Lettre n° 996

Par la grâce de D.ieu,
2 Iyar 5711,
Brooklyn, New York,

Parmi les nombreuses perles que l’on trouve dans la présente causerie(1), l’une des plus importantes, qui est mentionnée au paragraphe 15, est la suivante, qui sera quelque peu abrégée ici :

“ Auparavant, on savait que l’on devait “ être ”, être un Juif, être un homme qui craint D.ieu, être un ‘Hassid. Aujourd’hui, on doit “ connaître ”, connaître la Torah, connaître la ‘Hassidout, de laquelle on se distingue en conservant une forte personnalité ”.

C’est également l’une des caractéristiques du compte de l’Omer, qui introduit les forces de l’intellect dans celles de l’émotion(2) et permet à la compréhension de diriger la personnalité. Ainsi, ce que l’on “ connaît ” intellectuellement, la partie révélée de la Torah, la ‘Hassidout qui est son enseignement profond, permet “ d’être ” au quotidien, de ne former, avec ses propres connaissances, qu’une seule et même entité.

Telle est également la finalité de la partie profonde de la Torah, dont le dévoilement commença à Lag Baomer, comme le dit cette causerie, au paragraphe 21. Elle proclame l’unité, montre que toute chose participe de cette unité. Car, la grossièreté n’est qu’une enveloppe apparente, que l’on doit affiner, dont on doit changer la nature. Il faut aussi mettre en évidence l’existence véritable de la matière, qui l’unit à sa spiritualité et à son âme.

C’est de cette manière que l’âme et le corps ne font qu’un, constituent un homme.

Le moyen d’obtenir un tel résultat est la partie profonde de la Torah, qui elle-même établit l’unité de la Torah, démontre(3) que ses secrets et sa partie révélée, c’est à dire son vêtement ou son corps et son âme, ou même l’âme de son âme(4) ne forment qu’une seule et même entité.

Combien plus en est-il ainsi à Lag Baomer, puisque celui dont nous célébrons la Hilloula en ce jour, Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, révéla lui-même ces secrets de la Torah, “ des mots sacrés qui n’avaient pas encore été dévoilés. Le Saint béni soit-Il et toutes Ses saintes armées viennent joyeusement écouter ces mots secrets ”(5).

Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Du précédent Rabbi, prononcée à Lag Baomer 5704, figurant dans un fascicule dont la présente lettre est l’avant propos. Voir Likouteï Dibourim, tome 4, page 1098.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Les discours ‘hassidiques sur l’Omer expliquent longuement tout cela. On consultera également le discours intitulé “ Je suis a mon Bien Aimé ”, figurant dans le fascicule n°57, de Lag Baomer 5704. ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Kountrass Limoud Ha’hassidout, au chapitre 11 ”.
(4) Le Rabbi note en bas de page : “ Voir le Zohar, tome 3, page 152a ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Zohar, tome 3, page 287b ”.