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Semaine 51

  • Vayigach
Editorial
Bien plus qu’un gala

Ils étaient 1 500. C’était le 6 décembre et cela se passait dans une grande salle parisienne. Ils étaient venus de toute l’Ile-de-France et parfois de province et, alors que la soirée n’avait pas encore commencé, assis à leur table, ils frémissaient d’impatience et d’une sorte d’enthousiasme et de bonheur contenus. C’était, ce soir-là, le gala annuel du Beth Loubavitch à l’Equinoxe.
Cet éditorial n’a pas pour habitude de rendre compte des fêtes communautaires et, depuis lors, ‘Hanoucca et sa lumière sont passés par là, effaçant, à juste titre, toute autre préoccupation. Il est également vrai que ce mois de décembre a vu fleurir les galas de soutien avec autant d’opiniâtreté que la température en a mis à baisser ; faut-il donc vraiment revenir sur un événement, même réussi ? C’est que ce qui se passa ce soir-là dépasse très largement le but que l’on assigne généralement à de telles réunions. Certes, il s’agissait, en y participant, de donner au Beth Loubavitch les moyens de poursuivre son action au bénéfice de tous. Cependant, sans discuter l’importance évidente d’un tel objectif, celui qui y était a pu voir, dans les yeux de chacun, ce qui se produisit dans les esprits et les cœurs.
Comment dire l’émotion qui saisit chacun quand des images montrèrent les Téfilines, offerts lors de l’édition 2002 du gala, remis aux soldats de Tsahal qui, pour certains, ne les avaient plus mis depuis leur Bar Mitsva ? Qui peut décrire ce que ressent celui qui voit la concrétisation de son acte et les centaines de Mézouzot, cadeaux de l’édition 2003, posées sur les portes de ces maisons israéliennes où vivent tant de familles victimes du terrorisme aveugle ? Sans doute faudrait-il avoir l’âme et le cœur bien secs pour que les yeux ne se mettent pas soudain à briller de larmes retenues. L’édition 2004 permettait à chacun d’offrir des bougeoirs de Chabbat accompagnés de leurs bougies aux soldates qui, à leur poste, veillent sur la Terre d’Israël. La lumière pour combattre l’obscurité : c’est une ancienne leçon, que le peuple juif connaît bien.
La générosité de tous sut s’exprimer – c’est la loi du genre – mais aussi ce sens de l’unité si précieux et si fort qui fait que l’on ne quitte jamais totalement une telle soirée. Au-dehors, il faisait nuit et le froid se faisait mordant. Au-dedans, la chaleur était celle qui ne succombe jamais, celle qui ne renonce pas, nourrie d’espoir, d’attente, de présence et d’action. Nourrie aussi de cette certitude : tout est possible à l’homme qui le veut et qui sait le chemin et le sens des choses. Ils étaient 1 500, a-t-on dit ? Ils ne firent plus qu’un et rentrèrent chez eux pleins d’une force nouvelle. Pour leur effort et pour leur âme, qu’ils soient tous ici remerciés.
Etincelles de Machiah
D.ieu sera Un

Parlant du temps de Machia'h, le prophète (Zacharie 14 :9) annonce : "En ce jour, D.ieu sera Un et Son Nom sera Un". Il convient de préciser ce qu'une telle idée apporte à la grandeur de la nouvelle ère.
En fait, aujourd'hui, l'unité de D.ieu et son Omniprésence ne sont pas manifestes. Ainsi l'univers peut sembler être une entité indépendante de la Divinité et autonome par rapport à Elle. En revanche, lorsque le Machia'h viendra, chacun verra que l'univers s'efface devant la Lumière Divine qui le pénètre et le fait vivre constamment. A ce moment, la réalité profonde du concept d'Unité Divine apparaîtra à tous.
(d'après Torah Or, Vaéra, p. 55c)
Vivre avec la Paracha
Quand pleurer?
