toute religion !
Yaakov l’avait reconnu et il se recroquevilla en lui-même. Que pouvait-il dire ? Une peur panique lui nouait la gorge. Mais Hillel ignorait qui était cet homme qui tentait de se placer en travers de leur chemin. Etait-ce de l’inconscience ? Etait-ce calculé ? Le fait est qu’il continua à danser et il entraîna même le professeur !
- Le saviez-vous ? D.ieu a délivré le peuple juif d’Egypte ! Soudain les Juifs se sont trouvés face à la mer, avec les cavaliers égyptiens derrière eux et le désert tout autour. Aucune possibilité de s’enfuir ! C’est alors que Moché leur dit : «Enfants d’Israël ! Ne pleurez pas, avancez vers le mont Sinaï pour recevoir la Torah et, de là, nous irons à Jérusalem ! Les Egyptiens vous poursuivent ? N’y prêtez pas attention ! Enfants d’Israël, en avant ! Aucune puissance ne peut vous arrêter !»
Hillel avait terminé son discours, il secoua les épaules du professeur et l’entraîna dans sa danse : «D’Egypte, Tu nous as délivrés, de la maison d’esclavage Tu nous as fait sortir… !»
Yaakov ne vit pas la suite. Une fois la première réaction paralysante passée, il s’enfuit à toutes jambes par une ruelle adjacente.
Deux jours plus tard, il dut reprendre l’école. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre. L’incident n’allait pas passer inaperçu ! Et quelles pourraient en être les conséquences ?
Effectivement, dès la première récréation, il fut convoqué par le professeur d’histoire :
- Qui était ce garçon qui t’accompagnait il y a deux nuits ? demanda-t-il, le visage dur.
- Je ne sais pas ! Un saoulard quelconque qui s’était mis en tête de ne pas me lâcher…
- Mensonge ! Tu le connais ! Vous vous connaissez tous ! Quel dommage que tu mentes ! C’est vraiment un très bon garçon !
Et le professeur renvoya Yaakov de son bureau, sans aucune sanction, sans aucune autre explication de son attitude si conciliante. Yaakov était stupéfait !
Par la suite, ce professeur revint petit à petit à ses racines. Il se maria et ses enfants devinrent des ‘Hassidim à tous égards.

Reb Betsalel Schiff
Sichat Hachavoua n°1213
traduit par Feiga Lubecki