Et Yossef tomba sur le cou de son frère Binyamin et pleura, et Binyamin pleura sur son cou (Beréchit 45:14)

L’histoire de Yossef et de ses frères,à laquelle la Torah consacre plus d’une douzaine de chapitres
détaillés (Beréchit 37-50) n’est pas simplement celle d’un drame familial.
Les douze fils de Yaacov sont les pères fondateurs des douze tribus d’Israël et leurs actions et leurs expériences, leurs conflits et leurs réconciliations, leurs séparations et leurs réunions donnent une empreinte définie à l’histoire juive. L’un de ces événements est la
réunion noyée de pleurs entre Yossef et Binyamin, décrite dans le verset cité ci-dessus. Le Talmud
interprète leurs pleurs, l’un sur l’épaule de l’autre, comme une expression de douleur et de chagrin
sur les tragédies futures dans leur histoire respective: “(Yossef) pleura sur les deux sanctuaires qui
devaient se tenir dans le territoire de Binyamin et étaient destinés à être détruits...et Binyamin, pleura
sur le Sanctuaire de Chiloh qui serait érigé sur le territoire de Yossef et serait détruit”.
C’est là que réside la signification du fait que Yossef et Binyamin pleurèrent chacun sur le cou de l’autre:
dans la Torah, le cou est une métaphore courante pour le Beth Hamikdach (le Saint Temple). “D.ieu plane sur lui tout le jour et réside
entre ses deux épaules” dit Moché de Binyamin, se référant au Beth Hamikdach sur ses terres. Et le Roi Salomon, dans le Cantique des Cantiques, chantant les louanges de “la fiancée Israël” et de sa relation avec le Tout Puissant proclame: “Ton cou est semblable à la tour de David”.
Les Sanctuaires constituent des liens entre le ciel et la terre, des points de contact entre le Créateur et Sa création. “Les cieux et le ciel des cieux ne peuvent Te contenir ” proclame le Roi Salomon lors de l’inauguration du Beth Hamikdach.
“Comment alors cette maison peutelle être celle que j’ai construite pour Toi?” Et pourtant, D.ieu commande:
“Ils me feront un Sanctuaire et Je résiderai en eux”. D.ieu qui transcende le fini, transcende également
l’infini et Il choisit de désigner un site physique comme siège de Sa présence manifeste dans le monde et comme point de focalisa
tion du service de l’homme pour son Créateur.
“C’est la Maison de D.ieu”, proclame Yaacov après une nuit sur le site du futur Temple et “c’est la porte du ciel” par laquelle les prières montent en haut. Trois fois par an, tout le Peuple d’Israël venait “voir et être vu par “la face de l’Eternel” ”au Sanctuaire de Jérusalem.
Le Sanctuaire est alors le “cou” du monde, la jonction qui relie son corps et sa tête. La tête d’un individu contient ses facultés les plus élevées et les plus vitales: l’esprit et les organes sensoriels, de même que les entrées pour l’alimentation, la boisson et l’oxygène mais c’est le cou qui joint la tête au corps et transporte le flot de conscience et de vitalité de l’un vers l’autre: la tête domine le corps
grâce au cou. Par le même jeu, le Beth Hamikdach est ce qui relie le monde à sa source et sa force de vitalité célestes. C’est le canal par lequel D.ieu se lie à Sa création et l’imprègne de perception spirituelle et de subsistance matérielle.
Une jointure précaire
“De même que l’âme emplit le corps, D.ieu emplit le monde”. Tout comme un “cou” joint le monde à sa Source Divine, le besoin existe également d’un Beth Hamikdach personnel dans la vie de chaque individu, un “cou” qui joigne sa tête spirituelle à
son corps physique.
L’âme de l’homme est une étincelle pure et parfaite de Son Créateur, la source de tout ce qui est bon et Divin dans l’homme. Mais pour qu’elle dirige sa vie, l’individu doit construire un “cou” qui joindra son âme et son moi physique. Il doit sanctifier son esprit, son coeur et son comportement pour qu’ils forment une conduite par laquelle son essence de D.ieu puisse contrôler, vitaliser et imprégner son être tout entier.
La destruction du Sanctuaire, que ce soit au niveau cosmique ou individuel est la rupture de la jointure entre la tête et le corps, entre le Créateur et la création, entre l’âme et le corps physique. Cela explique pourquoi Yossef et Binyamin pleurèrent l’un sur le cou de l’autre; l’état de la tête n’est jamais cause de détresse car elle ne peut jamais être compromise ou corrompue; mais ils eurent la
prémonition des temps où le “cou” entre l’esprit et la matière serait endommagé, brisant le lien entre la terre et les cieux, entre le corps et l’âme.
Le moi et le prochain
Mais pourquoi Yossef et Binyamin pleurèrent-ils chacun sur le cou de l’autre, Yossef sur la destruction des deux sanctuaires de Binyamin et Binyamin sur celui de Yossef? Pourquoi ne le firent-ils pas tous deux sur la destruction future de leur propre “cou”? Pour répondre à cette question, il nous faut tout d’abord nous interroger sur le sens des pleurs en général. A quoi aboutissent les larmes? Les larmes expriment les sentiments de détresse et de frustration qui accompagnent la connaissance que quelque chose n’est pas comme il devrait être.
Après de “bons pleurs”, l’homme est quelque peu soulagé de ses sentiments, bien que la situation
n’ait pas évolué. Est-ce un phénomène efficace? A première vue, il semblerait que non. La détresse et la frustration sont ce qui pousse une personne à rectifier la réalité négative qui les a suscitées; les diminuer par d’autres moyens paraîtrait contredire
leur but et leur utilité. Mais qu’en est-il de quelqu’un qui a fait tout ce qu’il lui était possible pour rectifier cette situation?
Dans un tel cas, lorsque les pleurs ne peuvent servir d’excuse pour diminuer l’élan de l’action, l’on peut souligner leur utilité. Ils peuvent servir à communiquer notre sympathie avec les ennuis d’un ami. Et ils peuvent servir à alerter les autres sur la gravité de la situation, d’autres qui sont dans une position où ils peuvent entreprendre une action pour l’aider.
Citant le verset “Secoue-toi de la poussière... Ô Jérusalem” le Midrach explique: “Tout comme le coq qui remue la poussière de ses plumes”. Nos Sages expliquent: quand un coq s’est roulé dans la poussière, un millier de gens armés d’un millier de peignes ne peuvent l’en nettoyer; mais d’un seul coup vigoureux, le coq peut se débarrasser tout seul de chaque petite poussière. L’on peut éduquer, inspirer, diriger, conseiller et aider un ami à se développer et s’améliorer; mais en dernier ressort, le seul qui puisse réellement effectuer un véritable changement durable, c’est lui-même.
C’est pourquoi Yossef et Binyamin se permirent-ils de pleurer l’un sur le sanctuaire de l’autre.
Finalement seul Yossef peut réparer le Sanctuaire détruit de Chiloh , la “dimension d’Israël dans son expression de Yossef”; Binyamin ne peut que l’encourager et l’assister. Après avoir contribué de toutes ses forces aux efforts de Yossef, il pleure son chagrin et sa préoccupation sur le cou de son frère. La même chose s’applique aux pleurs de Yossef sur les sanctuaires du domaine de
Binyamin. Toutefois, en ce qui concerne les manquements spirituels personnels, un tel principe - “tout ce qui était possible a été fait” - n’existe pas. D.ieu a accordé le libre-arbitre à l’homme et l’a pourvu des capacités et des ressources pour affronter son défi moral et spirituel. C’est pourquoi lorsqu’il s’agit de l’état négatif de la relation entre son propre corps et sa propre âme (et de ses répercussions
cosmiques dans la relation entre D.ieu et la création), pleurer ne sert à rien, sinon à diminuer les forces intérieures qui nous poussent à rétablir cette relation. Au lieu de pleurer sur la destruction du Beth Hamikdach et l’exil qui devait en résulter, Yaacov récita le Chema, la proclamation juive de l’Unité de D.ieu et de l’impératif de traduire sa compréhension et sa conscience de cette unité en pensée
dans son esprit, en sentiments dans son coeur, en paroles dans sa bouche et en actions concrètes dans sa vie. Au lieu de donner libre cours à sa douleur, Yaacov dirigea son tourment intérieur dans l’entreprise de reconstruire les “cous” endommagés d’Israël
Le Coin de la Halacha
Peut-on retarder la date d'un mariage pour des
raisons financières ou pour continuer des études?

Il ne convient pas de s'engager, ou pire encore d'engager
une autre personne, à accomplir une bonne action
après un laps de temps trop long. Au contraire, il vaut
mieux abréger le délai entre la promesse de mariage et
le mariage lui-même.
C'est pour cette raison que le Rabbi avait annulé l'habitude
de ne pas célébrer de mariages certains mois, ou la
seconde partie du mois juif, afin d'avancer autant que
possible la date du mariage. Ceci est particulièrement
vrai dans le cas d'un couple qui vit maritalement: un rabbin
devrait procéder au plus vite à la régularisation d'une
telle situation.
Une fois que la date du mariage a été fixée, on ne peut
la retarder (mais on peut l'avancer) même s'il se produit
un deuil (D.ieu préserve) dans une des familles. Il est
d'ailleurs recommandé de se marier dans l'année de
deuil des parents.
On aura soin de fixer la date du mariage selon les lois
de la pureté familiale avec lesquelles les deux fiancés se
familiariseront dès que possible en prenant des cours
auprès de personnes compétentes.
F. L. (d'après Rav Yossef Guinzbourg)
De Recit de la Semaine
Allumettes et chapeaux

Le groupe de ‘Hassidim qui occupait un coin du wagon était particulièrement joyeux. Un ‘Hassid
sortit de son sac une bouteille de vodka et la posa sur la tablette. Un autre apporta des gâteaux secs
préparés par son épouse. Un troisième déposa sur la table des fruits secs.
Bien vite, le bouchon de la bouteille passa de main en main, à chaque fois rempli de vodka.
Chacun répondait “Amen” à la bénédiction de l’autre puis les chants ‘hassidiques pleins d’entrain
s’intensifièrent au point de couvrir le bruit du train.
De l’autre bout du wagon, un Juif dont l’aspect extérieur n’était pas celui d’un ‘Hassid de
Loubavitch, entendit les chants et s’approcha:
“Pourquoi toute cette allégresse?” demanda-t-il en souriant.
“C’est que nous nous rendons à Loubavitch!” répondirent les ‘Hassidim, les yeux brillants.
“Chez le Rabbi!” continuèrent-ils, tout en entonnant un chant encore plus joyeux.
Quand le chant fut terminé, l’homme demanda à prendre la parole. “Je vais vous raconter une histoire
à propos de votre Rabbi, Rabbi Chalom Dov Ber!”. Bien sûr, les ‘Hassidim n’attendaient que
cela. Le silence se fit. “Là où j’habitais, à Dwinsk, je travaillais dans une usine d’allumettes. D.ieu merci, j’ai une épouse adorable, de gentils enfants et je gagnais bien ma vie. Tout allait bien.
Un jour, la roue a tourné. Une petite allumette fabriquée dans notre usine, s’enflamma à cause d’un manque de vigilance et tout le bâtiment prit feu. J’avais perdu la source de mes revenus. Et comme si cela ne suffisait pas, ma femme tomba malade précisément à ce moment. Certains de mes amis, des ‘Hassidim de
Loubavitch, me conseillèrent de me rendre chez leur Rabbi. Bien que je n’eus pas reçu d’éducation
‘hassidique, je décidai de les écouter. Je n’avais plus rien à perdre. Quand j’entrai dans le bureau du Rabbi, je lui exposai mes problèmes; rien que leur évocation me faisait déjà pleurer. Le Rabbi me fixa d’un
regard encourageant et me dit: “Déménagez et installez-vous à Kovno; là-bas vous ouvrirez un magasin de chapeaux. Votre épouse les confectionnera et vous les vendrez”.
Intrigué, je demandai au Rabbi: “Pourquoi devrais-je habiter à Kovno? Ne puis-je pas ouvrir le même magasin à Dwinsk?”
Le Rabbi ne répondit pas à ma question, il répéta ce qu’il avait déjà dit et l’entrevue se termina
ainsi.
“Je ne suis pas né ‘Hassid mais puisque j’avais déjà demandé au Rabbi, je ne pouvais pas me permettre
de lui désobéir. Je fis donc comme il m’avait dit. Avec ma famille, je m’installai à Kovno et je cherchai où ouvrir un magasin de chapeaux.
Au bout de quelques jours, je trouvai un emplacement à la périphérie de la ville et j’ouvris un magasin.
J’avais acheté des étoffes et ma femme avait cousu de très beaux chapeaux. Je les disposai
judicieusement dans la vitrine et j’attendis les clients.
Un jour passa, deux jours, trois, quatre et je n’avais même pas vendu un seul chapeau. Seul dans mon magasin, je pensai à ma situation présente; les souvenirs du passé, quand je ne manquais de rien, me revenaient et mon coeur se serrait. J’éclatai en sanglots. Juste à ce moment-là, un luxueux carrosse s’arrêta
devant mon magasin. Le passager, un noble Russe, entra, examina les chapeaux et finit par en
choisir un. Il paya et s’apprêtait à sortir quand il remarqua mes yeux gonflés par les larmes.
“Que se passe-t-il?” demanda-t-il avec compassion. Je lui racontai brièvement ce qui m’était
arrivé: l’usine d’allumettes qui avait flambé puis l’étrange conseil d’un Rabbi, conseil qui jusqu’à
présent ne s’était pas avéré fructueux. Il me posa plusieurs questions sur le Rabbi. Sa curiosité m’étonnait.
Puis il dit: “Votre Rabbi est un homme sage et juste. Ce n’est pas pour rien qu’il vous a envoyé
ici”.
Je le regardai, perplexe.
Le duc réfléchit et se parla tout seul à voix basse. Et toujours à voix basse, il dit: “Peu
importe”. Puis il s’adressa à moi: “Ecoutez-moi bien. Mon frère possède une usine d’allumettes à
Kiev. Il y a quelques semaines, sa principale machine est tombée en panne. Jusqu’à présent,
nul n’a réussi à la réparer. Si vous, vous y parvenez, il saura vous récompenser!”
“Je ne suis pas technicien!” répondis-je étonné. “Mais je suis prêt à essayer”.
De suite, je me mis en route pour Kiev, muni d’une lettre de recommandation pour le frère. Celui-ci marchait de long en large dans son usine,
très soucieux. Quand je lui tendis la lettre, il se pinça pour être sûr que ce qu’il venait de lire était
vrai.
“Si vous réussissez à réparer ma machine, je vous donnerai immédiatement cinq cents roubles.
Et je vous engagerai comme contremaître: vous gagnerez le double de ce que vous gagniez à
Dwinsk!”
De suite, je me mis à démontrer la machine. Je connaissais chaque pièce et, au bout de trois
jours, j’avais localisé la panne et tout réparé. Le propriétaire, trop heureux, accomplit exactement
tout ce qu’il m’avait promis. Petit à petit, je montai de grade dans l’usine et maintenant, j’en suis le
directeur!” L’homme avait terminé son histoire. On voyait combien il était ému. Puis il ajouta ce qui lui semblait
évident: “Tout ceci, bien entendu, c’est grâce au conseil du Rabbi chez qui vous vous rendez!”
Les ‘Hassidim le regardèrent amicalement et l’invitèrent à se joindre à leur petite fête.
“Dites “Le’haïm”, “A la vie!” lui dirent-ils en lui offrant un verre de vodka.
Et les chants reprirent de plus belle...
“Comme nous sommes heureux, comme notre sort est enviable...”